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Centenaire de la naissance de Slimane Azem : Un riche programme au niveau des 67 communes de Tizi Ouzou

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  • Centenaire de la naissance de Slimane Azem : Un riche programme au niveau des 67 communes de Tizi Ouzou

    Écrit par S. Oularbi

    La commune d’Agouni-Gueghrane dans la daïra de Ouadhias (à une trentaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou) s’apprête à célébrer le centenaire de la naissance de son illustre enfant, le grand chanteur, musicien poète et auteur-compositeur, Slimane Azem.

    Pour cela, un riche programme a été prévu au niveau de l’ensemble des communes de la wilaya, mais aussi au niveau des wilayas limitrophes, Bouira, Béjaïa et Alger. Une initiative prise à l’issue d’une réunion de travail qui a regroupé les présidents des Assemblées populaires communales (APC) au siège de l’APC d’Agouni-Gueghrane, la commune natale du chanteur célèbre.
    1918-2018 : cent ans déjà de la naissance de Slimane Azem, ce chanteur d’expression kabyle qui a tant donné pour la promotion de la langue amazigh et qui a combattu le colonialisme français avec ses œuvres artistiques, notamment dans sa chanson intitulée « Effegh ayajrad tamurtiw) (Criquets, quittez mon pays), il revient parmi les siens. Pour cela, les communes de la wilaya de Tizi Ouzou vivront, une année durant, au rythme de cette manifestation pour rendre un vibrant hommage à Da Slimane Azem et ce, en reconnaissance à son parcours patriotique et exceptionnel qu’il a mené tout au long de sa carrière artistique. Une décision initiée par l’APC d’Agouni-Gueghrane qui se souvient de son enfant prodige. La célébration du centenaire de ce chanteur sera lancée par la tenue d’une semaine culturelle dans la localité natale de Da Slimane. Elle sera suivie par des initiatives similaires qui sillonneront les autres communes de la région.


    Un chant et des œuvres artistiques immortelles
    Pour rappel, Slimane Azem est né le 25 août 1918 à Agouni-Gueghrane, un petit village situé sur les contreforts des monts du Djurdjura (Kabylie). Rien ne prédestinait ce fils d’un modeste cultivateur à un parcours musical. Ecolier plutôt médiocre, il ne se passionne que pour « les Fables de la Fontaine » qui influenceront tous ses écrits et compositions (interprétation personnelle). En 1940, il est réformé et s’en va à Paris où il est embauché comme aide électricien dans le métro. La capitale le fascine et pourtant le travail est rude. Par la suite, il décroche la gérance d’un café dans le 15e arrondissement. Il en profite pour y interpréter ses premières compositions. Remarqué et encouragé par Mohamed el Kamel, ancien de l’ensemble Bachtarzi (du nom de celui qui avait été surnommé le « Caruso d’Alger »), il persévère dans le chant. Slimane enregistre enfin son premier disque avec le morceau « A Muh a Muh ». Traitant du mal du pays, ses disques s’arracheront chez Madame Sauviat, l’unique disquaire qui vend à cette époque des albums d’artistes maghrébins et orientaux. Au cours des années 70, il fait des duos comiques avec cheikh Norredine et chante en français « Kabylie, mon beau pays » et « Carte de résidence ». Au fil des enregistrements, Slimane Azem conquiert un large public communautaire grâce à ses textes paraboles où il met en scène des animaux et se pose comme un chanteur engagé politiquement. Parmi les célèbres chansons qu’il a interprétées, on cite « A Muh A Muh » traite des conditions de vie des immigrés, « Gher tekvaylit youli was » (Le Jour se lève sur la langue kabyle) est un hommage au Printemps berbère, ou « Algérie, mon beau pays ». Une chanson nostalgique immortelle. Décédé à Moissac, en France, le 26 janvier 1983, il laisse derrière lui un répertoire riche de chansons qui demeurent immortelles de génération en génération.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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