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Afrique du Sud: Un «génocide» des fermiers ? C'est incorrect

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  • Afrique du Sud: Un «génocide» des fermiers ? C'est incorrect

    Des militants d'extrême-droite évoquent un « génocide » des agriculteurs blancs en Afrique du Sud.
    La police et des ONG recensent les meurtres depuis une vingtaine d'années.
    On ne peut parler de « génocide » pour ces actes violents.


    Combien de fermiers blancs sont victimes de meurtres chaque année en Afrique du Sud ? La question, complexe, mais guère nouvelle, est réapparue sur Twitter le 5 août, accompagnée de nombreuses erreurs et approximations. Un internaute, dissimulé sous un pseudo et la photo d’une mannequin, a voulu parler du « génocide blanc qui frappe l’Afrique du Sud ». Il soutient que des fermiers blancs y sont tués « tous les jours ». Sa source ? Une militante d’extrême-droite canadienne. Son premier tweet sur le sujet a été retweeté près de 10.000 fois, malgré les exagérations et les erreurs.

    FAKE OFF

    Des meurtres difficiles à décompter

    La police sud-africaine et plusieurs organisations de fermiers recensent les attaques et les meurtres qui se déroulent sur les fermes. Les fermiers blancs possèdent 72 % des terres agricolesdu pays, alors que les blancs ne composent que 8 % de la population. Les forces de l’ordre et les organisations, toutefois, procèdent à leur propre décompte, avec des sources différentes.

    La police recense ainsi les meurtres qui ont été commis sur des fermes, mais aussi ceux qui se sont déroulés dans de très petites surfaces agricoles, destinées essentiellement à fournir l’alimentation d’une famille. Les victimes, elles, ne sont pas que des fermiers : leur famille, mais aussi les visiteurs ou les éventuels travailleurs de l’exploitation sont dénombrés dans cette catégorie.

    Sur l’année fiscale 2016/2017, 74 personnes ont été assassinées, selon des données de la police transmise à nos confrères d'Africa Check (contactée par 20 Minutes, la police sud-africaine n’a pas donné suite). En 2015/2016, il y a eu 58 meurtres. Si l’on remonte à 2010/2011, l’année où la police a repris la collecte de données sur cette question, 80 personnes avaient été assassinées.

    L’année 1997/1998 la plus meurtrière

    Plusieurs ONG et organisations syndicales recueillent aussi des données sur les meurtres qui frappent les fermiers. C’est l’année fiscale 1997/1998 qui a été la plus meurtrière, avec 153 meurtres décomptés, avance AgriSA, qui s’appuie sur les données de la police. L’ONG de défense des droits des agriculteurs dénombre 1733 meurtres de 1996/1997 à 2017/2018. Un nombre incomplet : AgriSA reprend les données de la police, qui n’a pas compté les meurtres dans les fermes pour la période 2007/2008 à 2009/2010.

    Le Transvaal Agricultural Union of South Africa, un syndicat regroupant des exploitants agricoles, explique à 20 Minutes avoir dénombré 38 meurtres commis sur des fermes depuis le début de l’année. En 2017, elle en a recensé 82, en 2016, 71 et 64 en 2010.

    L’ONG Afriforum, un groupe de pression qui défend les droits de la minorité Afrikaner, a recensé 64 meurtres en 2016 et 2015, 61 en 2014 et 59 en 2013. En 2010, elle en avait dénombré 64.

    Des données difficilement comparables

    Il est difficile de comparer ces données avec celles de la police, car Afriforum, tout comme le Transvaal Agricultural Union, compte en année civile et la police en année fiscale. L’ONG a expliqué à Africa Check qu’elle enregistrait les actes commis sur des petites propriétés résidentielles et sur des terrains ruraux, une définition plus vaste que celle de la police.

    Afriforum s’appuie sur des articles, sur les réseaux sociaux, ainsi que sur des signalements faits par des réseaux de sécurité ou par les victimes ou leur famille auprès de l’ONG. Mais ces données ne sont pas complètes, prévient le groupe de pression, dans un rapport publié en 2017. « Il arrive que des attaques sur des fermes restent inconnues. Pour cette raison, les statistiques sur les attaques de fermes doivent être considérées avec prudence et peuvent changer. »

    Pas un « génocide »

    Est-il correct de parler d’un « génocide » des fermiers blancs sud-africains ? Clairement, non. En 1948, l’ONU a définit le génocide comme « l’un des quelconques actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

    - meurtre de membres du groupe ;

    - atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe ;

    - soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;

    - mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;

    - transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. »

    Ni la police, ni les différents groupes de défense des intérêts des agriculteurs sud-africains n’emploient ce terme.

    Il est à noter que l'Afrique du Sud connaît depuis plusieurs décennies une criminalité importante qui touche toutes les catégories de personnes. Les derniers chiffres disponibles faisaient état de 52 personnes tuées chaque jour dans le pays.

    20minutes
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Récupérer des terres qu'ils seront incapable de valoriser. L'Afrique du sud va suivre inexorablement le chemin du Zimbabwe et s'enfoncer dans la pauvreté.

    Ces attaques, dont la réalité n’est donc pas à contester, s’inscrivent à la fois dans un contexte de délinquance globale dans le pays, mais aussi dans un contexte lié au débat sur la propriété des terres : «L’Afrique du Sud n’a rien résolu de l’héritage empoisonné qui hante ses campagnes où la dramatique continuité des inégalités de l’apartheid se résume en un chiffre : 73% des terres arables du pays sont toujours détenues par des Blancs, qui ne comptent que pour 8% des 56 millions d’habitants», écrit Slate. Sur Twitter, le journaliste Brice Miclet a lui aussi replacé la question des attaques de fermes dans le contexte global du pays, que l’on peut résumer ainsi : ce qui appartenait aux Blancs à la fin de l’apartheid leur appartient toujours massivement.

    D’où des propositions politiques consistant à exproprier pour de bon ces fermiers, sans compensation. Le 1er août, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa (Congrès national africain), a ainsi annoncé sa volonté de modifier la Constitution pour accélérer la redistribution des terres, à destination de la majorité noire et pauvre.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      @zek: " Récupérer des terres qu'ils seront incapable de valoriser. L'Afrique du sud va suivre inexorablement le chemin du Zimbabwe et s'enfoncer dans la pauvreté."

      Votre prose tend à la xénophobie. Sinon pourquoi les Noirs sud-africains seraient-ils incapables de cultiver des terres?

      En outre, l'Afrique du Sud possède d'autres pans économiques que l'agriculture et ce qui fait de ce pays sans pétrole et ni haschich, la première économie du continent africain.

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      • #4
        Envoyé par Rago
        Votre prose tend à la xénophobie. Sinon pourquoi les Noirs sud-africains seraient-ils incapables de cultiver des terres?
        Parce que vous croyez que les Zoulous sont des agriculteurs et que les fermiers blancs vont leur laisser leurs matériels lorsqu'ils perdront leur terre.

        Ou que ces fermiers blanc vont leur apprendre en 2 mois des siècles de compétences agricoles.

        En outre, l'Afrique du Sud possède d'autres pans économiques que l'agriculture et ce qui fait de ce pays sans pétrole et ni haschich, la première économie du continent africain.
        Pan économique détenus par les juifs et les minorités blanches.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          Sinon pourquoi les Noirs sud-africains seraient-ils incapables de cultiver des terres?
          Demande aux zimbabwéens.......

          L'une des grandes décisions de Mandela ( ne pas se venger contre les blancs après la fin de l'apartheid ) est en train d'être inversée... dommage
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            toute a fait ils vont suivre le même chemin que le Zimbabwe d'ailleurs l'économie sud africaine est déjà a l'agonie

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            • #7
              @lalbi: " toute a fait ils vont suivre le même chemin que le Zimbabwe d'ailleurs l'économie sud africaine est déjà a l'agonie "

              Vous confondez l'Afrique du Sud avec le Maroc qui est effectivement à genoux financièrement et ceci malgré les 23 milliards de dollars annuellement issus du haschich.

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              • #8
                Votre prose tend à la xénophobie. Sinon pourquoi les Noirs sud-africains seraient-ils incapables de cultiver des terres?
                Quelle xénophobie ?

                Le Zimbabwe a été un excellent laboratoire à ce sujet.
                Et l'Afrique du Sud est en train de commettre la même erreur.
                Les fermiers blancs qui ont été chassés ont entrainé une chute spectaculaires de la production agricole.
                Ceux qui les ont remplacés étaient des incapables.
                Maintenant le Zimbawe est en train d'essayer de faire revenir ces fermiers qui ont été chassés et certains assassinés.

                4 500 propriétaires blancs, ont été victimes de la réforme agraire lancée en 2000 par le président Mugabe. Les terres ont été redistribuées, parfois dans la violence, à la majorité noire. Officiellement, il s’agissait de corriger les inégalités héritées du passé colonial. La réforme a en fait été lancée à un moment très opportun pour le régime : Robert Mugabe venait de perdre un référendum constitutionnel et voyait se profiler une difficile réélection en 2002.Mais, mal organisé, ce remembrement s’est fait au profit de proches du régime et de fermiers sans équipement et souvent sans formation, provoquant un effondrement brutal de la production. En 2008, elle représentait 880 millions de dollars (673 millions d’euros), contre 2,9 milliards en 2001, selon la Banque mondiale. Elle s’est depuis ressaisie à 1,3 milliard de dollars.
                Lors de son discours d’investiture le 24 novembre, le nouveau président Emmerson Mnangagwa, un ancien bras droit de Robert Mugabe, a insisté sur la relance de l’économie, aujourd’hui à genoux. « Mon gouvernement est décidé à compenser ces fermiers qui se sont vus priver de leurs terres », a-t-il affirmé, jugeant « essentiel » le rôle de l’agriculture dans la « reprise économique ».
                Source : Le Monde

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                • #9
                  rago a tout à fait raison, ca pue le racisme.

                  Le noir est aussi apte à être agriculteur qu'un blanc.
                  Ce n'est pas parce qu'au Zimbabwé ca a mal tourné que ca tournera forcément mal en Afrique du sud.
                  Quant au terme génocide utilisé ici, c'est de la connerie.

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                  • #10
                    " 4 500 propriétaires blancs, ont été victimes de la réforme agraire lancée en 2000 par le président Mugabe. Les terres ont été redistribuées, parfois dans la violence, à la majorité noire. Officiellement, il s’agissait de corriger les inégalités héritées du passé colonial. La réforme a en fait été lancée à un moment très opportun pour le régime : Robert Mugabe venait de perdre un référendum constitutionnel et voyait se profiler une difficile réélection en 2002."

                    Pour ma part, j'applaudis à une telle initiative. Il s'agissait notamment sur cette proposition que Lula fut élu au Brésil. Exproprié les grands propriétaires terriens (latinfundos?) et les distribuer aux pauvres.

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                    • #11
                      Pour ma part, j'applaudis à une telle initiative.
                      A condition de le faire de façon intelligente, ce qui n'avait pas été le cas.
                      Maintenant, il veulent faire machine arrière en faisant revenir les fermiers blancs qu'ils ont violentés.
                      L'agriculture du pays est dans un tel état qu'ils sont obligés de manger leur chapeau.
                      L'Afrique du Sud ferait bien de s'en inspirer.

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                      • #12
                        " L'Afrique du Sud ferait bien de s'en inspirer."

                        L'Afrique du Sud est la première économie africaine et ceci sans pétrole ni haschich. En cas alarmant, les Sud-africains mangeront de l'or dont leur pays en regorge.

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                        • #13
                          les Sud-africains mangeront de l'or dont leur pays en regorge.
                          Le but est de mettre en valeur les terres agricoles et d'empêcher aussi qu'elles périclitent. Tout pays qui se développe se doit de prendre soin de son agriculture pour créer un équilibre avec les autres ressources.
                          S'ils mangent de l'or, ils vont avoir des maux d'estomac.

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