La 24 (Lundi 05 Mars 2007)
La fin des rôtisseries à Hussein-Dey
Les célèbres abattoirs d’Alger démolis
Par : Amina Hadjiat
Lu : (485 fois)
Les abattoirs d’Alger n’existent plus. Ils sont en train d’être rasés et seront délocalisés vers la commune de Ouled Fayet au profit du prochain passage du tramway d’Alger. Un endroit qui date de l’époque coloniale et connu de tous les Algériens. Nombreux sont les Algériens qui ont fréquenté ces lieux. Que ce soit des gens qui viennent de l’intérieur du pays et qui sont de passage par la capitale, des Algérois amateurs de brochettes ou encore des jeunes qui, après avoir passé de longues soirées, se retrouvent au seul endroit où l’on peut bien manger à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Mais à présent, ce ne sera plus possible à Lafarge, plus d’une vingtaine de locaux de rôtisserie ont été démolis et rasés. L’opération s’est, apparemment, déroulée sans incident majeur. Sur place, le tout n’est que ruines et amas de débris. Plus d’odeur ni de fumée, seulement de la poussière. Assis sur une brique “indemne”, un ex-employé d’un des restaurants raconte : “Nous avons été prévenus que tout allait être détruit. Mon employeur était juste locataire alors l’État l’a dédommagé en lui offrant un autre local qui se trouve à la cité des Bananier à Bab-Ezzouar, mais le lieu ne convient pas pour cette activité”. Il nous expliquera également que “d’autres commerçants qui étaient propriétaires auraient reçu, en plus de nouveaux locaux commerciaux, des compensations pécuniaires comprises entre 10 et 90 millions de dinars”. Les Algériens pourront donc bientôt être transportés en tramway, ce qui est une bonne nouvelle. Mais lui, quittera les lieux à la recherche d’un nouveau travail avec en poche son salaire du mois uniquement. Ils étaient dix employés dans le restaurant où il travaillait, et au total, ils sont une centaine à avoir travaillé au noir pendant plusieurs années et à repartir sans rien. “Pendant des années, nous n’avons reçu que des visites d’hygiène, jamais de l’Inspection du travail”, conclura-t-il.
Amina Hadjiat
La fin des rôtisseries à Hussein-Dey
Les célèbres abattoirs d’Alger démolis
Par : Amina Hadjiat
Lu : (485 fois)
Les abattoirs d’Alger n’existent plus. Ils sont en train d’être rasés et seront délocalisés vers la commune de Ouled Fayet au profit du prochain passage du tramway d’Alger. Un endroit qui date de l’époque coloniale et connu de tous les Algériens. Nombreux sont les Algériens qui ont fréquenté ces lieux. Que ce soit des gens qui viennent de l’intérieur du pays et qui sont de passage par la capitale, des Algérois amateurs de brochettes ou encore des jeunes qui, après avoir passé de longues soirées, se retrouvent au seul endroit où l’on peut bien manger à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Mais à présent, ce ne sera plus possible à Lafarge, plus d’une vingtaine de locaux de rôtisserie ont été démolis et rasés. L’opération s’est, apparemment, déroulée sans incident majeur. Sur place, le tout n’est que ruines et amas de débris. Plus d’odeur ni de fumée, seulement de la poussière. Assis sur une brique “indemne”, un ex-employé d’un des restaurants raconte : “Nous avons été prévenus que tout allait être détruit. Mon employeur était juste locataire alors l’État l’a dédommagé en lui offrant un autre local qui se trouve à la cité des Bananier à Bab-Ezzouar, mais le lieu ne convient pas pour cette activité”. Il nous expliquera également que “d’autres commerçants qui étaient propriétaires auraient reçu, en plus de nouveaux locaux commerciaux, des compensations pécuniaires comprises entre 10 et 90 millions de dinars”. Les Algériens pourront donc bientôt être transportés en tramway, ce qui est une bonne nouvelle. Mais lui, quittera les lieux à la recherche d’un nouveau travail avec en poche son salaire du mois uniquement. Ils étaient dix employés dans le restaurant où il travaillait, et au total, ils sont une centaine à avoir travaillé au noir pendant plusieurs années et à repartir sans rien. “Pendant des années, nous n’avons reçu que des visites d’hygiène, jamais de l’Inspection du travail”, conclura-t-il.
Amina Hadjiat
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