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Rétablissement des sanctions US : la population iranienne entre pression et désespoir

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  • Rétablissement des sanctions US : la population iranienne entre pression et désespoir

    Le rétablissement des sanctions par les États-Unis, effectif dès aujourd’hui lundi, suscite depuis quelques mois une vague de désespoir au sein de la population iranienne. Les familles ont du mal à joindre les deux bouts en raison de l’inflation et la jeunesse tente par tous les moyens de fuir un pays qui ne semble plus pouvoir lui assurer un avenir.

    « 90 % des jeunes de notre pays veulent juste partir ! Il est aujourd’hui impossible d’imaginer un jeune devenir propriétaire d’un véhicule ou d’une maison, nous sommes condamnés à n’être que des employés. Peut-être que ça changera, mais pas pour nous, pour la génération suivante éventuellement ! » Ramine est un jeune bazari, il vend des lampes et luminaires avec son associé. Lui aussi espère pouvoir partir. « J’ai un salaire d’environ 120 euros par mois et je dois dépenser 70 euros par mois pour le transport, est-ce qu’à votre avis il est possible de vivre avec 40 ou 50 euros par mois ? » demande-t-il.

    En mai déjà, certains bazaris avaient fermé leur échoppe en raison de la hausse du dollar et de la TVA, et fin juin des manifestations contre la situation économique avaient éclaté au grand bazar de Téhéran. Cependant, Ramine explique que certains commerçants préfèrent rester ouverts pour gagner au moins l’équivalent d’un jour de location. Beaucoup dans le bazar préfèrent ne pas s’exprimer. Il faut dire que la tension est montée d’un cran ces derniers mois.

    Selon les médias iraniens, l’inflation atteindrait 40 % pour l’électroménager et 80 % pour certaines denrées alimentaires comme la viande. Dans la rue ou le métro, la crise économique est sur toutes les bouches : « C’est vraiment effrayant à quel point les prix ont augmenté ces derniers mois », lance une femme près de la place Haft-e-tir. Afshin, vendeur en matériel informatique, s’inquiète surtout de l’instabilité du marché. « Si un prix augmente et reste ensuite fixe, à la limite ce n’est pas si grave, le client finira par s’habituer, mais quand le prix augmente sans cesse, on ne peut pas planifier, on ne sait plus sur quel pied danser », explique-t-il.

    Résultat, ces derniers mois, des manifestations éparses ont régulièrement lieu en province. À Téhéran, les forces de l’ordre sont présentes, mais la situation est plutôt calme. Les médias iraniens mentionnent clairement ces manifestations contre la vie chère et les responsables ne les nient pas. Mais l’avenir est confus. L’imam du vendredi de Machhad, Ahmad Alamolhoda, s’est ainsi exprimé lors de la prière ce vendredi : « Face à la situation économique instable, le gouvernement et le Parlement sont spectateurs et les décisions rapides et claires qui devraient être prises ne le sont pas », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Il ne faut pas laisser les gens dormir le soir et se lever le lendemain et constater que le prix de l’eau a doublé. »

    En outre, il a condamné la présence d’espions américains qui voudraient profiter de la situation et conduire le peuple à s’opposer au système. « Jusqu’à présent, selon les médias iraniens, on compte une vingtaine d’arrestations et des routes barrées dans certaines villes. Moi j’ai vu les manifestants à Karaj, raconte un chauffeur de Snapp (le Uber iranien), mais ils n’étaient pas très nombreux. » La police antiémeutes réussit à disperser les gens sans entrer en conflit, mais on dénombre tout de même un mort dans la ville de Karaj la semaine dernière. Le pays est également en proie à des grèves sporadiques comme certains chauffeurs de bus hier qui réclamaient trois mois d’arriérés de salaire.

    Des négociations possibles avec les États-Unis ?

    Pour ceux qui veulent partir, c’est aussi le parcours du combattant. Impossible d’obtenir des devises, les banques et les bureaux de changes refusent de procéder à l’échange depuis que la Banque centrale iranienne a établi un taux fixe pour le dollar et l’euro en avril dernier. Le prix au marché noir a ainsi dépassé les 130 000 rials pour un euro la semaine dernière (à titre de comparaison, il y a 3 ans un euro valait environ 40 000 rials). Nasrine raconte qu’un de ses amis est parti en Allemagne et qu’une fois sur place, il a compris que tous ses euros étaient des faux.

    La jeune femme qui vient de recevoir son visa galère donc à changer ses rials avant son départ. « On nous donne n’importe quel taux, et on n’est pas sûr de ce qu’on va recevoir », se désespère-t-elle. Une situation qui ne s’améliorera pas puisque la première salve de sanctions ce 6 août concerne les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que le secteur automobile et l’achat d’avions.

    La demande de négociation récente de Trump a influencé le cours du dollar, mais les gens restent sceptiques. Nooshine, professeur de français dans un institut de langue, pense « qu’il y aura des négociations, mais en cachette ».
    Khodayar, un jeune avocat, estime, lui, qu’il faut attendre jusqu’à l’automne et le vote du Congrès pour qu’il y ait éventuellement des négociations. Enfin, pour certains, l’Iran et les États-Unis, c’est comme un couple qui ne se supporte pas parfois, mais qui est en constante négociation. Une chose est sûre, c’est qu’on est loin de l’enthousiasme suscité par l’accord nucléaire il y a trois ans : Donald Trump a balayé d’un revers de main tous les espoirs.

    Sara SAIDI , à Téhéran | OLJ
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    N'est ce pas le but justement est de pousser le peuple Iranien à la révolte contre ses gouvernants ? Les terroristes Américains savent très bien que ce n'est ni Khaminae ni Rouhani qui crèveront de faim !
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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    • #3
      N'est ce pas le but justement est de pousser le peuple Iranien à la révolte contre ses gouvernants ?
      Ce qui serait une bonne chose!
      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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      • #4
        Ce qui serait une bonne chose!

        non ce n'est pas une bonne chose , c'est ce qu'on appelle une punition collective , Trump use d'un terrorisme d'etat financier pour obliger l'irAN à devenir leur larbins , comme les autres regimes moyenâgeux du golf ,et il le fait en violant les accord internationaux signés par ces prédécesseurs .......


        ta logique insidieuse me rappelle Madeleine albright et sa positions sur les millions d'enfants irakiens morts à cause de l'embargo ....... dégoutant pour une personne qui se présente un démocrate et un humaniste .
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          Cell! Tu ne m'a pas compris car je ne me suis pas expliqué, ce serait une bonne chose qu'ils se débarrassent de cette dictature moyen-âgeuse!
          Pour ce qui concerne les sanctions Américaines il est évident que je suis contre.
          L'Europe à décidé de ne pas obéir aux Américains en sanctionnant les entreprises qui obéiraient.
          Attendons la suite!
          Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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          • #6
            Cell! Tu ne m'a pas compris car je ne me suis pas expliqué, ce serait une bonne chose qu'ils se débarrassent de cette dictature moyen-âgeuse!

            Ouuuai et mettre en place un gouvernement démocratiquement 'soumis ' à l'oncle sam ........


            je n'apprécie pas le regime des mollahs , mais j'espére que sur ce point précies , il tiendra bon .



            L'Europe à décidé de ne pas obéir aux Américains en sanctionnant les entreprises qui obéiraient.

            je crois que t'es le seul dans la galaxie à avoir lu cette info ............
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #7
              L'Europe à décidé de ne pas obéir aux Américains en sanctionnant les entreprises qui obéiraient.
              Donc si elles travaillent avec l'Iran c'est les ricains qui sanctionnent et si elles ne travaillent pas avec l'Iran c'est l'Europe qui sanctionne ...
              Quelle hypocrisie cette Europe !

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              • #8
                Rétablissement des sanctions US : la population iranienne entre pression et désespoir


                la république islamique en iran a vecu depuis sa naissance l'embargo et sanction occidental notamment le grand satan ,

                pression et désespoire qui a fait renforcé le regime et le rendre solide et ne pas l’empêcher a evoluer dans plusieurs domaine très difficile,
                pour cette fois ci la population a encore une preuve que le guid rouhou allah avait encore dit juste ,
                المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                • #9
                  c'est plutôt le telescopage de deux impérialismes.
                  Sauf que l'un est plus fort que l'autre.

                  le paradoxe avec l'Iran, est que si le régime des mollah tombe, les golfeux seront terrifié par la possible contagion de la "démocratie" qui serait installé en Iran.

                  Ainsi nous pouvons affirmer que l'intérêt des ennemis des mollah, et de les laisser en place, tout en les ettoufants avec des sanctions économiques.

                  Qu'Allah preserve le peuple iranien....
                  J'aime surfer sur la vague du chaos.

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                  • #10
                    Cell!

                    Sanctions américaines en Iran : Bruxelles interdit aux entreprises européennes d'obéir aux États-Unis
                    Publié le lundi 6 août 2018 à 17h51 par Julien Baldacchino@Gubalda, France Inter avec agences
                    L'Union européenne a annoncé ce lundi qu'elle allait activer, dès mardi matin, la "loi de blocage" qui protège les entreprises européennes des sanctions américaines. Ce dispositif empêche toute entreprise basée dans l'UE de se conformer à des sanctions venues de l'étranger. Mais il n'a jamais été réellement éprouvé.
                    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                    • #11
                      Envoyé par Chouan
                      Ce qui serait une bonne chose!
                      Tu rêves d'une guerre civile en Iran? Tu n'as donc rien saisi aux catastrophes humanitaires causées par les ingérences américaines, saoudiennes...etc en Irak et en Syrie?

                      Il y a quelques semaines, tu défendais le droit des terroristes juifs israéliens de massacrer les enfants et les femmes dans le camp de concentration qu'est Gaza, mais maintenant, tu rêves que le peuple iranien déclenche une révolution armée qui sera pilotée par les terroristes américains/israéliens/saoudiens?

                      Les déchets terroristes Trump, Netanyahou et Salmane rêvent de voir l'Iran sombrer dans la guerre civile comme ce fut le cas en Syrie. C'est dans ce sens que le déchet terroriste Trump a violé l'accord nucléaire avec l'Iran et a imposé des sanctions économiques pour écraser l'Iran dans l'espoir d'y provoquer une guerre civile et un changement de régime.

                      Envoyé par sacrécoeur
                      Quelle hypocrisie cette Europe !
                      Ce n'est pas vraiment de l'hypocrisie. L'UE essaie de faire ce qu'elle peut pour défendre le droit des sociétés européennes de faire du business en Iran mais beaucoup de grandes sociétés européennes ont peur de subir des sanctions des terroristes américains et de perdre l'accès au marché américain. Le fait que l'UE soit incapable de garantir la protection des sociétés européennes face aux sanctions américaines est une grande humiliation pour l'UE.

                      L'UE est formée de 27 Etats qui ont des politiques nationales assez divergentes et plusieurs gouvernements européens sont d'ailleurs ouvertement anti-UE et pro-Trump.

                      C'est très difficile de construire une union solide et puissante lorsque des pays membres de l'union agissent littéralement comme des "traîtres" hostiles à l'union et soumis aux ennemis de cette union (le déchet nazi Trump et la Russie).

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