Gouvernance africaine, cécité européenne
Par les drames et les victimes qu’elle engendre, mais aussi par ses répercussions économiques, politiques et sécuritaires, la crise des migrants est en train de se poser au monde comme se pose à lui, depuis déjà des années, celle du terrorisme. De fait, il semble bien que même les États restés jusqu’ici sensibles à la question s’éveillent désormais à la nécessité d’adopter, face au phénomène qui ne s’estompe pas, une approche globale, élargie à des ensembles géographiques entiers pouvant empiéter, dans certains cas, sur deux continents, voire plus.
À l’évidence, il n’est pas aisé de construire un consensus international sur le traitement à réserver à un tel dossier. Car, en Europe, l’accueil et la prise en charge des migrants ont toujours un coût financier et, quelquefois, un coût électoral.
D’autant que dans chacun des pays du Vieux continent, des forces politiques ne ratent aucune occasion de faire le lien entre les flux migratoires et le regain d’insécurité.
L’on sait comment, en France, en Belgique, en Allemagne et partout ailleurs en Europe, des partis politiques, le plus souvent d’extrême droite, ont, systématiquement, exploité les attentats commis dans chacun de ces pays pour décrier la gestion du phénomène migratoire par leurs gouvernements respectifs, voire par l’Union européenne elle-même, puisque la déconstruction de celle-ci reste l’un des objectifs communs à tous ces partis.
Du coup, l’on peut comprendre le souhait de certains gouvernements européens de traiter la question en amont par l’installation, en Afrique même, de centres d’accueil ou de transit où les demandes des migrants seraient étudiées au cas par cas.
Histoire de fourguer le dossier à des sous-traitants, quitte à s’acquitter d’une “aide financière”. En aura-t-on fini, pour autant, avec le “casse-tête” de la migration ? Non, à l’évidence.
Ce ne serait qu’un remède d’urgence, juste bon à faire baisser la fièvre, non à crever l’abcès qui l’a provoquée.
La migration, telle qu’on l’observe aujourd’hui, est la conséquence de ces facteurs objectifs que sont la misère, le chômage, l’injustice sociale, la corruption, la guerre, la répression et la violence politique sous toutes ses formes.
Il faut alors en convenir : elle est le produit d’une certaine gouvernance très africaine, trop souvent soutenue par une cécité très européenne.
Cette même cécité qui empêchait Paris, Madrid, Bruxelles, Berlin et Londres de voir venir le terrorisme alors qu’il s’approchait de leurs portes.
Liberté
Par les drames et les victimes qu’elle engendre, mais aussi par ses répercussions économiques, politiques et sécuritaires, la crise des migrants est en train de se poser au monde comme se pose à lui, depuis déjà des années, celle du terrorisme. De fait, il semble bien que même les États restés jusqu’ici sensibles à la question s’éveillent désormais à la nécessité d’adopter, face au phénomène qui ne s’estompe pas, une approche globale, élargie à des ensembles géographiques entiers pouvant empiéter, dans certains cas, sur deux continents, voire plus.
À l’évidence, il n’est pas aisé de construire un consensus international sur le traitement à réserver à un tel dossier. Car, en Europe, l’accueil et la prise en charge des migrants ont toujours un coût financier et, quelquefois, un coût électoral.
D’autant que dans chacun des pays du Vieux continent, des forces politiques ne ratent aucune occasion de faire le lien entre les flux migratoires et le regain d’insécurité.
L’on sait comment, en France, en Belgique, en Allemagne et partout ailleurs en Europe, des partis politiques, le plus souvent d’extrême droite, ont, systématiquement, exploité les attentats commis dans chacun de ces pays pour décrier la gestion du phénomène migratoire par leurs gouvernements respectifs, voire par l’Union européenne elle-même, puisque la déconstruction de celle-ci reste l’un des objectifs communs à tous ces partis.
Du coup, l’on peut comprendre le souhait de certains gouvernements européens de traiter la question en amont par l’installation, en Afrique même, de centres d’accueil ou de transit où les demandes des migrants seraient étudiées au cas par cas.
Histoire de fourguer le dossier à des sous-traitants, quitte à s’acquitter d’une “aide financière”. En aura-t-on fini, pour autant, avec le “casse-tête” de la migration ? Non, à l’évidence.
Ce ne serait qu’un remède d’urgence, juste bon à faire baisser la fièvre, non à crever l’abcès qui l’a provoquée.
La migration, telle qu’on l’observe aujourd’hui, est la conséquence de ces facteurs objectifs que sont la misère, le chômage, l’injustice sociale, la corruption, la guerre, la répression et la violence politique sous toutes ses formes.
Il faut alors en convenir : elle est le produit d’une certaine gouvernance très africaine, trop souvent soutenue par une cécité très européenne.
Cette même cécité qui empêchait Paris, Madrid, Bruxelles, Berlin et Londres de voir venir le terrorisme alors qu’il s’approchait de leurs portes.
Liberté
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