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A la Fête de la rose, le PS déserté mais pas découragé

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  • A la Fête de la rose, le PS déserté mais pas découragé

    A Frangy-en-Bresse, les socialistes ont pris acte qu’une union des gauches était inéluctable s’ils souhaitaient survivre.
    A la Fête de la rose, le PS déserté mais pas découragé
    Dans la tempête, les socialistes gardent leur humour. En arrivant à la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), un panneau prévient : «Aidez la gauche à remonter la pente […], la route est droite mais la pente est raide.» Le mot d’ordre de la journée ponctuée de nombre de verres de blanc du Jura : «Rassemblement.» Comme chaque fin d’été, sympathisants et militants PS se retrouvaient dimanche dans le fief d’Arnaud Montebourg pour préparer la rentrée politique. Mais lui n’est plus là, parti à la reconquête du miel «made in France». Elles sont loin, les années fastes du Parti socialiste. On serait bien hardi de compter plus de 150 sympathisants déambulant entre les trois chapiteaux montés au centre du terrain de football du village pour l’occasion. «Quand vous voyez l’état du PS en ce moment, vous ne pouvez pas vous attendre à autre chose», lance Emmanuel Maurel. Pour autant, même l’eurodéputé représentant l’aile gauche dit croire à «l’optimisme» brandi tout au long de cette journée champêtre. Et ce malgré les rumeurs qui l’annoncent en route vers La France insoumise (LFI), alimentées par sa présence à Marseille pour l’université d’été du parti (lire ci-contre). «Il faut arrêter de faire de LFI une force infréquentable», s’agace-t-il.

    Unique député Génération.s, Régis Juanico veut aussi croire à l’ambition de la «convergence des gauches». La «raclée» que souhaite infliger Jean-Luc Mélenchon à La République en marche (LREM) fait ici consensus, et l’entretien accordé par Edouard Philippe dans le Journal du dimanche rajoute une couche de colère. Ses annonces concernant le budget 2019 sont dans toutes les conversations et font de cette journée à Frangy la prise de conscience de «l’urgence», affirme Gisèle, militante de toujours venue de Haute-Saône. Cette sexagénaire craint une «rentrée sociale terrible ponctuée de multiples coups de rabot» du gouvernement. Retraites, désindexation de certaines prestations sociales et loi Pacte inquiètent la fleuriste retraitée. Sur les relations entre les collectivités locales et l’Etat, elle ne répond plus de rien : «On a été abandonnés, et ce n’est pas Macron qui viendra nous récupérer sur le bas-côté», lance-t-elle furieuse.

    En attendant, pour l’union pure et parfaite des gauches, «il faudra du temps», admet le président des Amis de la rose de Frangy, Denis Lamard. Les «alliances de circonstances sont inévitables» selon René, élu local de Saône-et-Loire depuis 1989. Mais entre deux soupirs, il lève les yeux au ciel et lâche qu’il ne s’allierait pas de bonté de cœur au mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Il le trouve «trop sûr de lui, trop bavard». Mais la survie de la gauche en dépend, selon lui. Valérie Rabault, présidente du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale, souligne néanmoins que «quand la gauche saisit le Conseil constitutionnel, elle le fait au nom de tous les groupes de gauche». Mais Gérard, militant venu de l’Ain, ne peut réfréner un gloussement à la seule évocation du mouvement Génération.s, «fort» d’un seul député.

    Delphine Bernard-Bruls Envoyée spéciale à Frangy-en-Bresse
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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