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Tourisme saharien : La course aux obstacles !

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  • Tourisme saharien : La course aux obstacles !

    Écrit par Meriem Kaci

    Tourisme saharien : La course aux obstacles !
    L’Algérie a tout le potentiel touristique, humain et financier pour redevenir une destination touristique de premier choix, notamment pour les étrangers qui affichent de plus en plus d’intérêt pour le Grand-Sud.

    Le développement du tourisme saharien jouit d’une place privilégiée dans la politique gouvernementale, selon le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, qui s’exprimait hier à l’occasion de la rencontre qui a eu lieu entre le ministère, les opérateurs touristiques du Sud, des cadres de l’administration centrale et des institutions sous tutelle. Pour leur part, les tour-operators, eux, estiment que rien ne pourra être fait sans une «fiscalisation» plus souple. Une fiscalité qui pousse le touriste local comme étranger à opter pour d’autres destinations qui lui reviennent moins chères. C’est l’avis défendu par Boudjelouah Nadjah, secrétaire général de la Fédération nationale des associations des agences touristiques (Fnaat). A ses yeux, il ne suffit pas de chercher à impliquer les opérateurs dans le processus de la relance de la destination du Sahara, mais «l’aspect fiscal et parafiscal» doit être révisé car il fait du tourisme saharien un «tourisme élitiste», et rend inaccessible l’offre saharienne, regrette M. Boudjelouah en s’adressant au ministre du Tourisme. Ces charges fiscales, ajoute le secrétaire général du Fnaat, «ne nous permettent pas d’être compétitifs même avec nos voisins». Raison pour laquelle il appelle à une «défiscalisation» pour pouvoir relancer concrètement la destination Sahara qui reste également tributaire des capacités hôtelières, exhortant ainsi à relancer la coordination entre les différents secteurs publics et privés, qui est la solution idoine pour promouvoir cette destination touristique qui a des retombées très importantes sur l’économie nationale et locale. Les opérateurs présents, venus des 14 wilayas du Sud, se sont tous dit «prêts» à accueillir les touristes. L’autre appel lancé par les opérateurs présents, venus des 14 wilayas du Sud, réduire la durée d’étude des demandes de visas pour les touristes étrangers, sécuriser les circuits et mettre à niveau la ressource humaine activant dans le secteur. Ils ont également proposé la numérisation de l’information touristique, la valorisation et la formation de la ressource humaine et la création de régions touristiques spécialisées dans le Sud. De son côté, l’Etat compte sur la réalisation de villages touristiques pour promouvoir le tourisme saharien. «Le village touristique d’Igly sera livré pour cette saison, celui de Taghit est à 70% de réalisation ; il sera livré partiellement. Quant au village de Timimoun, la réception est programmée pour la prochaine saison touristique», selon le ministre de tutelle.
    Il y a quelques mois, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat s’est engagé lors de concertations avec le Fnaat, l’Office national de tourisme (Onat), les compagnies aériennes Air Algérie et Tassili Airlines, pour réduire les tarifs sur la destination Sahara. Ces opérateurs ont accepté de réduire les prix de 40 à 50 % pour mieux vendre la destination Sahara.
    S’agissant des étrangers, les opérateurs ont demandé d’alléger les procédures pour l’octroi de visas aux étrangers ainsi que l’ouverture de lignes directes vers le Sahara. «Je tiens à rassurer les voyagistes et habitants du Sud que l’Etat s’engage sérieusement en ce qui concerne la relance du tourisme saharien. Ce secteur va revenir en force car des milliers de familles vivent de ce secteur», a affirmé le ministre du Tourisme, sachant que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait suscité l’ire des députés du Sud et agences touristiques en disant que les autorités ne voulaient pas libérer le tourisme saharien à cause des risques sur la sécurité des touristes, évoquant notamment les risques de kidnapping. «Nous allons songer aux problèmes et entraves soulevés par nos partenaires car nous sommes déterminés à la relance du tourisme saharien, avec les opérateurs chargés de nous ramener des touristes locaux, des pays voisins ou d’outre-mer», ajoute le ministre. La destination Algérie, selon lui, ne peut avoir de «concurrents», qu’ils soient des voisins ou d’ailleurs dans le monde, vante M. Benmessaoud.
    A l’issue de la rencontre, le ministre et ses partenaires sont sortis avec des recommandations. Il s’agit essentiellement de réductions de 50% sur les prix des séjours pour toutes les destinations du Sud, y compris les guides, les marges pratiquées par la Fnaat, le transport et la restauration, les hôtels... mais aussi la valorisation de la formation de la ressource humaine, la spécialisation de la formation de la presse touristique, etc. Selon le ministre, le secteur a connu un essor, au vu du nombre de touristes qui a augmenté de 52% en 2017/2018. «Il était de 170 000 en 2016, et a atteint 326 014, en 2017».



    Potentiel en quête de guide
    Écrit par Feriel Nourine

    A chaque fois que l’impératif pour l’Algérie de se libérer de la dépendance exagérée des recettes en hydrocarbures est évoqué, le tourisme s’invite systématiquement parmi les secteurs privilégiés pouvant réellement participer à la diversification des ressources financières du pays.


    Et lorsque le tourisme fait parler de lui, ce sont toutes ces potentialités naturelles dont jouissent les quatre coins du territoire qui défilent automatiquement dans la mémoire, signe d’une bénédiction que nous envieraient sans doute bien d’autres pays bien moins gâtés par la nature.
    Mais voilà que tout potentiel, quelle que soit sa nature, n’a de valeur ajoutée que s’il est exploité à sa juste valeur d’opportunité économique. Ce qui est encore loin d’être le cas pour la richesse touristique en Algérie, réduite à de simples paysages et reliefs sans âme et sans guide de gestion qui puissent extirper les dividendes et faire profiter les caisses de l’Etat de recettes aptes à sortir le pays de la rente pétrolière, devenue plus que jamais dangereuse en cette période de prix de pétrole instables et pas du tout rassurants.
    Les responsables à la tête du secteur se suivent et leurs discours se ressemblent. Les échecs aussi. S’il s’étend sur des superficies généreuses partagées entre côte, montagne et désert à faire pâlir d’envie d’escapade aussi bien les locaux que les étrangers, le tourisme en Algérie s’avère bien un territoire difficile à expérimenter, et encore plus difficile à exploiter. Un territoire semé d’embûches à faire échouer la plus tenace des volontés d’investir et de balises à faire dévier partout, sauf à la destination touristique.
    Dans cette configuration qui n’augure rien de revitalisant pour un secteur malade, des pays, dont la Tunisie voisine, continuent à renflouer leurs caisses en puisant dans les poches des Algériens, prêts à mettre leurs économies dans des structures infrastructures dignes d’une véritable politique touristique, et bien loin des vacances infernales qui leur sont servies dans leur propre pays.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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