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Le MSP a-t-il voulu marchander sa participation à la présidentielle ?

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  • Le MSP a-t-il voulu marchander sa participation à la présidentielle ?

    Le projet mort-né du MSP est-il une initiative proprement autonome au parti ou s’agit-il d’une démarche soutenue et appuyée par un clan ? Le président du MSP, Abderrezak Makri, a-t-il été piégé ou bien au contraire a-t-il tiré profit de cette initiative qui l’a propulsé au-devant de la scène médiatique pendant au moins une dizaine de jours ?

    A travers cette initiative, le MSP cherche-t-il à négocier sa participation au prochain rendez-vous électoral ? Ne dit-on pas qu’en politique, rien n’est gratuit !

    Makri, un radical sans concession, avait affirmé, au lendemain de son arrivée à la tête du parti, que son action s’inscrivait désormais dans l’opposition et qu’il n’est nullement question de revenir au gouvernement sans victoire électorale, ni de soutenir un programme politique et économique qui n’aura pas été discuté en toute transparence avec «des partenaires crédibles».

    Le président du MSP, qui tenait à son indépendance à l’égard du pouvoir, a-t-il revu sa copie ? Son rapprochement des partis au pouvoir, avec lesquels il ne partage quasiment rien sur le plan politique, n’est-il pas enclin à une stratégie d’alliance ?

    D’aucuns estiment que Abderrezak Makri savait pertinemment que sa démarche allait essuyer un rejet catégorique de la part des partis de l’allégeance, mais il a tout de même accepter de jouer le jeu dans l’unique but d’émerger dans l’espace médiatique.

    «Vous saviez tous et vous étiez certains que le RND n’allait pas adhérer à l’initiative du MSP, nous ne sommes pas d’accord quant à la recherche d’un consensus, ni sur la question de transition et encore moins sur l’implication de l’institution militaire dans les conflits partisans ou débat de ce genre.» L’aveu est d’Ahmed Ouyahia, qui qualifie de «pure tactique» les initiatives portant sur un consensus autour d’un candidat.

    En somme, Ouyahia a clairement signifié qu’un fossé sépare les points de vue des deux partis. Soit tout le contraire de la lecture de Abderrezak Makri qui, devant les journalistes, a parlé de convergence de vues sur «75% des questions abordées, notamment celles liées au volet politique», réitérant l’espoir de faire avancer les choses lors de «prochaines rencontres».

    Makri qui est un homme politique averti a, selon certains observateurs, anticipé et fait dans la précipitation calculée.

    «Il a voulu paraître comme un leader qui affronte ses adversaires politiques. A travers son appel à l’intervention de l’armée pour garantir la réussite de son initiative, Makri a voulu exclure le FLN et le RND et avoir en face de lui l’institution militaire. Le MSP n’aurait pas agi de la sorte s’il n’avait pas été soutenu et poussé par d’autres forces», explique un politologue.

    Seulement, la réponse du chef d’état-major de l’ANP à l’adresse du MSP et de toutes les parties qui doutaient de son soutien au président Bouteflika a été cinglante.

    Tous les partis, y compris ceux de la mouvance islamiste, ont rejeté le projet du MSP, mais ce dernier continue à croire à son projet de consensus en réitérant son appel à l’ensemble des forces politiques, des institutions de l’Etat, les composantes de la société civile et tout le peuple algérien à adhérer à son initiative qu’il présente comme «une nouvelle chance» qu’il ne faudrait pas rater pour résoudre la crise multidimensionnelle que traverse le pays.

    A en croire certaines indiscrétions, le MSP laisse la porte ouverte pour sa participation aux prochaines joutes électorales, mais avec des conditions.

    Toutefois, aujourd’hui la classe politique attend une réaction et la position du président Bouteflika, qui n’a toujours pas fait part de ses intentions quant à continuer ou passer le relais…
    El Watan
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