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Il scrute l’horizon : Le pétrole entre le zist et le zest

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  • Il scrute l’horizon : Le pétrole entre le zist et le zest

    Écrit par Farid Messaoud

    Les cours du brut gravitaient hier autour de 74 dollars le baril, donnant l’impression d’être fébriles et indécis, dans un marché fortement perturbé par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires (Chine, UE Russie, Canada,….) et le dossier iranien. Le marché ne sait pas quelle direction prendre.

    Il est, en fait, aux aguets de signes de changement concernant l’évolution des politiques commerciales américaine, européenne et chinoise, entre autres, et de la question iranienne. Il réagit lorsque c’est nécessaire. Pour ce qui se rapporte au commerce international, des éléments nouveaux pourraient survenir à la faveur du sommet de Johannesburg, une réunion regroupant les pays émergents (les Brics) dont les travaux ont commencé hier. A l’occasion, ces Etats vont essayer de faire entendre raison aux Américains et de leur dire qu’ils font fausse route. Quant à l’Iran, il tente de résister à la menace américaine, faisant savoir qu’il ne pliera pas face à la pression ou à la provocation. Et qu’il dispose de nombreuses options pour y faire face. Le pays évoque l’une de ces options : la fermeture du détroit d’Ormuz. Un haut responsable iranien, en l’occurrence le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, en parle dans les colonnes du «Financial Tribune», un quotidien anglophone iranien. «Si nous ne pouvons pas poursuivre nos exportations (pétrolières), d’autres connaîtront la même impossibilité», a-t-il déclaré. Le blocage du détroit d’Ormuz, qui est un point de passage de première importance pour le transport international du pétrole, ne serait pas la seule option pour l’Iran a indiqué Araqchi, qui est également le responsable iranien en charge des négociations sur le nucléaire, sans détailler les mesures que pourraient prendre les autorités iraniennes pour réagir aux sanctions pétrolières américaines. Après la décision du président des Etats-Unis, Donald Trump, d’abandonner l’accord historique sur le nucléaire iranien, de nouvelles sanctions ont été instaurées à l’encontre de l’Iran et des pays qui maintiendraient des relations commerciales avec Téhéran. La Maison Blanche a haussé le ton, annonçant qu’elle réduirait «à zéro» les ventes pétrolières de l’Iran. Les responsables iraniens ont qualifié cette manœuvre américaine de guerre économique. Le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré dimanche dernier que les Etats-Unis «feraient bien d’éviter» une guerre économique avec la République islamique. L’Iran contrôle un grand nombre de détroits par lesquels transite le pétrole, dont celui d’Ormuz (dans le golfe persique), a mis en garde le dirigeant iranien. Le marché pétrolier attendait par ailleurs la publication en cours de séance des données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks de pétrole des Etats-Unis arrêtés au 20 juillet, après les très fortes variations observées au cours des semaines précédentes. Les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils des stocks de brut, de 1,1 million de barils des réserves d’essence et une hausse de 550 000 barils de celles d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence américaine Bloomberg. Le marché attend une baisse qui compenserait la hausse inattendue de la semaine précédente, ce qui est déjà apparu dans les données de l’American petroleum institute (la fédération professionnelle, l’API) a commenté un analyste. L’API, dont les données sont jugées un peu moins fiables par les acteurs du marché, a fait état, mardi soir d’une baisse de 3,16 millions de barils des stocks de brut, ainsi que d’une baisse très marquée des stocks d’essence (-4,87 millions de barils). Avec la crainte d’une offre réduite aux Etats-Unis, il y a une légère fièvre d’achats, même si cette tendance peut vite s’inverser avec une volatilité très élevée sur le marché, a commenté un autre analyste.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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