La France n’est pas le seul pays où la mémoire de l’esclavage s’invite dans le débat politique. C’est ainsi que le Parlement de Virginie, aux Etats-Unis, a exprimé fin février des «regrets profonds» sur son passé esclavagiste. L’Assemblée de cet Etat, qui comptait près de 500.000 esclaves noirs au milieu du XIXe siècle, a également reconnu les «contributions significatives» des Afro-Américains à l'Etat et à l’ensemble du pays. Cette décision inédite et initiée par deux élus descendants d'esclaves, pourrait être suivie par d'autres Etats, comme le Missouri (centre), le Maryland (est), le Mississippi (sud) ou Rhode Island (nord-est).
«C'est un grand pas pour aborder l'histoire américaine avec honnêteté», s’est réjoui l'historien Roger Wilkins, professeur d'histoire et de culture américaines à la George Mason University. «Mon professeur d'histoire m'apprenait que l'esclavage était secondaire. Or, cela n'est pas secondaire dans l'histoire américaine, au contraire. Pourtant, aux Etats-Unis, l'histoire telle qu'on l'enseigne tourne toujours autour des blancs. La contribution des noirs est toujours minimisée».
«C'est une réponse scandaleuse face à l'énormité du drame que l'esclavage représente pour le peuple noir», s’est, au contraire, énervé Russell Adams, sociologue à la Howard University de Washington, l'une des plus prestigieuses universités noires. «C'est comme si quelqu'un tuait votre mère et disait ensuite: «Je suis désolé», s'est exclamé ce professeur noir, réclamant des réparations financières pour les descendants des esclaves, «tout comme on a reconstruit l'Allemagne après la Deuxième Guerre mondiale». «Si cela s'arrête là, c'est une insulte ».
20 Minutes.fr
«C'est un grand pas pour aborder l'histoire américaine avec honnêteté», s’est réjoui l'historien Roger Wilkins, professeur d'histoire et de culture américaines à la George Mason University. «Mon professeur d'histoire m'apprenait que l'esclavage était secondaire. Or, cela n'est pas secondaire dans l'histoire américaine, au contraire. Pourtant, aux Etats-Unis, l'histoire telle qu'on l'enseigne tourne toujours autour des blancs. La contribution des noirs est toujours minimisée».
«C'est une réponse scandaleuse face à l'énormité du drame que l'esclavage représente pour le peuple noir», s’est, au contraire, énervé Russell Adams, sociologue à la Howard University de Washington, l'une des plus prestigieuses universités noires. «C'est comme si quelqu'un tuait votre mère et disait ensuite: «Je suis désolé», s'est exclamé ce professeur noir, réclamant des réparations financières pour les descendants des esclaves, «tout comme on a reconstruit l'Allemagne après la Deuxième Guerre mondiale». «Si cela s'arrête là, c'est une insulte ».
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