Djamel Ould Abbes: le bourgeois socialiste à l'instar de Dominique Strauss-Khan (DSK)?
- On croyait avoir tout vu et entendu avec Djamel Ould Abbes : ses déclarations contradictoires, ses revirements, ses affirmations invraisemblables sur son passé révolutionnaire… Mais non, le pire est toujours à venir avec le secrétaire général du FLN.
Samedi, à la sortie d’une rencontre à Constantine, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid, commémorant le double anniversaire du Congrès de la Soummam et de l’Offensive du Nord-constantinois (20 août 1955), Djamel Ould Abbes s’est engouffré dans une Porsche.
D’apparence anodine, le choix du secrétaire général du FLN de quitter une rencontre de son parti, organisée de surcroît à l’occasion de la célébration d’une date historique symbolisant le don de soi, voire le sacrifice suprême, à bord d’une Porsche est porteur de sens et peut exposer, son auteur, à bien des sarcasmes et autres critiques. Et à juste titre.
Lui qui est depuis une cinquantaine d’année sur la brèche, Ould Abbes n’ignore certainement pas qu’en politique, la symbolique tout comme les apparences ont leur importance. C’est pourquoi, le moindre geste est calculé et soupesé pour s’éviter toute incartade qui pourrait être lourde de conséquences quand elle ne ruinerait pas carrément une carrière.
Aussi, le moins que l’on puisse dire du SG du FLN est qu’il s’est rendu coupable d’une faute de goût. Dans l’imaginaire populaire, la Porshe passe pour être un joujou que se paient les grandes stars (football, cinéma,..) et autres dandys de la jet-set. En un mot, des hommes qui roulent sur l’or. Les politiques, eux, ont généralement une préférence pour des véhicules bien particuliers comme la Mercedes.
Question : quel message veut délivrer Ould Abbes en se mettant à bord du bolide allemand ? Un homme plein aux as ? Un ami des riches et autres parvenus ? Pas si sûr, dans un pays où les valeurs de retenue et de discrétion sont, malgré les ravages de la mondialisation, toujours mises sur un piédestal et où l’on a une piètre estime de ces m’as-tu vus et autres fier-à-bras qui se délectent d’étaler leur richesse à la face du monde.
Un vieux routier de la politique comme Ould Abbes ne peut pas ignorer ce genre de subtilité. Aussi, son geste, ‘’déplacé’’ politiquement, est plutôt une inadvertance de sa part qu’autre chose. Çà reste, une maladresse tout de même.
Et cette faute de gout est doublée d’une erreur politique de débutant. Car, être premier responsable du parti du pouvoir ( « Le FLN c’est l’État et l’État c’est nous », criait Ould Abbes, en janvier dernier, à qui voulait l’entendre) et rouler en Porshe alors que le pays est confronté à une crise économique aiguë, l’on ne peut que brouiller le message du gouvernement qui, depuis 2014, ne cesse d’appeler au resserrement de la ceinture et à la parcimonie.
Pire : on renvoie l’image d’un État ‘’injuste’’, ne joignant pas la geste à la parole, et qui se permet de demander à ses administrés des sacrifices qu’il ne s’impose pas à lui-même. Autrement dit, les privations réclamées à cor et à cri par des membres du gouvernement c’est juste pour le petit peuple pendant que l’État et ses représentants s’offrent un train de vie bien luxueux et fort dispendieux-.
TSA
- On croyait avoir tout vu et entendu avec Djamel Ould Abbes : ses déclarations contradictoires, ses revirements, ses affirmations invraisemblables sur son passé révolutionnaire… Mais non, le pire est toujours à venir avec le secrétaire général du FLN.
Samedi, à la sortie d’une rencontre à Constantine, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid, commémorant le double anniversaire du Congrès de la Soummam et de l’Offensive du Nord-constantinois (20 août 1955), Djamel Ould Abbes s’est engouffré dans une Porsche.
D’apparence anodine, le choix du secrétaire général du FLN de quitter une rencontre de son parti, organisée de surcroît à l’occasion de la célébration d’une date historique symbolisant le don de soi, voire le sacrifice suprême, à bord d’une Porsche est porteur de sens et peut exposer, son auteur, à bien des sarcasmes et autres critiques. Et à juste titre.
Lui qui est depuis une cinquantaine d’année sur la brèche, Ould Abbes n’ignore certainement pas qu’en politique, la symbolique tout comme les apparences ont leur importance. C’est pourquoi, le moindre geste est calculé et soupesé pour s’éviter toute incartade qui pourrait être lourde de conséquences quand elle ne ruinerait pas carrément une carrière.
Aussi, le moins que l’on puisse dire du SG du FLN est qu’il s’est rendu coupable d’une faute de goût. Dans l’imaginaire populaire, la Porshe passe pour être un joujou que se paient les grandes stars (football, cinéma,..) et autres dandys de la jet-set. En un mot, des hommes qui roulent sur l’or. Les politiques, eux, ont généralement une préférence pour des véhicules bien particuliers comme la Mercedes.
Question : quel message veut délivrer Ould Abbes en se mettant à bord du bolide allemand ? Un homme plein aux as ? Un ami des riches et autres parvenus ? Pas si sûr, dans un pays où les valeurs de retenue et de discrétion sont, malgré les ravages de la mondialisation, toujours mises sur un piédestal et où l’on a une piètre estime de ces m’as-tu vus et autres fier-à-bras qui se délectent d’étaler leur richesse à la face du monde.
Un vieux routier de la politique comme Ould Abbes ne peut pas ignorer ce genre de subtilité. Aussi, son geste, ‘’déplacé’’ politiquement, est plutôt une inadvertance de sa part qu’autre chose. Çà reste, une maladresse tout de même.
Et cette faute de gout est doublée d’une erreur politique de débutant. Car, être premier responsable du parti du pouvoir ( « Le FLN c’est l’État et l’État c’est nous », criait Ould Abbes, en janvier dernier, à qui voulait l’entendre) et rouler en Porshe alors que le pays est confronté à une crise économique aiguë, l’on ne peut que brouiller le message du gouvernement qui, depuis 2014, ne cesse d’appeler au resserrement de la ceinture et à la parcimonie.
Pire : on renvoie l’image d’un État ‘’injuste’’, ne joignant pas la geste à la parole, et qui se permet de demander à ses administrés des sacrifices qu’il ne s’impose pas à lui-même. Autrement dit, les privations réclamées à cor et à cri par des membres du gouvernement c’est juste pour le petit peuple pendant que l’État et ses représentants s’offrent un train de vie bien luxueux et fort dispendieux-.
TSA
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