Aujourd’hui pionnier en la matière, le Maroc pourrait perdre de nombreux emplois avec la mise en place d’une machine de décorticage de crevettes aux Pays-Bas, son principal client.
Dans la mer des Wadden (zone côtière de la baie Allemande en mer du Nord), près de 600 000 kilos de crevettes grises sont pêchés chaque semaine. La majorité de ces crevettes entreprennent un long périple en camion jusqu’au Maroc où elles sont décortiquées.
Les pêcheurs néerlandais se sont accaparés le marché de la crevette grise. Etant donné que la main d’oeuvre est très coûteuse dans le pays, plusieurs entreprises néerlandaises se sont installées dans d’autre pays. Durant les années 1990, les crevettes étaient décortiquées en Europe de l’Est (Pologne, Ukraine, Biélorussie et la Roumanie), mais le Maroc parviendra à tirer son épingle du jeu, en offrant des prix plus compétitifs.
Les crevettes sont pêchées au large de l’Allemagne, vendues aux Pays-Bas, épluchées au Maroc, puis renvoyées aux Pays-Bas où elles sont emballées, et vendues à d’autres pays, explique un rapport de la direction générale des politiques internes du Parlement européen.
Le Maroc menacé par l'automatisation ?
De nos jours, le royaume s’occupe du décorticage de 95% des récoltes en mer des Waddens. Cependant, une technologie qui sera bientôt mise en service pourrait coûter cher au secteur comptant 7 000 emplois dépendant de ce marché d’Europe du Nord.
Cette technologie qui a nécessité plus de 20 ans d’études et d’optimisations a été conçue par trois frères néerlandais, rapporte le site Een Vandaag. Bien qu’il en existe d’autres depuis des années, cette machine serait capable de décortiquer les crevettes sans endommager la chaire. Elle sera opérationnel dès cet automne.
Si du côté des pêcheurs néerlandais la nouvelle a été bien accueillie, au Maroc elle pourrait impacter sensiblement les entreprises installées notamment à Tanger. Depuis plusieurs années, de grandes usines ont vu le jour dans la région et reçoivent en moyenne 25 à 30 camions de crevettes par semaine.
L’ensemble du processus du décorticage dure 15 jours en moyenne. Le plus fastidieux est le transport qui dure entre 6 à 14 jours entre le jour de l’achat et l’arrivée en usine. L’activité est telle qu’entre 2006 et 2009, quelques entreprises ont dû se tourner vers l’Indonésie ou la Chine, en raison d’un manque de capacité au Maroc.
Pour le moment, les pertes que cette nouvelle technologie engendreraient pour les entreprises au Maroc restent indeterminées. Si quelques industriels affirment être séduits par cette nouvelle technologie, le décorticage manuel reste toujours privilégié car il engendrerait mois de déchets et donc plus de rendements.
Mais l’automatisation de certaines tâches manuelles qui étaient coûteuses a déjà permis de relocaliser certaines activités dans les pays industrialisés au détriment des pays à faible coût de main d’oeuvre. Le Maroc parviendra-t-il à tirer son épingle du jeu ?
Ya-biladi. ma
Dans la mer des Wadden (zone côtière de la baie Allemande en mer du Nord), près de 600 000 kilos de crevettes grises sont pêchés chaque semaine. La majorité de ces crevettes entreprennent un long périple en camion jusqu’au Maroc où elles sont décortiquées.
Les pêcheurs néerlandais se sont accaparés le marché de la crevette grise. Etant donné que la main d’oeuvre est très coûteuse dans le pays, plusieurs entreprises néerlandaises se sont installées dans d’autre pays. Durant les années 1990, les crevettes étaient décortiquées en Europe de l’Est (Pologne, Ukraine, Biélorussie et la Roumanie), mais le Maroc parviendra à tirer son épingle du jeu, en offrant des prix plus compétitifs.
Les crevettes sont pêchées au large de l’Allemagne, vendues aux Pays-Bas, épluchées au Maroc, puis renvoyées aux Pays-Bas où elles sont emballées, et vendues à d’autres pays, explique un rapport de la direction générale des politiques internes du Parlement européen.
Le Maroc menacé par l'automatisation ?
De nos jours, le royaume s’occupe du décorticage de 95% des récoltes en mer des Waddens. Cependant, une technologie qui sera bientôt mise en service pourrait coûter cher au secteur comptant 7 000 emplois dépendant de ce marché d’Europe du Nord.
Cette technologie qui a nécessité plus de 20 ans d’études et d’optimisations a été conçue par trois frères néerlandais, rapporte le site Een Vandaag. Bien qu’il en existe d’autres depuis des années, cette machine serait capable de décortiquer les crevettes sans endommager la chaire. Elle sera opérationnel dès cet automne.
Si du côté des pêcheurs néerlandais la nouvelle a été bien accueillie, au Maroc elle pourrait impacter sensiblement les entreprises installées notamment à Tanger. Depuis plusieurs années, de grandes usines ont vu le jour dans la région et reçoivent en moyenne 25 à 30 camions de crevettes par semaine.
L’ensemble du processus du décorticage dure 15 jours en moyenne. Le plus fastidieux est le transport qui dure entre 6 à 14 jours entre le jour de l’achat et l’arrivée en usine. L’activité est telle qu’entre 2006 et 2009, quelques entreprises ont dû se tourner vers l’Indonésie ou la Chine, en raison d’un manque de capacité au Maroc.
Pour le moment, les pertes que cette nouvelle technologie engendreraient pour les entreprises au Maroc restent indeterminées. Si quelques industriels affirment être séduits par cette nouvelle technologie, le décorticage manuel reste toujours privilégié car il engendrerait mois de déchets et donc plus de rendements.
Mais l’automatisation de certaines tâches manuelles qui étaient coûteuses a déjà permis de relocaliser certaines activités dans les pays industrialisés au détriment des pays à faible coût de main d’oeuvre. Le Maroc parviendra-t-il à tirer son épingle du jeu ?
Ya-biladi. ma
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