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Partenariat économique algéro-chinois : Des échanges commerciaux florissants, en attendant les IDE

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  • Partenariat économique algéro-chinois : Des échanges commerciaux florissants, en attendant les IDE

    Écrit par Hakim Ould Mohamed

    Le 3e Forum sur la coopération sino-africaine se tiendra à partir d’aujourd’hui à Pékin. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, y sera et devrait conclure, avec le président chinois Xi Jinping, un important accord qui propulsera le partenariat algéro-chinois au rang d’excellence. Entre l’Algérie et la Chine, les relations politiques et économiques ont toujours été au beau fixe.


    Néanmoins, les données du commerce extérieur des sept premiers mois de l’année, communiquées, hier, par les services de l’administration douanière, lèvent le voile sur un recul net des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Chine. En effet, même si la Chine continue à occuper la place de premier fournisseur de l’Algérie, avec, au tableau, des échanges d’une valeur de 4,133milliards de dollars durant les sept premiers mois de l’année, correspondant à 15,36% des importations globales algériennes, le trafic de marchandises entre les deux pays connaît, cependant, un mouvement baissier amorcé depuis le début de l’année en cours. En valeur, les importations algériennes depuis la Chine, son premier fournisseur, accusent le pas, enregistrant une baisse de -21,05% à l’issue des sept premiers mois de l’année, comparativement à la même période de 2017. Les statistiques du commerce extérieur pour le premier semestre de l’actuel exercice confirment de manière on ne peut plus claire cette tendance à la baisse que connaît depuis quelques mois déjà ce mouvement de marchandises entre les deux partenaires. La Chine est encore en tête des principaux fournisseurs du pays avec 3,387milliards de dollars d’exportations à destination de l’Algérie (14,8% des importations globales algériennes). La valeur de ces importations a enregistré ainsi une baisse estimée à 26,4% par rapport au premier semestre de l’année dernière. Sur l’ensemble de l’exercice 2017, lit-on dans le bilan statistique des Douanes pour l’exercice écoulé, la Chine était encore en tête des principaux fournisseurs de l’Algérie pour la cinquième année consécutive avec 8,31 milliards de dollars d’échanges (18,1% des importations globales algériennes). La Chine, depuis plusieurs années déjà, s’est accaparé d’importantes parts de marché sur la balance commerciale de l’Algérie. Quant à l’investissement, les entreprises chinoises sont présentes dans plusieurs secteurs d’activité, le BTP notamment où d’importants projets ont été raflés ces dernières années. Le dernier projet en date dans le secteur du BTP n’est autre que celui du port du Centre, attribué à des entreprises chinoises et pour lequel des financements chinois étaient déjà en discussions. Au chapitre de l’investissement direct, la présence chinoise était peu remarquée durant plusieurs années, les Chinois s’intéressant plutôt aux grands ouvrages du BTP et à la commande publique, qui faisait l’essentiel de la croissance économique du pays. Depuis peu, la Chine commence à intervenir dans d’autres secteurs d’activité, à l’instar des TIC, où les deux géants chinois, Huawei et ZTE sont omniprésents. En 2017, «la diversification de l’investissement direct étranger (en Algérie) a été soutenue par les IDE consentis par le groupe de télécoms chinois Huawei et le sud-coréen Samsung, qui a ouvert sa première usine de montage de smartphones dans le pays», lit-on dans le rapport 2018 de la CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et l’investissement), consacré à l’investissement dans le monde. Huawei est le partenaire des trois opérateurs de téléphonie présents sur le marché, alors que ZTE renforce son partenariat avec Algérie Telecom, notamment dans la fourniture de l’équipement nécessaire pour la 4G filaire. ZTE a été également retenu dans un partenariat avec l’entreprise ENIE portant sur la fabrication de terminaux de paiement électronique (TPE). Dans le domaine des mines, des entreprises chinoises ont été retenues également pour le développement et l’exploitation de gisements de marbre, de granit et de phosphate. Dans les hydrocarbures, des entreprises comme CNPC et Sinopec consolident d’année en année leurs partenariats avec la compagnie publique des hydrocarbures Sonatrach. C’est dire que les Chinois sont désormais dans tous les secteurs d’activité, y compris, dans le montage automobile, puisqu’un projet d’assemblage de véhicules lourds, de la marque de Shacman, est prévu en Algérie.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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