Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Bourse : et si le pétrole s’envolait jusqu'à 120 dollars ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Bourse : et si le pétrole s’envolait jusqu'à 120 dollars ?

    coucher de soleil sur une plateforme pétrolière Une hausse du prix du pétrole au-dessus de 100 dollars le baril serait néfaste pour l'économie mondiale. (©
    BOURSE Par Johann Corric
    Publié le 31/07/2018

    Les experts d’UBS estiment entre 20 et 30% la probabilité de voir le cours du brut rebondir fortement au cours des six à douze prochains mois. Une telle envolée, qui pourrait être de l’ordre de 60%, ne serait pas sans conséquence en Bourse. Les précédentes périodes de chocs pétroliers avaient, par exemple, entraîné une baisse des marchés actions de 15%.
    Après sa forte hausse du début d’année, le cours du pétrole s’est légèrement affaissé ces dernières semaines sous le coup du retour de productions dans certains pays et de la perspective de voir les Américains puiser dans leurs réserves stratégiques pour doper l’offre.


    Pétrole : chacun voit midi à sa porte

    Le 31 juillet en fin de matinée, le baril de Brent valait ainsi 74,65 dollars, en baisse de 6% sur un mois.

    Mais selon les analystes d’UBS, le prix de l’or noir pourrait rapidement repartir à la hausse, direction les 85 dollars. En cause : la baisse programmée de la production iranienne en raison du retour des sanctions américaines et la poursuite du repli de l’offre vénézuélienne. Dans le même temps, la capacité des acteurs du schiste aux États-Unis à augmenter leur production va continuer à être limitée par un manque d’infrastructures de transport.

    Vers une hausse à 85 ou 120 dollars ?
    Ce rebond du brut jusqu’à 85 dollars pourrait avoir lieu d’ici trois à douze mois selon les spécialistes de la banque suisse. Ils attribuent à ce «scénario central» une probabilité de l'ordre de 70 à 80%.

    Mais un autre cas de figure pourrait se présenter. D’autres pertes de production non anticipées au sein de pays «fragiles» (non nommés par UBS) ainsi qu’une réduction de l’offre iranienne encore supérieure aux prévisions pourrait pousser le cours du pétrole bien plus haut, jusqu’à 120 dollars le baril.



    Un tel scénario supposerait également une nouvelle montée des tensions au Moyen-Orient, voire le blocage par l’Iran du détroit d’Ormuz, qui est le point de passage de 30% du transport maritime mondial d’or noir. Les analystes d’UBS reconnaissent toutefois qu’un tel blocage serait probablement temporaire, avant d’être, selon toute vraisemblance, levé par le déploiement de navires de guerre américains, français et anglais dans la zone.

    Les spécialistes de la banque estiment malgré tout entre 20 et 30% la probabilité de voir le cours du Brent bondir jusqu’à 120 dollars d’ici six à douze mois.

    Les Bourses européennes en première ligne
    Selon eux, l’économie mondiale est suffisamment solide pour encaisser une hausse de l’or noir jusqu’à 100 dollars. Mais au-delà, les gains des producteurs de pétrole ne permettraient plus de compenser les pertes des consommateurs.

    Une telle augmentation, en poussant le niveau général des prix à la hausse, pourrait en outre forcer les banques centrales à relever leur taux pour contrer l’accélération de l’inflation.

    Le courtier rappelle que les marchés actions s’étaient repliés de 15% dans la foulée des précédents chocs pétroliers, avant de se reprendre en seulement six mois.

    Pour la période actuelle, les analystes d’UBS estiment que les Bourses de la zone euro et du Japon en général et le secteur de la consommation en Europe en particulier seraient fortement affectés.

    À l’inverse, les actions canadiennes et du Royaume-Uni profiteraient du phénomène, tout comme les valeurs européennes et américaines de l’énergie.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X