Un prévenu accuse un policier de l’avoir frappé au tribunal de Paris
23 juillet 2018 Par Lénaïg Bredoux et christophe Gueugneau
L’incident est survenu lundi 23 juillet. Jugé en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Paris, Mohamed F. affirme avoir été frappé à plusieurs reprises. Selon les informations de Mediapart, une plainte contre X a été déposée. Le policier a également porté plainte.
Y a-t-il eu une nouvelle bavure policière dans les couloirs du tribunal de grande instance de Paris ? C’est ce qu’affirment un prévenu qui a déposé plainte pour coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, ainsi que plusieurs avocats interrogés par Mediapart. Le policier mis en cause a également porté plainte pour violence.
Lundi 23 juillet en fin d’après-midi, Mohamed F. est jugé en comparution immédiate pour « vol en réunion » au tribunal de grande instance de Paris, dans le XVIIe arrondissement. Son avocat, Me Matthieu Juglar, s’entretient avec lui – son client est dans le box réservé aux prévenus et « il va bien », selon l’avocat.
Mohamed F. ressort alors de la salle d’audience et regagne la salle d’attente, le temps que le tribunal rende son délibéré dans d’autres affaires. Quelques minutes plus tard, quand le prévenu regagne le box, « mes collègues avocats m’alertent sur l’état de mon client », explique Me Juglar, non-voyant, commis d’office dans ce dossier. Le visage est marqué, l’arcade sourcilière amochée, selon une photographie que Mediapart a pu consulter.
Mohamed F. pris en photo au TGI de Paris. © DR
« Tout à coup, on a entendu un brouhaha, raconte l’avocat Guillaume Grèze, présent au tribunal ce lundi 23 juillet et membre du Syndicat des avocats de France (SAF). On a vu un prévenu avec l’arcade sourcilière explosée. » Les avocats présents saisissent alors le représentant du bâtonnier présent au tribunal : ce jour-là, il s'agit de Martin Pradel, membre du conseil de l'ordre des avocats de Paris.
« Je suis intervenu au nom du bâtonnier de Paris pour un incident tout à fait hors du commun, explique-t-il. Cela n'arrive jamais qu'un membre de l'escorte frappe un prévenu, à froid, dans l'enceinte même du tribunal. » Martin Pradel raconte lui aussi avoir vu Mohamed F. blessé : « Quand je suis arrivé, il avait l'arcade clairement fendue, du sang sur son tee-shirt et une bosse sur le front. »
23 juillet 2018 Par Lénaïg Bredoux et christophe Gueugneau
L’incident est survenu lundi 23 juillet. Jugé en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Paris, Mohamed F. affirme avoir été frappé à plusieurs reprises. Selon les informations de Mediapart, une plainte contre X a été déposée. Le policier a également porté plainte.
Y a-t-il eu une nouvelle bavure policière dans les couloirs du tribunal de grande instance de Paris ? C’est ce qu’affirment un prévenu qui a déposé plainte pour coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, ainsi que plusieurs avocats interrogés par Mediapart. Le policier mis en cause a également porté plainte pour violence.
Lundi 23 juillet en fin d’après-midi, Mohamed F. est jugé en comparution immédiate pour « vol en réunion » au tribunal de grande instance de Paris, dans le XVIIe arrondissement. Son avocat, Me Matthieu Juglar, s’entretient avec lui – son client est dans le box réservé aux prévenus et « il va bien », selon l’avocat.
Mohamed F. ressort alors de la salle d’audience et regagne la salle d’attente, le temps que le tribunal rende son délibéré dans d’autres affaires. Quelques minutes plus tard, quand le prévenu regagne le box, « mes collègues avocats m’alertent sur l’état de mon client », explique Me Juglar, non-voyant, commis d’office dans ce dossier. Le visage est marqué, l’arcade sourcilière amochée, selon une photographie que Mediapart a pu consulter.
Mohamed F. pris en photo au TGI de Paris. © DR
« Tout à coup, on a entendu un brouhaha, raconte l’avocat Guillaume Grèze, présent au tribunal ce lundi 23 juillet et membre du Syndicat des avocats de France (SAF). On a vu un prévenu avec l’arcade sourcilière explosée. » Les avocats présents saisissent alors le représentant du bâtonnier présent au tribunal : ce jour-là, il s'agit de Martin Pradel, membre du conseil de l'ordre des avocats de Paris.
« Je suis intervenu au nom du bâtonnier de Paris pour un incident tout à fait hors du commun, explique-t-il. Cela n'arrive jamais qu'un membre de l'escorte frappe un prévenu, à froid, dans l'enceinte même du tribunal. » Martin Pradel raconte lui aussi avoir vu Mohamed F. blessé : « Quand je suis arrivé, il avait l'arcade clairement fendue, du sang sur son tee-shirt et une bosse sur le front. »
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