Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Anadarko continue à émettre des réserves sur l'application de la taxe sur les profits

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Anadarko continue à émettre des réserves sur l'application de la taxe sur les profits

    La société américaine Anadarko semble être la seule compagnie étrangère à émettre des réserves quant à loi amendée sur les hydrocarbures. Pourtant, l’Algérie n’a pas innové en la matière, puisque des lois similaires existent déjà dans d’autres pays, dont la Grande-Bretagne et les Etats-Unis Au moment où le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, assure que toutes les compagnies étrangères activant en Algérie sont concernées par l’application des mesures contenues dans la nouvelle loi sur les hydrocarbures, la compagnie pétrolière américaine Anadarko, la seule à avoir officiellement émis des réserves, continue à évoquer le sujet.
    Dans son rapport annuel transmis à la Commission américaine des sécurités et échanges, Anadarko soutient, selon une information publiée mercredi par l’agence Reuters, que ses discussions avec Sonatrach «sont dans l’impasse» sur la question relative à la renégociation des contrats de partage de production.
    Elle rappelle, dans ce cadre, que la compagnie nationale lui a notifié, en mars 2006, qu’il y aurait une renégociation des contrats en vue de «rétablir l’équilibre». La firme américaine, qui compte des réserves prouvées en Algérie de l’ordre de 111 millions de barils, a indiqué, selon la même source, qu’elle était «incapable d’estimer l’impact économique qui résulterait de la renégociation des anciens contrats».
    Il faut rappeler que le nouveau texte régissant le secteur, consacré par la loi 05-07 stipule que «pour les contrats d’association conclus en Algérie entre Sonatrach et un ou plusieurs associés étrangers dans le cadre de la loi n°86-14 du 19 août 1986, une taxe non déductible sur les profits exceptionnels réalisés par ces associés étrangers est applicable à la part de la production leur revenant lorsque la moyenne arithmétique mensuelle des prix du pétrole brent est supérieure à 30 dollars le baril».
    Et c’est justement cette taxe qui semble indisposer Anadarko, qui est la seule firme étrangère à avoir tenu une conférence de presse à Alger pour afficher sa désapprobation. Elle a même diffusé un communiqué, à partir de son siège à Huston, pour dire qu’elle fera une provision de 100 millions de dollars dans ses comptes du quatrième trimestre de 2006, suite à la mise en application, depuis le 1er août dernier, de la nouvelle taxe sur les profits exceptionnels.
    Le président d’Anadarko, M. Jim Hackett, a expliqué que les biens algériens de la compagnie «sont exploités en vertu d’un contrat de partage de production qui contient une clause de stabilisation dont l’objet est de protéger les investissements existants en Algérie et la valeur relative des biens», souhaitant recevoir «un allégement», soit à travers un accord de règlement ou par le recours à l’arbitrage international.
    D’ailleurs, la compagnie américaine avait indiqué être en discussions avec Sonatrach en vue d’aboutir à une solution qu’elle n’entrevoit cependant pas avant au moins un an. Même si la compagnie américaine tente de médiatiser cette affaire, du côté algérien, on reste plutôt serein.
    C’est ainsi que le ministre de l’Energie et des Mines a dernièrement réitéré le fait que la taxe sur les profits exceptionnels fait partie d’une «loi algérienne» et sera «appliquée à toutes les sociétés étrangères». D’ailleurs, le tollé soulevé par Anadarko semble quelque peu démesuré, d’autant que, selon M. Khelil, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont dotés d’une loi similaire, et pourtant aucune compagnie étrangère ne semble trouver cela injuste.
    Le ministre a, par ailleurs, assuré qu’entre Sonatrach et Anadarko, il n’y avait pas de conflit, d’autant plus que la compagnie américaine a dit, au lendemain de la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, que «l’Algérie est l’atout d’Anadarko» et que, par conséquent, elle ne comptait pas y vendre ses actifs.
    - Le Jeune Independant
Chargement...
X