CHAPITRE PREMIER
LA TORTURE
La Nation française, occidentale et chrétienne, poursuit en Algérie depuis trois ans une entreprise de crimes contre l'humanité dont l'ampleur a déjà rempli d'horreur les peuples du monde.
Inlassablement, caractérisés par une évidente dépravation morale et intellectuelle, les soldats et les civils français en Algérie inscrivent les pages les plus sanglantes et aussi les plus honteuses du 20ème siècle.
L'avenir ne sera pas indulgent pour la France qui croit pouvoir retrouver sa grandeur dans l'éclatement des crânes ou dans la technique élaborée des tortures.
L'avenir pourra aussi se demander avec une angoisse légitime les raisons qui ont dicté aux autres nations ce silence complice devant cette gangrène.
En possession de preuves écrites, nombreuses et authentiques, nous nous devions d'apporter aujourd'hui les précisions sur cette monstrueuse création française.
Les voici exposées dans leur tragique réalité.
Puissent-elles ouvrir les yeux de ceux et de celles qui ne veulent pas voir et édifier l'opinion internationale.
Les supplices ont, bien entendu, une classification allant par gradation selon leur gravité et le degré de plaisir cynique que l'on veut tirer de leurs applications.
D'une manière générale, on a dénombré cinq grands moyens de tortures employés de façon différente.
L'ELECTRICITE
Cette opération délicatement raffinée présente, malgré toute son horreur, l'avantage que ses traces disparaissaient si on y apporte les soins nécessaires.
Elle a lieur généralement la nuit.
Le supplicié est dévêtu et couché sur une "table d'opération".
Ses pieds et poings sont liés et un bidon d'eau est jeté sur tout le corps afin qu'il fasse "masse". A ce moment-là, le courant électrique est appliqué aux parties les plus sensibles de l'individu, homme ou femme : les oreilles, la langue, les parties génitales et les seins.
Les souffrances de l'individu sont atroces. Quoique ligoté, il se livre à des contorsions diaboliques sous la violence du choc électrique.
Mais pour que l'effet du courant électrique soit encore plus efficace, le corps nu est attaché au mur, les pieds baignant dans une bassine d'eau. Le courant électrique est alors promené à travers tout le corps.
Ou bien le corps nu est attaché sur une échelle métallique, baignant dans la bassine d'eau et le courant électrique est également passé dans tout le corps, traitement spécialement appliqué aux jeunes filles à la villa "Susini".
Ou bien encore le corps nu est placé dans une ogive, poings et pieds liés, ces derniers baignant dans l'eau. L' "opérateur", isolé par des gants de caoutchouc et des sabots de bois, fait passer le courant électrique à l'aide d'un long crayon en métal pointu qu'il enfonce dans la chair (P.C. d'El-Biar). Cette opération laisse parfois des traces pendant plus de 20 jours.
Le dernier moyen utilisé pour torturer à l'électricité, consiste à plonger carrément l'individu dans une baignoire pleine d'eau, la tête émergeant seulement. Le courant électrique est mis dans l'eau même, ce qui a pour effet de noyer effectivement l'individu dans un "bain électrique".
Cette opération est de loin la plus atroce et la plus terrible de toutes celles à l'électricité, employées par les "paras".
Les "bérets verts" dénomment "télévision", la torture électrique, les "bérets rouges", qui ont employé les génératrices dans les domiciles mêmes, l'appellent "Gégène" ou bien le "Loup" si l'appareil est plus puissant.
Il convient d'ajouter que les suppliciés, après avoir subi les tortures, sont rarement relâchés immédiatement après, les "opérateurs" prennent auparavant la précaution de "soigner" les traces afin que le supplicié ait une apparence saine.
LA TORTURE
La Nation française, occidentale et chrétienne, poursuit en Algérie depuis trois ans une entreprise de crimes contre l'humanité dont l'ampleur a déjà rempli d'horreur les peuples du monde.
Inlassablement, caractérisés par une évidente dépravation morale et intellectuelle, les soldats et les civils français en Algérie inscrivent les pages les plus sanglantes et aussi les plus honteuses du 20ème siècle.
L'avenir ne sera pas indulgent pour la France qui croit pouvoir retrouver sa grandeur dans l'éclatement des crânes ou dans la technique élaborée des tortures.
L'avenir pourra aussi se demander avec une angoisse légitime les raisons qui ont dicté aux autres nations ce silence complice devant cette gangrène.
En possession de preuves écrites, nombreuses et authentiques, nous nous devions d'apporter aujourd'hui les précisions sur cette monstrueuse création française.
Les voici exposées dans leur tragique réalité.
Puissent-elles ouvrir les yeux de ceux et de celles qui ne veulent pas voir et édifier l'opinion internationale.
Les supplices ont, bien entendu, une classification allant par gradation selon leur gravité et le degré de plaisir cynique que l'on veut tirer de leurs applications.
D'une manière générale, on a dénombré cinq grands moyens de tortures employés de façon différente.
L'ELECTRICITE
Cette opération délicatement raffinée présente, malgré toute son horreur, l'avantage que ses traces disparaissaient si on y apporte les soins nécessaires.
Elle a lieur généralement la nuit.
Le supplicié est dévêtu et couché sur une "table d'opération".
Ses pieds et poings sont liés et un bidon d'eau est jeté sur tout le corps afin qu'il fasse "masse". A ce moment-là, le courant électrique est appliqué aux parties les plus sensibles de l'individu, homme ou femme : les oreilles, la langue, les parties génitales et les seins.
Les souffrances de l'individu sont atroces. Quoique ligoté, il se livre à des contorsions diaboliques sous la violence du choc électrique.
Mais pour que l'effet du courant électrique soit encore plus efficace, le corps nu est attaché au mur, les pieds baignant dans une bassine d'eau. Le courant électrique est alors promené à travers tout le corps.
Ou bien le corps nu est attaché sur une échelle métallique, baignant dans la bassine d'eau et le courant électrique est également passé dans tout le corps, traitement spécialement appliqué aux jeunes filles à la villa "Susini".
Ou bien encore le corps nu est placé dans une ogive, poings et pieds liés, ces derniers baignant dans l'eau. L' "opérateur", isolé par des gants de caoutchouc et des sabots de bois, fait passer le courant électrique à l'aide d'un long crayon en métal pointu qu'il enfonce dans la chair (P.C. d'El-Biar). Cette opération laisse parfois des traces pendant plus de 20 jours.
Le dernier moyen utilisé pour torturer à l'électricité, consiste à plonger carrément l'individu dans une baignoire pleine d'eau, la tête émergeant seulement. Le courant électrique est mis dans l'eau même, ce qui a pour effet de noyer effectivement l'individu dans un "bain électrique".
Cette opération est de loin la plus atroce et la plus terrible de toutes celles à l'électricité, employées par les "paras".
Les "bérets verts" dénomment "télévision", la torture électrique, les "bérets rouges", qui ont employé les génératrices dans les domiciles mêmes, l'appellent "Gégène" ou bien le "Loup" si l'appareil est plus puissant.
Il convient d'ajouter que les suppliciés, après avoir subi les tortures, sont rarement relâchés immédiatement après, les "opérateurs" prennent auparavant la précaution de "soigner" les traces afin que le supplicié ait une apparence saine.
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