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Et revoilà Redoine Faïd !

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  • Et revoilà Redoine Faïd !

    Le braqueur récidiviste a été reconnu comme étant l’un des occupants du véhicule chargé d’explosifs découvert mardi à Sarcelles (Val-d’Oise). Une première depuis le début de sa cavale.

    « Il s’en est fallu de très peu pour que les gendarmes l’interpellent », se désole un haut gradé de la gendarmerie. La traque de Redoine Faïd, braqueur récidiviste qui s’est évadé de la prison de Réau (Seine-et-Marne) le 1 er juillet, a connu un rebondissement spectaculaire après la découverte mardi soir d’une voiture chargée d’explosifs dans un centre commercial de Sarcelles (Val-d’Oise). Comme nous l’avons révélé hier sur notre site, les policiers de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pensent avoir identifié le détenu en cavale comme étant l’un des occupants ayant abandonné le véhicule. Si les analyses de la police technique et scientifique — encore en cours — confirment cette piste, ce serait la première fois que Faïd, 46 ans, est repéré depuis sa belle par hélicoptère. Et il pourrait s’agir là d’un nouveau faux pas du suspect et de ses complices, déjà mis en difficulté par la découverte d’un sac rempli d’armes dans une forêt de l’Oise.

    Il est aux alentours de 16 h 15 mardi lorsqu’une patrouille de gendarmerie repère une Renault Laguna suspecte à Piscop (Val-d’Oise) et décide de procéder à son contrôle. Le conducteur, accompagné d’un passager, vient de commettre une infraction routière et les pandores constatent avec leur technologie embarquée que la plaque d’immatriculation du véhicule est fausse. Mais le duo refuse de se ranger sur le bas-côté. Il accélère et prend la direction de Sarcelles, les pandores aux trousses. La voiture est aperçue s’engouffrant dans un parking souterrain de l’enseigne Auchan My Place de Sarcelles. Les suspects l’abandonnent aussitôt et prennent la fuite à pied dans le centre commercial. La commune étant en zone police, c’est un équipage de la brigade anticriminalité qui procède aux premières constatations. Les fonctionnaires découvrent avec stupéfaction, dans la Laguna, un jeu de fausses plaques d’immatriculation, six pains de plastique, dix-huit détonateurs-crayons, plusieurs litres d’essence entreposés dans des bidons et… un barbecue flambant neuf. Avisés, les démineurs confirment qu’il s’agit là d’explosifs artisanaux — mais l’ensemble n’était pas relié — et font boucler le centre commercial.

    Dans la soirée, l’enquête s’accélère. Les policiers de la PJ de Versailles visionnent les images de surveillance du parking et reconnaissent l’un des fuyards comme étant l’homme le plus recherché de France : Redoine Faïd ! Les descriptions des témoins semblent confirmer qu’il s’agit bien du braqueur surnommé Pixie.

    barbe grisonnante et béret
    Une fiche de police, consultée par notre journal, les présente comme « des individus armés et extrêmement dangereux ». Mais les vidéos sont d’une qualité moyenne : on y voit deux hommes, dont l’un avec une barbe grisonnante et coiffé d’un béret, descendre d’un escalier. Le second homme aurait été reconnu comme étant l’un des frères de Faïd. Les enquêteurs misent sur les empreintes digitales et génétiques relevées dans la Laguna pour étayer leurs soupçons. « Différents lots de scellés — les plus susceptibles de laisser des traces — ont été envoyés au laboratoire de la police scientifique par ordre de priorité. Mais l’étau se resserre sur Faïd », explique une source proche de l’affaire.

    Hasard du calendrier : selon nos informations, Olivier G., un ex-complice de Faïd tombé avec lui dans l’affaire du braquage avorté de Villiers-sur-Marne (2010), a été interpellé lundi et écroué le lendemain. Contrôlé pour avoir grillé un stop à Villers-Saint-Paul (Oise), il était recherché pour purger sa peine de six ans de prison, prononcée en appel en avril. Il avait alors comparu aux côtés de Faïd. A l’époque des faits, l’ADN d’Olivier G. avait été décelé sur un ruban adhésif ayant servi aux explosifs. S’il n’est pas, à ce stade, soupçonné dans l’enquête sur l’évasion de son ex-patron, les policiers s’intéressent à l’environnement proche du braqueur dans l’Oise.
    LE PARISIEN
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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