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Le FLN prépare l’après-Bouteflika

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  • Le FLN prépare l’après-Bouteflika

    Le changement à la tête du gouvernement et surtout la manière avec laquelle celui-ci s’est déroulé ont donné lieu à de multiples lectures, en l’absence de la moindre explication officielle sur les tenants et aboutissants d’un remaniement au sommet qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Tour à tour, diverses grilles d’analyses ont été utilisées pour décrypter la nomination de Abdelaziz Belkhadem au poste de chef du gouvernement : guerre de clans, batailles idéologiques ou de pouvoir, prémices d’une reconfiguration, etc. Pour autant, le plus intéressant est d’en préfigurer les retombées sur la vie nationale et de voir, sous l’angle de l’objectif démocratique et de la justice sociale, dans quelle phase politique se trouve aujourd’hui l’Algérie et vers où elle se dirige.

    Abandonnons d’emblée les supputations du microcosme algérois ainsi que ses fausses pistes et tentons de garder à l’esprit les plus irréfutables des faits qui se déroulent dans un champ politique qu’il faut admettre comme de plus en plus compliqué à lire. Par exemple, l’éviction d’Ahmed Ouyahia – et de ce dernier seulement – du gouvernement pourrait inviter à se concentrer sur l’homme et, à travers ce qu’on pourrait qualifier d’erreurs qu’il aurait commises, déduire les raisons de son départ prématuré. De prime abord, cette voie ne mène nulle part, hormis que de se perdre en interrogations sur ce qui, en lui, en termes d’idées et de capacités de les mettre en œuvre, aurait pu gêner l’action du chef de l’Etat. On imagine mal, en effet, que l’ancien chef du gouvernement eut été capable de faire barrage à une quelconque décision présidentielle. Qu’il s’agisse de la hausse des salaires, de la révision constitutionnelle ou, comme on l’a vu, de la réconciliation nationale, rien n’autorise à penser qu’Ouyahia avait la capacité de bloquer quoi que ce soit dans ce sens. Bien au contraire, l’homme est allé bien souvent au-delà des fondements politiques de son parti, le RND, et on devine aisément qu’il lui est arrivé tout aussi souvent de sacrifier les intérêts de son organisation en faveur de ses tâches de mise en œuvre du programme du Président. Et en cela, les précédents d’Ahmed Benbitour ou de Ali Benflis ne comportent aucune similitude avec le cas Ouyahia, bien qu’il en est pour lui prêter l’ambition de vouloir, en 2009 ou au-delà, succéder à l’actuel président de la République.

    Ne serait-ce pas plutôt la manière dont son départ a été obtenu qui renseigne le mieux sur les enjeux de l’heure ? Pour y parvenir, le FLN a fait jouer son atout le plus précieux, sa majorité absolue à l’APN. Il en a profité pour dénier à l’ex-chef du gouvernement de remplir ses obligations constitutionnelles, soit de présenter son bilan aux députés et a rendu impossible l’exercice des fonctions de dernier.
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