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Tanger, la littérature maghrébine à l'honneur
Les invités de la 11-eme édition du salon international du livre de Tanger ont fait la part belle à la littérature maghrébine dans les différentes tables rondes et conférences de cette manifestation culturelle phare de la ville du détroit.
La littérature maghrébine, ses pionniers ou ses grands auteurs qui ont accédé à l'universalité ont été des sujets leitmotive évoqués le long des débats de ce Salon, tenu cette année sous le signe ''l'étranger dans la langue''. Compte tenu d'une histoire contemporaine commune, des affinités culturelles et d'une situation géographique particulière, les pays de la région du Maghreb ont vu se développer une littérature déclinant clairement son appartenance régionale. Toutefois, cette littérature se distingue d'un pays à l'autre de la région en fonction de plusieurs variables ayant trait notamment aux mouvements de libération que chaque pays avait vécu avec plus ou moins de séquelles.
C'était le thème d'une table ronde qui a abordé, durant ce week-end, le sujet au pluriel : ''Littératures maghrébines''. M. Abdellah Alaoui M'daghri, université Mohamed V de Rabat, a affirmé que malgré des référentiels communs à cette littérature, il serait réducteur de la grouper sous un seul appellatif et ignorer les particularités inhérentes à chaque pays de la région. Si en Algérie la littérature de guerre occupe une place prépondérante compte tenu de la longue occupation et d'une douloureuse lutte pour la libération érigée en véritable guerre, la production littéraire au Maroc, moins éprouvé par cette période, se distingue par sa tendance vers les sujets sociaux, a-t-il expliqué.
L'auteur d'un ouvrage de référence sur le roman marocain, a longuement traité de la littérature marocaine d'expression française. En 60 ans seulement, ce mouvement littéraire a fait preuve d'une grande dynamique avec les balbutiements des débuts, des parcours originaux jusqu'aux expériences de grande maturité.
A l'expérience des écrivains des années 50 comme Sefrioui et Chraïbi fortement influencés par des auteurs français de l'époque, succèdent les auteurs utopiques et revendicateurs dès l'avènement de l'indépendance.
Après le choc avec la dure réalité politique durant les années 60 et 70 où plusieurs écrivains ont cessé d'écrire, la littérature marocaine d'expression française connut une période de renaissance (1975-1990).
C'est l'émergence d'une nouvelle orientation thématique centrée sur l'individu plutôt que sur la communauté. Et de citer les principaux initiateurs de cette nouvelle tendance comme Mohamed Kiareddine, Chafiq Elaabi, et Abdelkebir Khatibi.
Ces pionniers ouvrirent la voie à d'autres auteurs durant les années 90 avec des ouvrages qui ont accédé à l'universalité tels les romans de Tahar Ben Jelloun. L'affirmation individuelle dans la littérature marocaine d'expression française continue de s'affirmer actuellement avec des auteurs qui se distinguent par une extrême audace et une volonté de bousculer les tabous, ont convenu à souligner les intervenants à cette table ronde. La 11-ème édition du salon du livre de Tanger se distingue par la volonté des organisateurs de recentrer les débats sur la littérature. Après plusieurs éditions consacrées à des questions d'actualité tel la politique ou la religion, il s'agit de remettre à l'honneur le débat littéraire, la réflexion philosophique et l'admiration de la beauté de la poésie, souligne le commissaire de ce 11-eme salon, M. Bernard Desportes. La langue a constitué la trame de fonds pour les différentes tables rondes et débats à l'espace du SILT-2007. ''Du lire au faire'', ''la langue et les formes'', ''la poésie contemporaine'' sont des thèmes qui ont réunis des intellectuels marocains et français dans cet espace de dialogue et d'échanges. Coté stands d'exposition, la 11-eme édition du Salon a accueillit 17 grands éditeurs et trois librairies de la région Nord.
Chaque jours, auteurs et poètes se livrent à un contact direct avec les lecteurs à travers des séances de dédicaces. Dans l'esprit du partage, le Salon a dispatché plusieurs rencontres et activités artistiques sur différentes villes de la Région (Tétouan, Ksar Kbir, Larache et Chefchaouen)
La littérature maghrébine, ses pionniers ou ses grands auteurs qui ont accédé à l'universalité ont été des sujets leitmotive évoqués le long des débats de ce Salon, tenu cette année sous le signe ''l'étranger dans la langue''. Compte tenu d'une histoire contemporaine commune, des affinités culturelles et d'une situation géographique particulière, les pays de la région du Maghreb ont vu se développer une littérature déclinant clairement son appartenance régionale. Toutefois, cette littérature se distingue d'un pays à l'autre de la région en fonction de plusieurs variables ayant trait notamment aux mouvements de libération que chaque pays avait vécu avec plus ou moins de séquelles.
C'était le thème d'une table ronde qui a abordé, durant ce week-end, le sujet au pluriel : ''Littératures maghrébines''. M. Abdellah Alaoui M'daghri, université Mohamed V de Rabat, a affirmé que malgré des référentiels communs à cette littérature, il serait réducteur de la grouper sous un seul appellatif et ignorer les particularités inhérentes à chaque pays de la région. Si en Algérie la littérature de guerre occupe une place prépondérante compte tenu de la longue occupation et d'une douloureuse lutte pour la libération érigée en véritable guerre, la production littéraire au Maroc, moins éprouvé par cette période, se distingue par sa tendance vers les sujets sociaux, a-t-il expliqué.
L'auteur d'un ouvrage de référence sur le roman marocain, a longuement traité de la littérature marocaine d'expression française. En 60 ans seulement, ce mouvement littéraire a fait preuve d'une grande dynamique avec les balbutiements des débuts, des parcours originaux jusqu'aux expériences de grande maturité.
A l'expérience des écrivains des années 50 comme Sefrioui et Chraïbi fortement influencés par des auteurs français de l'époque, succèdent les auteurs utopiques et revendicateurs dès l'avènement de l'indépendance.
Après le choc avec la dure réalité politique durant les années 60 et 70 où plusieurs écrivains ont cessé d'écrire, la littérature marocaine d'expression française connut une période de renaissance (1975-1990).
C'est l'émergence d'une nouvelle orientation thématique centrée sur l'individu plutôt que sur la communauté. Et de citer les principaux initiateurs de cette nouvelle tendance comme Mohamed Kiareddine, Chafiq Elaabi, et Abdelkebir Khatibi.
Ces pionniers ouvrirent la voie à d'autres auteurs durant les années 90 avec des ouvrages qui ont accédé à l'universalité tels les romans de Tahar Ben Jelloun. L'affirmation individuelle dans la littérature marocaine d'expression française continue de s'affirmer actuellement avec des auteurs qui se distinguent par une extrême audace et une volonté de bousculer les tabous, ont convenu à souligner les intervenants à cette table ronde. La 11-ème édition du salon du livre de Tanger se distingue par la volonté des organisateurs de recentrer les débats sur la littérature. Après plusieurs éditions consacrées à des questions d'actualité tel la politique ou la religion, il s'agit de remettre à l'honneur le débat littéraire, la réflexion philosophique et l'admiration de la beauté de la poésie, souligne le commissaire de ce 11-eme salon, M. Bernard Desportes. La langue a constitué la trame de fonds pour les différentes tables rondes et débats à l'espace du SILT-2007. ''Du lire au faire'', ''la langue et les formes'', ''la poésie contemporaine'' sont des thèmes qui ont réunis des intellectuels marocains et français dans cet espace de dialogue et d'échanges. Coté stands d'exposition, la 11-eme édition du Salon a accueillit 17 grands éditeurs et trois librairies de la région Nord.
Chaque jours, auteurs et poètes se livrent à un contact direct avec les lecteurs à travers des séances de dédicaces. Dans l'esprit du partage, le Salon a dispatché plusieurs rencontres et activités artistiques sur différentes villes de la Région (Tétouan, Ksar Kbir, Larache et Chefchaouen)