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Au temps de la Yougoslavie anticoloniale

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  • Au temps de la Yougoslavie anticoloniale

    - L’éclatement de la Yougoslavie a fait oublier que ce pays avait joué un rôle majeur dans les relations internationales. Au moment des grandes luttes de libération nationale, il leur apporta son appui, en particulier en Afrique. À la même époque, l’Union soviétique se montrait plus prudente, soucieuse de ménager ses rapports avec les États-Unis et avec les anciennes puissances coloniales.

    Certaines images peuvent éveiller la nostalgie d’un temps révolu : celles des dirigeants du mouvement des non-alignés tentant de poser les bases d’un nouvel ordre mondial, ou encore celles du maréchal Josip Broz, dit Tito (1892-1980), président de la République socialiste fédérative de Yougoslavie (RSFY), en uniforme blanc de parade, recevant dans sa villa de l’île de Brioni, dans le nord de l’Adriatique, les chefs des pays nouvellement décolonisés ou des mouvements de libération d’Afrique et d’Asie.

    Pour la Yougoslavie, mise au ban d’un bloc socialiste étroitement contrôlé par Moscou après la rupture de 1948, le soutien aux luttes anticoloniales fut un moyen d’imposer sa présence sur la scène internationale et de jouer dans la cour des grands. Tandis que l’Union soviétique et le Parti communiste français considéraient avec la plus grande suspicion les attentats de la Toussaint 1954 en Algérie, qui marquèrent le début de la guerre d’indépendance, la délégation yougoslave fut la première à porter la voix du Front de libération nationale (FLN) dans l’enceinte des Nations unies.

    « Tito et le noyau dirigeant de la Ligue des communistes de Yougoslavie [LCY] voyaient véritablement dans les luttes de libération du tiers-monde une réplique de leur propre combat contre les occupants fascistes de la seconde guerre mondiale. Ils vibraient au rythme des avancées ou des reculs du FLN ou du Vietcong », se souvient M. Danilo Milić. Cet ancien diplomate a entamé sa carrière au début des années 1960, pour l’achever en 2011, après avoir servi en Guinée, en Sierra Leone, au Gabon, en Guinée-Bissau, en Angola puis en République démocratique du Congo, représentant les avatars successifs de son pays : la RSFY, puis la « petite Yougoslavie » recréée en 1992 , et enfin la Serbie. « Nous aussi, nous avons été colonisés, que ce soit par l’Empire ottoman ou par l’Autriche-Hongrie. Cela nous rendait particulièrement sensibles aux situations coloniales », dit-il.

    Le Monde diplomatique

  • #2
    Ils ont vibré aussi pour la création d'Israël, car même s'ils se sont abstenus lors du vote de l'ONU en 1947, ils ont ouvert leurs aérodromes pour faire transiter vers ce nouvel état les avions de chasse livrés par la Tchécoslovaquie aux ordres de Moscou.

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