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Une prostituée sur cinq est porteuse d'une MST

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  • Une prostituée sur cinq est porteuse d'une MST

    Les premiers résultats d'une étude montrent que 20% des travailleuses du sexe sont atteintes de maladies sexuellement transmissibles.

    Avec la concurrence, le sexe tarifé devient toujours moins cher en Suisse, avec des passes parfois à 30 francs seulement. Du coup, les travailleuses du sexe acceptent de plus en plus des relations non protégées avec leurs clients. Conséquence: une prostituée sur cinq souffre d'une maladie sexuellement transmissible (MST), révèle dimanche la SonntagsZeitung.

    Ce constat émane de la Clinique d'infectiologie de l'Hôpital cantonal de Saint-Gall qui a testé plus de 600 femmes. Les premiers résultats de l'étude, qui n'a pas encore été publiée, sont alarmants. Quelque 20% des femmes sont contagieuses et la plupart d'entre elles n'est même pas au courant. Elles sont en majorité porteuses de la gonorrhée, de chlamydia et de la syphilis, explique le journal. Bonne nouvelle: il n'y a pratiquement plus de personne atteinte par le virus du sida ou par une hépatite.

    Problème de santé publique

    Néanmoins ce constat est lourd de conséquences, selon le médecin-chef de la clinique Pietro Vernazza: «Si ces femmes ne sont pas traitées, c'est un danger pour la santé publique. Car les clients risquent de transmettre ces infections à leurs proches». Le risque est d'autant plus grand que sans traitement, une personne contaminée est contagieuse pendant des semaines, explique le praticien.

    Pour tenter de remédier à la situation, le médecin-chef propose de faciliter l'accès aux tests pour les prostituées. Elles pourraient ainsi être dispensées de franchise, à l'image des femmes enceintes dont les caisses-maladie prennent en charge les coûts des examens de contrôle. Et leur assurance maladie couvrirait tous leurs frais de santé avec une participation de 10% des patientes.

    Les prostituées ont souvent besoin d'aide médicale lorsqu'elles avancent en âge, note le journal. Mais la plupart n'ont pas l'argent pour se payer le médecin et n'ont pas d'assurance maladie, surtout les travailleuses de l'Est qui viennent en Suisse de trois mois en trois mois. En cas de maladie, elles tentent alors de se soigner elles-mêmes, avec des méthodes parfois scabreuses, comme celle qui consiste à se rincer le vagin à coups de Coca-Cola ou de vodka.
    (cht/nxp)
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