Cinq milliards de dollars pour une usine d’aluminium à Beni-Saf

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Investissement
Cinq milliards de dollars pour une usine d’aluminium à Beni-Saf
Le consortium algérien composé des compagnies Sonatrach et Sonelgaz, et le consortium émirati Mubadala development company ainsi que Dubaï Aluminium, ont procédé, hier, à Alger, à la signature d’un protocole d’accord de partenariat pour le développement d’un complexe industriel pour la production d’aluminium dans la zone industrielle de Béni-Saf. La cérémonie de signatures du contrat s’est déroulée en présence du ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, des Présidents directeurs généraux de Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que de M. Khaldoon Khalifa Al Moubarak, PDG de Mubadala development company et de M. Abdullah Kalban, PDG de Dubal. Le projet nécessite cinq milliards USD, avec une participation de 30% pour les deux sociétés nationales ( 75% pour Sonatrach et 25% pour Sonelgaz), ce projet représente le plus important investissement étranger direct ( IDE) prévu sur une assiette de 400 ha pour une production de près de 700 000 tonnes d’aluminium primaire par an destinés principalement à l’exportation. L’aluminerie de Béni-Saf comprendra, outre les deux séries d’électrolyse utilisant la technologie DX, hautement performante et respectueuse de l’environnement, une centrale thermoélectrique d’une capacité de 2000 MW ainsi qu’un port en eaux profondes, spécialement conçu pour l’importation des matières premières et l’exportation du produit fini. L’étude de préfaisabilité du projet est déjà achevée. Une autre étude de faisabilité plus détaillée et qui comprendra une étude d’impact environnemental et social assurant la mise en œuvre des meilleures pratiques standards de l’industrie durant les phases de conception, de construction et d’exploitation du projet sera entreprise incessamment.

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Accord entre Sonatrach-Sonelgaz et le consortium émirati Mubadala Development Company - Dubai Aluminium

Un complexe industriel de production d'aluminium à Beni Saf pour 5 milliards de dollars

Dimanche 4Mars 2007

Par Yasmine Ferroukhi

Cinq milliards de dollars, c’est le coût de l’investissement consacré à la réalisation du complexe industriel de production d’aluminium qui sera érigé dans la nouvelle zone industrielle de Beni Saf, dans la wilaya de Aïn Témouchent, et qui devrait entrer en production «dans moins de quatre ans», selon les déclarations du ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Dans ce plus grand projet d’investissement direct étranger, la participation du consortium algérien est de 30% à raison de 75% pour Sonatrach et de 25% pour Sonelgaz. Le projet a fait hier, au siège de Sonatrach, l’objet d’une cérémonie officielle de signature d’un accord-cadre entre le consortium émirati constitué des deux sociétés d’Etat, Dubaï et Mubadala, et le consortium algérien composé de Sonatrach et de Sonelgaz. A la fin de sa réalisation, il devrait permettre la création de quelque 10 000 postes d’emploi.
Il comprend la réalisation d’une unité de production d’aluminium primaire de 700 000 tonnes par an, destiné principalement à l’exportation, d’une centrale thermique à cycle combiné de 2 000 mégawatts, couplée à une unité de dessalement d’eau de mer ainsi qu’un port en eaux profondes conçu spécialement pour l’importation des matières premières et l’exportation du produit fini. Ledit port pourra recevoir 1 750 000 tonnes par an de matières premières. Dans son allocution, le président- directeur général de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a indiqué que «c’est sur orientation du ministre de l’Energie et des Mines que Sonatrach s’est lancée, depuis quelques années, dans la concrétisation de projets hors hydrocarbures tels que le dessalement de l’eau de mer, les mines et l’aluminium». M. Chakib Khelil nous annonce, en présence de M. Temmar, que c’est déjà là les prémices de la nouvelle stratégie industrielle. Le P-DG de Sonatrach a en outre rappelé que la production industrielle de l’aluminium dans le monde ne date pas de plus d’un siècle et ce métal est devenu le plus utilisé après le fer et l’acier. Sachant que la production dudit complexe, première usine en Algérie du genre, sera aussi destinée à l’exportation, il est utile de savoir que la demande mondiale en aluminium se développe à un taux de 4% annuellement, c’est-à-dire à raison de 1,3 million de tonnes. Même si, selon l’appréciation de M. Abdullah Kalban, président- directeur général de Dubal, la production de ce métal n’est généralement pas rentable en raison des quantités, et donc du coût élevé, de l’énergie qu’elle entraîne, la situation géostratégique de l’Algérie et ses capacités énergétiques constituent, estime de son côté M. Mohamed Meziane, sont «des atouts majeurs appuyés par une conjoncture économique du secteur qui se trouve en pleine évolution». M. Meziane a également tenu a rappeler à l’assistance que «Dubal a à son actif une expérience avérée dans la production et la commercialisation de l’aluminium et possède sa propre technologie d’électrolyse», de même que le choix d’une compagnie comme Moubadala est tout à fait judicieux pour la concrétisation de ce projet tout en rappelant que celle-ci est «déjà présente en Algérie à travers d’autres projets relatifs au dessalement de l’eau de mer». Pour mieux connaître les deux sociétés émiraties, leurs responsables respectifs nous expliquent que Dubal (Dubaï Aluminium compagny Limited) qui emploie 3 500 personnes répond aux demandes de 280 clients à travers 44 pays dans le monde, notamment en Extrême-Orient, en Europe, en Amérique du Nord, au Sud-Est asiatique et dans le Bassin méditerranéen. Elle a décroché, à deux reprises, le prix de la qualité de l’émirat de Dubaï. Quant à Moubadala, propriété du gouvernement de l’émirat d’Abu Dhabi, elle a comme mission «d’investir dans des partenariats stratégiques, industriels et commerciaux», nous dit-on sur place.

Y. F

[noubat]

ce projet était initialement prévu dans la Wilaya de Jijel sur le site de Bellara !