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Investissements en Afrique: L’Allemagne se détourne de l’Algérie

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  • Investissements en Afrique: L’Allemagne se détourne de l’Algérie

    Ce n’est sans doute pas le pays qui fait le plus de bruit lorsqu’est évoqué l’investissement étranger en Algérie, mais l’Allemagne n’en constitue pas moins un des partenaires les plus viables… jusqu’à nouvel ordre. Et ce nouvel ordre est apparemment en train d’arriver.

    L’Algérie, du point de vue des investissements directs étrangers (IDE), est loin de constituer une destination privilégiée des investisseurs internationaux, comme il ressort des chiffres du World Investment Report de la Conférence des Nations-Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) rendu public il y a un peu plus de deux mois. Si l’on doit se fier à une information relayée vendredi dernier par l’agence d’information économique africaine Ecofin, un partenaire risque de réduire sa présence en Algérie dans les mois et les années à venir. Il est fait état, en effet, d’un changement de cap de la politique économique africaine de l’Allemagne.

    Une nouvelle orientation qui s’annonce au détriment de certains pays qui constituaient le point de chute des entreprises allemandes en Afrique. Tel que le rappelle le document de l’agence Ecofin, le pays d’Angela Merkel, jusqu’à il y a à peine deux ans, ne s’est particulièrement intéressé qu’à trois pays en Afrique. En effet, sur les 10 milliards de dollars d’investissements allemands sur le continent, chaque année, 89% se concentraient dans trois pays : l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.

    En parallèle, depuis environ trois ans maintenant, ils sont près d’un million de réfugiés à avoir débarqué en Allemagne et instaurer ainsi un débat qui, entre autres, a convaincu la chancelière de stimuler les économies africaines car plus il y a d’opportunités d’emplois sur le continent, moins les Africains auront envie de s’exiler.

    Il ne faudrait pas croire que les Allemands aient un soudain accès de philanthropie parce que, comme le souligne la publication de l’Agence africaine d’information économique, cette nouvelle orientation économique qui se dessine est due également, et dans une plus grande mesure, au fait que le premier exportateur européen cherche à rattraper son retard en matière de coopération économique avec l’Afrique par rapport à la Chine, aux Etats-Unis, à la France, à la Grande-Bretagne, et même à certains pays émergents comme l’Inde, le Brésil et la Corée du Sud, d’autant plus que le continent affiche un taux de croissance de 5% par an depuis une quinzaine d’années et que sa classe moyenne représente désormais un marché de plus de 300 millions de consommateurs potentiels.

    Des raisons purement économiques donc, étayées par les propos de l’économiste tchadien Antoine Doudjidingao, cité par l’agence Ecofin, qui constatait que «la tournée effectuée par la chancelière allemande en Afrique, en octobre 2016, a permis aux délégations qui l’accompagnaient de constater, d’une part, le retard qu’accuse leur pays en Afrique, en matière d’investissements, et d’autre part, de remarquer l’expansion des investissements et échanges économiques de certaines puissances comme la Chine, l’Inde, la France ou encore la Grande-Bretagne avec le continent».

    Il faut dire que ce changement de cap des Allemands se dessinait depuis deux ans déjà, lorsque leur présence s’est étendue au-delà de l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie avec l’ouverture par l’Association des chambres de l’industrie et du commerce allemandes (DIHK) de représentations en Tanzanie et au Kenya pour connecter des entreprises comme Siemens, BASF, Bayer et BMW avec l’Afrique. Puis, affirme l’agence Ecofin, Berlin a pour intention de conclure avec les pays d’Afrique du Nord et du Sahel des accords similaires à celui qu’elle a signé en 2016 avec la Turquie, en vertu duquel Ankara a accepté le retour sur son territoire des migrants arrivés en Grèce, en contrepartie d’une aide financière de 6 milliards d’euros.

    Des intentions qui rappellent évidemment la proposition de l’Union européenne faite aux pays de la rive sud, Algérie comprise, de servir de «réceptacle» aux milliers de candidats à la migration vers le Vieux Continent, contre des millions d’euros sonnants et trébuchants.

    Azedine Maktour
    Le Soir d'Algérie
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Investissements en Afrique: L’Allemagne se détourne de l’Algérie
    C'est cuit pour les miniatures de bouchouareb.

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