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    Je suis tombé un soir par hasard sur un court-métrage relayant l'histoire du petit Kamel, algérien victime du mal qui s'est emparé du pays durant la décennie 90. Il n'avait que 11 ans, pourtant sa volonté de protéger sa mère et ses jeunes frères était digne d'un patriarche noble qui dans son dessein oubliait sa propre vie. Dans le film, on lui demanda quels étaient ses rêves inavoués. Il répondit alors, dans une timidité presque palpable, qu'il aurait aimé aller à l'école comme les garçons de son âge pour devenir un jour professeur... Emu par cette déclaration et ce quotidien si difficile, j'ai décidé d'écrire un texte pour témoigner de mon émotion encore très vive à présent.



    Contes


    Veuillez donc écouter cette simple histoire
    Que l’on vous racontera sans artifice
    Puisque les maux de ce côté du miroir
    S’écrivent au plomb, non à la plume du temps jadis

    Tous ces jardins enclos et chemins de croix
    Donnent à réfléchir sans qu’on y pense
    A ces thèmes que l’on aime et puis croit
    Ces plaies restant ouvertes sans qu’on les panse

    Notre confort naît de nos évidences
    Et de ces vérités que l’on nous raconte
    Comme ce passé passé sous silence
    Dans les contes délaissés des laissés-pour-compte

    Kamel serait professeur à n’en pas douter
    Si sa naissance fut de meilleur augure
    Ses rêves s’envolant tel un oiseau lesté
    Par-delà les ailes d’une Algérie sans envergure.

    Oaristys

  • #2
    Bonjour Oaristys,

    Je ne sais que dire devant cet hommage. Il y a eu tant de violence dans cette décennie qu'avoir eu 10 ans à ce moment là a coupé les ailes de l'enfance.
    Les mots sont parfois bien impuissants ou faibles face aux actes de courage et de volonté que peut déployer un enfant qui devient un lion mais ton poème est chargé de tant d'émotions et recèle tant.

    Merci

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    • #3
      qu'il aurait aimé aller à l'école comme les garçons de son âge pour devenir un jour professeur...

      Très touchant,
      Kamel n’est qu’un exemple, beaucoup d’autres petits Kamels qui ont vécu des situations (drames) semblables…beaucoup d’entre eux ont perdu ce qu’ils possédaient de plus chers (leurs parents, leurs familles, maisons…confiance, sécurité…),leur jeune ages, leur innocence et fragilité en étaient les victimes.

      Beaucoup d’entres eux payent encore les conséquences, ils ne comprennent même pas le pourquoi de ce qui leur est arrivait et ce qui leur arrive, ils réagissent d’après leur petite compréhension….
      C’est trop dur…

      Merci pour le poème, et l’hommage que vous leur rendez a tous a travers le petit Kamel.

      tHIRGA,

      Commentaire


      • #4
        tres touchant, y a eu vraiment beaucoup de malheurs!
        dani

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