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Le GSPC revient à la charge en Algérie

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  • Le GSPC revient à la charge en Algérie

    vendredi 2 mars 2007.

    “Al Qaïda Algérie”, c’est-à-dire l’ex-GSPC, a tenté un véritable coup d’Etat dans la nuit de mardi à mercredi.

    Simultanément, dans trois wilayas de Kabylie, Tizi-Ouzou, Boumerdès et Bouira, des attentats ont ciblé des points fixes des forces de l’ordre (ANP, gendarmerie et garde communale).

    Si, heureusement, ces assauts n’ont pas fait de victime, de fortes appréhensions demeurent quant à la résurrection de la bête terroriste ces dernières semaines. Particulièrement depuis “l’adhésion” du GSPC à Al-Qaïda, l’organisation du sinistre Ben Laden. Une “affiliation” qui a eu pour effet immédiat de doter les terroristes algériens des nouvelles “technologies de la terreur”, comme en témoignent les récents attentats perpétrés dans l’Algérois et dans la région de Kabylie. Il faut dire que les groupes armés que les forces de l’ANP avaient quasiment détruits avant même l’accession de Bouteflika au pouvoir ont mis à profit, à l’orée de ce nouveau siècle, deux opportunités inespérées pour le moins.

    Successivement “la concorde civile” puis “la réconciliation nationale” sont ainsi offertes aux sbires de l’ex-FIS pour se refaire “une santé”, l’impunité en prime ! “Si le terrorisme est vaincu, l’intégrisme est encore intact”, disait, en connaissance de cause, un certain Mohamed Lamari il y a de cela ... cinq ans. Un homme peu pris au sérieux lorsqu’il faisait cette déclaration, mais à qui le temps a fini par donner raison. En fait, et en plus des “vétérans”, à savoir les repentis qui ont repris le maquis, l’âge des nouveaux terroristes se situe le plus souvent dans la tranche d’adolescence. Kamel Amarni

    BOUMERDES
    Les seriate sortent de leurs tanières pour lancer des attaques de diversion

    La pression, exercée ces derniers jours par les forces de l’ANP sur les maquis de la wilaya de Boumerdès, a poussé les différents groupes armés à sortir de leurs tanières et à se lancer dans des attaques de diversion en vue de desserrer l’étau qui se resserre de plus en plus sur eux. Ainsi, dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs attaques et incursions ont été enregistrées dans différentes communes de la wilaya de Boumerdès. Ainsi, le détachement des gardes communaux du village de Tamsaout (Thénia) a repoussé une attaque menée, selon nos informations, par un groupe dont le nombre serait important. La riposte vigoureuse des gardes communaux a fait fuir les assaillants. Aucune victime n’est à déplorer.

    Dans la même nuit, (mardi à mercredi) presque au même moment, le détachement des gendarmes faisant partie de l’escadron qui sécurise la RN 5 au niveau de Tidjelabine a essuyé des tirs à l’arme automatique. Les assaillants se sont postés sur les hauteurs de la ville de Tidjelabine pour tirer sur les militaires avant de prendre la fuite à la faveur de la nuit. D’après une information, non confirmée, par une source militaire, deux gendarmes auraient été blessés. Toujours dans la même nuit, c’est le barrage des militaires installés au niveau du village de Aït-Ali (Chabet-El-Ameur) qui a été attaqué.

    Pour l’heure, aucun bilan n’est disponible. Selon un citoyen que nous avions joint par téléphone, les terroristes ont fui le massif de Aït-Boudoukhane dans la commune de Chabet-El-Ameur où se déroulent des ratissages menés par les forces de l’ANP, pour se réfugier dans les faubourgs de cette dernière ville. “Ils sèment la peur pour desserrer la pression qui s’exerce sur eux”, pense notre correspondant. Par ailleurs, on nous signale d’autres attaques des détachements militaires par les terroristes, notamment sur le versant est du massif de Sidi- Ali-Bounab. Au nord de cette montagne, les hélicoptères de l’ANP bombardent depuis deux jours la forêt de Mizrana, réputée citadelle du GSPC. L. H.

    BOUIRA
    Deux attaques terroristes déjouées à Ahnif

    Avant-hier, aux environs de 23 h, deux postes d’observation occupés par des gardes communaux et situés l’un près du village de Ighzer Oumeziav et l’autre, dans la localité de Tikesraïne, tous deux se trouvant au sud de la commune d’Ahnif, à 40 km à l’est de Bouira, ont été la cible d’attaques terroristes synchronisées. Fort heureusement, la vigilance dont faisaient preuve depuis un certain temps les gardes communaux et le renforcement des effectifs dans ces postes d’observation ont été payants puisque les terroristes, qui étaient munis d’armes sophistiquées dont des F. M., selon des sources sûres, n’ont pas réussi leur coup. En effet, dès les premiers moments de l’attaque, les gardes communaux, qui étaient aux aguets, ont vigoureusement réagi et sans perdre de leur sang-froid, ont réussi à tenir tête aux terroristes.

    Aussi, les terroristes et après moins d’une demi-heure de tirs nourris et voyant leur macabre dessein déjoué, se sont repliés à la faveur de l’obscurité en disparaissant dans la dense forêt de Tamellahth, réputée être le fief des terroristes appartenant au GSPC. Le lendemain matin, les militaires, qui se sont déplacés sur les lieux, ont découvert aux abords de la route menant vers ces deux postes d’observation, trois bombes enfouies et prêtes à exploser au passage des camions militaires. Preuve en était que les terroristes avaient mûrement préparé leur coup. Les trois bombes ont été désamorcées. H. M.

    TIZI-OUZOU
    Des barrages de l’armée et de la garde communale cibles de tireurs embusqués

    Deux semaines exactement après les sept attentats à la voiture piégée ayant fait six morts et plus d’une trentaine de blessés, et soixante-douze heures après l’annonce par les services de sécurité de l’arrestation de huit complices des auteurs de ces attentats, les groupes terroristes sévissant en Kabylie se sont encore une fois signalés de manière aussi singulière que lors de ces actes ayant visé des commissariats et des brigades de gendarmerie de Tizi-Ouzou et Boumerdès.

    En effet, mardi entre 19h30 et 20h, pas moins de quatre points de contrôle fixes disséminés dans la wilaya de Tizi-Ouzou ont été la cible de tireurs embusqués. Le barrage établi depuis des années sur la partie de Sidi-Ali-Bounab dépendant de la wilaya de Tizi- Ouzou, et gardé par la garde communale à Aït- Ourzedine, les check points militaires d’Icheridène, entre Larbâa-Nath-Irathen et Aïn-El-Hammam, de Yakouren et celui établi entre les Aghribs et Azeffoun, où les troupes de l’ANP ont pris position, ont essuyé des attaques quasi simultanées. La riposte des militaires et des gardes communaux, au sein desquels aucune perte n’a été enregistrée, a vite contraint les assaillants à se replier.

    Une quadruple attaque terroriste synchronisée, sans doute destinée, selon une source sécuritaire, à faire diversion. Il faut savoir, en effet, que plusieurs localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, ces derniers jours, ont été marquées par un massif redéploiement, notamment de l’armée. Un dispositif qui a nécessité la mobilisation d’importants moyens aussi bien humains que matériels comme a été le cas au sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou, aux alentours de Aïn-El-Hammam, ou encore dans la région de Drâa-El-Mizan, plus au sud de la wilaya.

    Selon plusieurs sources, les troupes de l’ANP sont également focalisées depuis la mi-février sur les contrées entre Azeffoun et Aghribs où, il y a une dizaine de jours, un convoi militaire, après avoir été surpris par l’explosion d’une bombe artisanale, était tombé dans une embuscade. Les endroits où les militaires et les divers corps des services de sécurité ont renforcé leur présence et les localités où les actes terroristes sont enregistrés prouvent au moins une chose : le mal n’est pas aussi peu étendu que pourrait le croire, par exemple, le ministre de l’Intérieur.

    Azedine Maktour — Le soir d’Algérie
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