Adrien Jaulmes
INFOGRAPHIE - Grand reportage dans trois pays nordiques, bastions d'une social-démocratie généreuse où la crise migratoire a semé le trouble.
Envoyé spécial en Suède, Danemark, Norvège
La pluie froide qui s'est mise à tomber ne semble pas déranger Jimmie Akesson. En veste et chemise ouverte, le chef du parti des Démocrates de Suède continue son discours malgré les averses qui s'abattent sur le sud de la Suède. Debout devant une petite centaine de personnes rassemblées sur la place Stortorget, au centre de Helsingborg, un micro accroché à l'oreille, il évoque plus un animateur de jeu télévisé qu'un tribun d'extrême droite. Le discours est en revanche sans ambiguïté: «Il y a des fusillades tous les jours, des voitures brûlées un peu partout et 23 % des femmes ont peur de sortir le soir», dit Akesson. «Personne en Suède ne devrait vivre dans la peur. Voici deux ans que nous disons que nous avons besoin de plus de policiers. Le gouvernement a d'abord prétendu que nous avions tort, mais dit à présent la même chose que nous.»
La foule applaudit. «La Suède fait face à de graves problèmes d'immigration et d'intégration. La seule politique suivie depuis 25 à 30 ans a été de déverser de l'argent dans les quartiers où vivent les immigrés. Comme ça n'a pas marché, on a déversé encore plus d'argent, avec les mêmes résultats. Nous devons changer cette politique: les nouveaux arrivants doivent s'adapter à l'endroit où ils sont venus vivre, pas l'inverse.»
Le ton est ferme, mais Akesson n'élève jamais la voix, ni ne se montre menaçant. Ce jeune homme affable, barbe courte, lunettes d'écaille, cheveux plaqués en arrière ressemble à un cadre dans une entreprise de communication. Il est en réalité un vieux routier de la politique. Âgé de 39 ans, Akesson participe à sa quatrième élection législative ; c'est en revanche la première fois que son parti est dans le groupe de tête.
Les sondages placent les Démocrates de Suède entre la première et la troisième place, un succès pour cet ancien groupuscule d'extrême droite. Ce sera aussi largement celui de Jimmie Akesson. Entré dans le parti en 1995 alors qu'il n'a que 16 ans, devenu son chef en 2005 à 26 ans, il est celui qui a transformé ce mouvement aux origines sulfureuses en une formation présentable, jusqu'à en faire l'un des plus grands partis suédois.
Il lui a fallu pour cela écarter les extrémistes en tout genre, suprémacistes blancs, néonazis et amateurs de hard-rock viking, nombreux dans les rangs du parti à sa fondation en 1988. L'un de ses premiers dirigeants, Anders Klarström avait fait partie d'un groupe ouvertement pro-nazi, et certains adhérents de la première heure avaient appartenu à la Waffen SS pendant la Seconde Guerre mondiale. Akesson a sanctionné systématiquement les dérapages verbaux et les provocations. Depuis 2014, une quarantaine de membres sont expulsés pour leurs liens avec des organisations extrémistes ou avoir fait des déclarations racistes. Il a aussi changé le symbole du parti, remplaçant la torche qui lui servait d'emblème par une petite fleur bleue typique du printemps suédois, l'anémone hépatique. Son discours reste fermement opposé à l'immigration, mais dorénavant sur des bases culturelles plus que raciales ou ethniques.
«Nous n'avons rien contre l'immigration», explique Akesson d'un ton patelin à ses partisans de Helsingborg, «et de nombreux immigrants contribuent à la prospérité de ce pays. Mais nous demandons en revanche que les nouveaux arrivants apprennent notre langue, et qu'ils comprennent et acceptent nos lois, nos usages et notre culture.»
«Notre société est basée sur un certain nombre de normes et de valeurs. Nous sommes un pays démocratique, où les femmes sont égales aux hommes, où nous respectons la nature et les animaux»
«Notre société est basée sur un certain nombre de normes et de valeurs, poursuit-il, nous sommes un pays démocratique, où les femmes sont égales aux hommes, où nous respectons la nature et les animaux. Je dis aux immigrants: si vous voulez vous adapter à notre société, vous êtes les bienvenus. Mais sinon, vous devrez cesser de revendiquer des droits exorbitants, comme celui de construire de grosses mosquées, de séparer les garçons et les filles à l'école et de faire porter le hidjab à des filles. Si ce sont vos revendications, alors vous n'êtes pas les bienvenus en Suède.» Applaudissements nourris.
Pendant la campagne, Jimmie Akesson a répété ce discours dans une cinquantaine de villes en Suède, sillonnant en particulier la Scanie, région industrielle et agricole du sud de la Suède, où son parti fait ses meilleurs scores.
Les foules venues l'écouter ne sont pas immenses, mais assez variées, même si les classes populaires dominent. «Tout ce que dit Akesson est vrai», dit Kenneth, une jeune infirmière venue au rassemblement de Helsingborg. «Nos hôpitaux sont encombrés et en sous-effectifs, on n'arrive plus à traiter les malades. Et l'immigration devient un véritable problème, tout comme la sécurité», dit-elle.
Même si les chiffres de la délinquance sont comme toujours sujets à des interprétations diverses en fonction des experts qui les analysent, l'actualité récente a servi le discours des Démocrates de Suède. En juin dernier, trois personnes ont été tuées à l'arme automatique à Malmö, la troisième ville du pays. Des attaques à la grenade se sont multipliées au cours des dernières années. Le mois dernier, une centaine de voitures ont été incendiées à Göteborg, une autre grande ville de Suède. «Quand on vous dit que la situation est compliquée, rappelez-vous qu'elle est très simple», conclut Akesson à la fin de ses allocutions. «Regardez autour de vous. Êtes-vous contents de ce que vous voyez? Les voitures qui brûlent, les gangs de criminels qui se tirent dessus dans les rues, les queues à l'hôpital. Si vous êtes contents, votez pour les sortants, parce que c'est le résultat de leur politique. Mais si vous n'êtes pas contents, alors votez pour nous.»
«On n'aurait jamais pu arriver à de tels scores voici encore quelques années, quand les médias locaux et régionaux refusaient catégoriquement de publier quoi que ce soit sur nous»
Michael Rosenberg, 49 ans, est le responsable de la section locale des Démocrates de Suède à Helsingborg. «Le succès de cette campagne est largement dû aux réseaux sociaux», dit-il. «On n'aurait jamais pu arriver à de tels scores voici encore quelques années, quand les médias locaux et régionaux refusaient catégoriquement de publier quoi que ce soit sur nous. 80 % des médias suédois sont de gauche ou bien contrôlés par la gauche. Maintenant, on n'a plus besoin d'eux.»
Militant depuis 1995, ce chauffeur de taxi père de quatre enfants a vu son parti gagner en importance au fil des années. «Le premier seuil a été franchi en 2001, quand nous avons dépassé les 1 %, ce qui nous a permis de figurer dans les tracts électoraux distribués par courrier. En 2006, nous avons gagné nos premiers sièges dans les conseils municipaux. En 2010, nous avons atteint 4 % des voix, et obtenus nos premiers sièges au Parlement. Et maintenant, nous allons vers les 25 %, nous allons peut-être devenir le premier parti du pays.» Michael Rosenberg refuse d'être qualifié de militant d'extrême droite. «Les médias nous traitent de nazis parce qu'ils ne savent pas quoi dire d'autre. C'est une étiquette qui sert à refuser de débattre avec nous. Nos militants font face à des mesures d'intimidation. Mais ces méthodes ne marchent plus. Maintenant, les gens n'ont plus peur de dire qu'ils votent pour nous. Nos électeurs appartiennent à tous les milieux: à Helsingborg, nous avons des partisans jusque dans des circonscriptions qui votaient traditionnellement à gauche. Des bourgeois aisés, des ouvriers, des femmes, des gens éduqués, des homosexuels, sont à présent pour nous.»
«Avec l'immigration, nous avons voulu impressionner le reste du monde, et nous avons ouvert tout grand nos frontières. Le résultat est une immense faillite»
La vague d'immigration de 2015 a constitué un tournant dans la politique suédoise. Lorsque la chancelière allemande Angela Merkel rompt avec les règles de l'Union européenne et décide d'admettre sur le sol allemand près d'un million de migrants et réfugiés mêlés, la Suède emboîte le pas. Le premier ministre suédois, le conservateur Fredrik Reinfeldt appelle alors ses concitoyens à «ouvrir leur cœur». Son gouvernement ouvre les portes. La Suède reçoit en 2015 plus de 160.000 demandes d'asile, majoritairement en provenance de Syrie, d'Afghanistan ou d'Irak. C'est un chiffre record par habitant en Europe. Dans un pays de 10 millions d'habitants, la population née à l'étranger ou de parents nés à l'étranger représente aujourd'hui près de 20 % de la population totale, chiffre comparable à la proportion française. Cette proportion est encore plus forte dans les grandes villes, Stockholm, Göteborg et Malmö.
«La Suède est un pays qui aime bien donner des leçons aux autres», explique Michael Rosenberg, le responsable du parti des Démocrates de Suède de Helsingborg. «Avec l'immigration, nous avons voulu impressionner le reste du monde, et nous avons ouvert tout grand nos frontières. Le résultat est une immense faillite. Nous avons fait entrer des gens qui ne parlent pas suédois, et qui n'ont aucune envie d'appartenir à ce pays. L'idée selon laquelle nous devons devenir une société multiculturelle est fondamentalement fausse. Notre parti est une réaction contre ce phénomène. Nous disons juste que si vous voulez venir vivre en Suède, c'est pour devenir suédois. Les politiciens n'ont rien compris. Les gens ont cessé de leur faire confiance à partir de ce moment-là.»
INFOGRAPHIE - Grand reportage dans trois pays nordiques, bastions d'une social-démocratie généreuse où la crise migratoire a semé le trouble.
Envoyé spécial en Suède, Danemark, Norvège
La pluie froide qui s'est mise à tomber ne semble pas déranger Jimmie Akesson. En veste et chemise ouverte, le chef du parti des Démocrates de Suède continue son discours malgré les averses qui s'abattent sur le sud de la Suède. Debout devant une petite centaine de personnes rassemblées sur la place Stortorget, au centre de Helsingborg, un micro accroché à l'oreille, il évoque plus un animateur de jeu télévisé qu'un tribun d'extrême droite. Le discours est en revanche sans ambiguïté: «Il y a des fusillades tous les jours, des voitures brûlées un peu partout et 23 % des femmes ont peur de sortir le soir», dit Akesson. «Personne en Suède ne devrait vivre dans la peur. Voici deux ans que nous disons que nous avons besoin de plus de policiers. Le gouvernement a d'abord prétendu que nous avions tort, mais dit à présent la même chose que nous.»
La foule applaudit. «La Suède fait face à de graves problèmes d'immigration et d'intégration. La seule politique suivie depuis 25 à 30 ans a été de déverser de l'argent dans les quartiers où vivent les immigrés. Comme ça n'a pas marché, on a déversé encore plus d'argent, avec les mêmes résultats. Nous devons changer cette politique: les nouveaux arrivants doivent s'adapter à l'endroit où ils sont venus vivre, pas l'inverse.»
Le ton est ferme, mais Akesson n'élève jamais la voix, ni ne se montre menaçant. Ce jeune homme affable, barbe courte, lunettes d'écaille, cheveux plaqués en arrière ressemble à un cadre dans une entreprise de communication. Il est en réalité un vieux routier de la politique. Âgé de 39 ans, Akesson participe à sa quatrième élection législative ; c'est en revanche la première fois que son parti est dans le groupe de tête.
Les sondages placent les Démocrates de Suède entre la première et la troisième place, un succès pour cet ancien groupuscule d'extrême droite. Ce sera aussi largement celui de Jimmie Akesson. Entré dans le parti en 1995 alors qu'il n'a que 16 ans, devenu son chef en 2005 à 26 ans, il est celui qui a transformé ce mouvement aux origines sulfureuses en une formation présentable, jusqu'à en faire l'un des plus grands partis suédois.
Il lui a fallu pour cela écarter les extrémistes en tout genre, suprémacistes blancs, néonazis et amateurs de hard-rock viking, nombreux dans les rangs du parti à sa fondation en 1988. L'un de ses premiers dirigeants, Anders Klarström avait fait partie d'un groupe ouvertement pro-nazi, et certains adhérents de la première heure avaient appartenu à la Waffen SS pendant la Seconde Guerre mondiale. Akesson a sanctionné systématiquement les dérapages verbaux et les provocations. Depuis 2014, une quarantaine de membres sont expulsés pour leurs liens avec des organisations extrémistes ou avoir fait des déclarations racistes. Il a aussi changé le symbole du parti, remplaçant la torche qui lui servait d'emblème par une petite fleur bleue typique du printemps suédois, l'anémone hépatique. Son discours reste fermement opposé à l'immigration, mais dorénavant sur des bases culturelles plus que raciales ou ethniques.
«Nous n'avons rien contre l'immigration», explique Akesson d'un ton patelin à ses partisans de Helsingborg, «et de nombreux immigrants contribuent à la prospérité de ce pays. Mais nous demandons en revanche que les nouveaux arrivants apprennent notre langue, et qu'ils comprennent et acceptent nos lois, nos usages et notre culture.»
«Notre société est basée sur un certain nombre de normes et de valeurs. Nous sommes un pays démocratique, où les femmes sont égales aux hommes, où nous respectons la nature et les animaux»
«Notre société est basée sur un certain nombre de normes et de valeurs, poursuit-il, nous sommes un pays démocratique, où les femmes sont égales aux hommes, où nous respectons la nature et les animaux. Je dis aux immigrants: si vous voulez vous adapter à notre société, vous êtes les bienvenus. Mais sinon, vous devrez cesser de revendiquer des droits exorbitants, comme celui de construire de grosses mosquées, de séparer les garçons et les filles à l'école et de faire porter le hidjab à des filles. Si ce sont vos revendications, alors vous n'êtes pas les bienvenus en Suède.» Applaudissements nourris.
Pendant la campagne, Jimmie Akesson a répété ce discours dans une cinquantaine de villes en Suède, sillonnant en particulier la Scanie, région industrielle et agricole du sud de la Suède, où son parti fait ses meilleurs scores.
Les foules venues l'écouter ne sont pas immenses, mais assez variées, même si les classes populaires dominent. «Tout ce que dit Akesson est vrai», dit Kenneth, une jeune infirmière venue au rassemblement de Helsingborg. «Nos hôpitaux sont encombrés et en sous-effectifs, on n'arrive plus à traiter les malades. Et l'immigration devient un véritable problème, tout comme la sécurité», dit-elle.
Même si les chiffres de la délinquance sont comme toujours sujets à des interprétations diverses en fonction des experts qui les analysent, l'actualité récente a servi le discours des Démocrates de Suède. En juin dernier, trois personnes ont été tuées à l'arme automatique à Malmö, la troisième ville du pays. Des attaques à la grenade se sont multipliées au cours des dernières années. Le mois dernier, une centaine de voitures ont été incendiées à Göteborg, une autre grande ville de Suède. «Quand on vous dit que la situation est compliquée, rappelez-vous qu'elle est très simple», conclut Akesson à la fin de ses allocutions. «Regardez autour de vous. Êtes-vous contents de ce que vous voyez? Les voitures qui brûlent, les gangs de criminels qui se tirent dessus dans les rues, les queues à l'hôpital. Si vous êtes contents, votez pour les sortants, parce que c'est le résultat de leur politique. Mais si vous n'êtes pas contents, alors votez pour nous.»
«On n'aurait jamais pu arriver à de tels scores voici encore quelques années, quand les médias locaux et régionaux refusaient catégoriquement de publier quoi que ce soit sur nous»
Michael Rosenberg, 49 ans, est le responsable de la section locale des Démocrates de Suède à Helsingborg. «Le succès de cette campagne est largement dû aux réseaux sociaux», dit-il. «On n'aurait jamais pu arriver à de tels scores voici encore quelques années, quand les médias locaux et régionaux refusaient catégoriquement de publier quoi que ce soit sur nous. 80 % des médias suédois sont de gauche ou bien contrôlés par la gauche. Maintenant, on n'a plus besoin d'eux.»
Militant depuis 1995, ce chauffeur de taxi père de quatre enfants a vu son parti gagner en importance au fil des années. «Le premier seuil a été franchi en 2001, quand nous avons dépassé les 1 %, ce qui nous a permis de figurer dans les tracts électoraux distribués par courrier. En 2006, nous avons gagné nos premiers sièges dans les conseils municipaux. En 2010, nous avons atteint 4 % des voix, et obtenus nos premiers sièges au Parlement. Et maintenant, nous allons vers les 25 %, nous allons peut-être devenir le premier parti du pays.» Michael Rosenberg refuse d'être qualifié de militant d'extrême droite. «Les médias nous traitent de nazis parce qu'ils ne savent pas quoi dire d'autre. C'est une étiquette qui sert à refuser de débattre avec nous. Nos militants font face à des mesures d'intimidation. Mais ces méthodes ne marchent plus. Maintenant, les gens n'ont plus peur de dire qu'ils votent pour nous. Nos électeurs appartiennent à tous les milieux: à Helsingborg, nous avons des partisans jusque dans des circonscriptions qui votaient traditionnellement à gauche. Des bourgeois aisés, des ouvriers, des femmes, des gens éduqués, des homosexuels, sont à présent pour nous.»
«Avec l'immigration, nous avons voulu impressionner le reste du monde, et nous avons ouvert tout grand nos frontières. Le résultat est une immense faillite»
La vague d'immigration de 2015 a constitué un tournant dans la politique suédoise. Lorsque la chancelière allemande Angela Merkel rompt avec les règles de l'Union européenne et décide d'admettre sur le sol allemand près d'un million de migrants et réfugiés mêlés, la Suède emboîte le pas. Le premier ministre suédois, le conservateur Fredrik Reinfeldt appelle alors ses concitoyens à «ouvrir leur cœur». Son gouvernement ouvre les portes. La Suède reçoit en 2015 plus de 160.000 demandes d'asile, majoritairement en provenance de Syrie, d'Afghanistan ou d'Irak. C'est un chiffre record par habitant en Europe. Dans un pays de 10 millions d'habitants, la population née à l'étranger ou de parents nés à l'étranger représente aujourd'hui près de 20 % de la population totale, chiffre comparable à la proportion française. Cette proportion est encore plus forte dans les grandes villes, Stockholm, Göteborg et Malmö.
«La Suède est un pays qui aime bien donner des leçons aux autres», explique Michael Rosenberg, le responsable du parti des Démocrates de Suède de Helsingborg. «Avec l'immigration, nous avons voulu impressionner le reste du monde, et nous avons ouvert tout grand nos frontières. Le résultat est une immense faillite. Nous avons fait entrer des gens qui ne parlent pas suédois, et qui n'ont aucune envie d'appartenir à ce pays. L'idée selon laquelle nous devons devenir une société multiculturelle est fondamentalement fausse. Notre parti est une réaction contre ce phénomène. Nous disons juste que si vous voulez venir vivre en Suède, c'est pour devenir suédois. Les politiciens n'ont rien compris. Les gens ont cessé de leur faire confiance à partir de ce moment-là.»
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