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La jeunesse des vieux.

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  • La jeunesse des vieux.

    La jeunesse des vieux.

    Ô jeunes hommes ! notre joie,
    Vous ne la connaissez point,
    De voir, comme un bouton rougeoie,
    Le printemps qui point.

    Quand le soleil, tout jeune, dore
    Les toits hier pluvieux,
    Une aube de jeunesse encore
    Rit au cœur des vieux.

    Il ranime, par la fenêtre
    Que l'on se hâte d'ouvrir,
    Du frisson de ce qui va naître
    Ce qui va mourir ;

    Lui, par qui tant de fleurs écloses
    Enchanteront les pourpris,
    Il évoque d'anciennes roses
    À nos fronts flétris,

    Et, quand l'or de sa gloire abonde,
    Aux miroirs que nous fuyons
    Nous fait la chevelure blonde
    Avec ses rayons.

    C'est pour nous qu'il chasse les brumes !
    En l'hiver blanc de glaçons
    Vous mêlez aux toux de nos rhumes
    Des bruits de chansons ;

    Qu'il vente ou qu'il neige, n'importe !
    Sans trêve, en vos jeunes cœurs,
    Triomphe l'ardeur douce et forte
    Des juillets vainqueurs ;

    Vous connaissez, lèvres ignées,
    Les baisers jamais finis,
    Même quand les fleurs sont fanées
    Et vides les nids.

    À ceux que l'hiver ensommeille
    Il faut l'avril de retour
    Pour qu'en eux s'ouvre, fleur vermeille,
    L'amour de l'amour.

    Mais, alors, la douceur est telle
    D'être si rare, on la sent
    Si divine d'être mortelle
    Presque en renaissant,

    Que notre âme illusionnée
    Ne voudrait pas changer pour
    Votre été de toute l'année
    Nos printemps d'un jour !


    Catulle Mendès

  • #2
    merci Imed de nous avoir ramené si loin en arrière...
    on n'a pas toujours rigolé au collège avec les poèmes de Catulles Mendès..

    mon préféré, si tu veux bien :

    Oubli

    Allez, vieilles amours, chimères,
    caresses qui m'avez meurtri,
    tourments heureux, douceurs amères,
    abandonnez ce coeur flétri !
    sous l'azur sombre, à tire-d'ailes,
    dans l'espoir d'un gîte meilleur,
    fuyez, plaintives hirondelles,
    le nid désormais sans chaleur !
    tout s'éteint, grâce aux jours moroses,
    dans un tiède et terne unisson.
    où sont les épines des roses ?
    où sont les roses du buisson ?
    après l'angoisse et la folie,
    comme la nuit après le soir,
    l'oubli m'est venu. Car j'oublie !
    et c'est mon dernier désespoir.
    et mon âme aux vagues pensées
    n'a pas même su retenir
    de toutes ses douleurs passées
    la douleur de s'en souvenir.

    C.M
    Arrivée à bon port !

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    • #3
      Merci à toi, Tisha

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      • #4
        Jolis textes
        Merci à vous
        La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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        • #5
          Bonsoir !

          Je vous en prie Joyna

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