L'ambassadeur lituanien aux États-Unis a demandé à l'enseigne américaine Walmart de cesser la commercialisation de T-shirts et pulls ornés de la faucille et du marteau associés à l'URSS. Des parlementaires d'Estonie et de Lituanie ont également interpellé la firme.
Le style soviétique est à la mode, et cela ne plaît pas à plusieurs pays d'Europe de l'est. L'ambassadeur lituanien aux États-Unis a adressé une lettre au géant commercial Walmart pour lui demander de retirer de la vente certains de ses produits affichant des symboles soviétiques. «Nous attendons toujours une réponse», a expliqué vendredi Roland Krisciunas à l'AFP.
Des «crimes horribles ont été commis au nom des symboles soviétiques de la faucille et du marteau», a écrit l'ambassadeur Roland Krisciunas dans sa lettre ouverte, diffusée jeudi. «La décision d'afficher et de promouvoir les symboles associés à des meurtres de masse de personnes innocentes ne peut et ne doit pas être considérée comme une décision commerciale ordinaire.» Pour le diplomate, «la promotion de tels symboles résonne comme une grande douleur pour les siècles à venir.»
«Les jours passent et Walmart garde le silence», a tweeté vendredi l'ambassadeur en accompagnement d'une capture d'écran des articles incriminés en vente sur le site de Walmart. Il a mentionné à cette occasion les «1700 personnes tuées chaque jour sous le règne de Staline».
La firme américaine, leader mondial de la distribution, propose à la vente des T-shirts et pulls aux couleurs de l'URSS - CCCP en russe -, ornés des symboles communistes de la faucille, du marteau et de l'étoile rouge. La chaîne, pésente dans 28 pays, ne l'est dans aucun pays d'Europe orientale.
Selon l'agence de presse Baltic News Service citée par AP, un groupe de parlementaires d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie ont également écrit une lettre à Walmart, mercredi. Ils y jugent «particulièrement décevant» que la firme «ne montre pas de respect pour les millions de citoyens victimes du régime totalitaire soviétique». Vendredi, le ministre des Affaires étrangères lituanien Linas Linkevicius a également ajouté sa voix aux critiques. «Nous faisons confiance à l'engagement moral de Walmart et appelons au retrait des produits portant les symboles de meurtres de masse», a-t-il écrit sur Twitter, reprenant également la mention de «crimes horribles commis au nom de ces symboles». Et d'ajouter: «Vous n'achèteriez pas des vêtements de style nazi, n'est-ce pas?»
Ces multiples interpellations officielles interviennent après des critiques déjà adressées ces derniers jours à Walmart par des internautes, comme le rapportait Ouest-France . Le mot-clé #whynotswastika («pourquoi pas une croix gammée») a été utilisé par plusieurs d'entre eux pour mettre en cause l'utilisation de symboles associés à un régime totalitaire. Certains ont détourné le T-shirt vendu en y affichant des symboles nazis.
Les symboles de la faucille et du marteau sont bannis dans plusieurs pays de l'ancien bloc soviétique. La Lituanie les a interdits sur son territoire il y a dix ans: le fait d'arborer des drapeaux, des emblèmes ou un insigne intégrant la faucille et le marteau y constitue la même infraction que le fait d'arborer une croix gammée. Le pays de 2,8 millions d'habitants dispose de la loi la plus restrictive à ce sujet, mais l'Estonie interdit également l'affichage de ces symboles. Ces mesures s'inscrivent dans un contexte plus général d'opposition à la Russie de ces pays, qui accueillent de nombreux dissidents russes.
La mode des tenues arborant de symboles soviétiques avait déjà engendré une polémique en Europe, au printemps. La ligne de vêtements lancée par Adidas en vue du Mondial de foot en Russie avait déclenché la colère de plusieurs pays de l'ex-URSS, comme le racontait alors RFI. L'un des vêtements de la marque avait été détourné et la mention «URSS» remplacée par «Das Reich» en référence au nazisme.
À l'image d'Adidas, de nombreux organismes avaient choisi des références à l'URSS à l'occasion de la Coupe du monde de football cet été, à commencer par la Fifa, dont l'affiche officielle reprenait les codes visuels de l'URSS.
Source : Le Figaro
Le style soviétique est à la mode, et cela ne plaît pas à plusieurs pays d'Europe de l'est. L'ambassadeur lituanien aux États-Unis a adressé une lettre au géant commercial Walmart pour lui demander de retirer de la vente certains de ses produits affichant des symboles soviétiques. «Nous attendons toujours une réponse», a expliqué vendredi Roland Krisciunas à l'AFP.
Des «crimes horribles ont été commis au nom des symboles soviétiques de la faucille et du marteau», a écrit l'ambassadeur Roland Krisciunas dans sa lettre ouverte, diffusée jeudi. «La décision d'afficher et de promouvoir les symboles associés à des meurtres de masse de personnes innocentes ne peut et ne doit pas être considérée comme une décision commerciale ordinaire.» Pour le diplomate, «la promotion de tels symboles résonne comme une grande douleur pour les siècles à venir.»
«Les jours passent et Walmart garde le silence», a tweeté vendredi l'ambassadeur en accompagnement d'une capture d'écran des articles incriminés en vente sur le site de Walmart. Il a mentionné à cette occasion les «1700 personnes tuées chaque jour sous le règne de Staline».
La firme américaine, leader mondial de la distribution, propose à la vente des T-shirts et pulls aux couleurs de l'URSS - CCCP en russe -, ornés des symboles communistes de la faucille, du marteau et de l'étoile rouge. La chaîne, pésente dans 28 pays, ne l'est dans aucun pays d'Europe orientale.
Selon l'agence de presse Baltic News Service citée par AP, un groupe de parlementaires d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie ont également écrit une lettre à Walmart, mercredi. Ils y jugent «particulièrement décevant» que la firme «ne montre pas de respect pour les millions de citoyens victimes du régime totalitaire soviétique». Vendredi, le ministre des Affaires étrangères lituanien Linas Linkevicius a également ajouté sa voix aux critiques. «Nous faisons confiance à l'engagement moral de Walmart et appelons au retrait des produits portant les symboles de meurtres de masse», a-t-il écrit sur Twitter, reprenant également la mention de «crimes horribles commis au nom de ces symboles». Et d'ajouter: «Vous n'achèteriez pas des vêtements de style nazi, n'est-ce pas?»
Ces multiples interpellations officielles interviennent après des critiques déjà adressées ces derniers jours à Walmart par des internautes, comme le rapportait Ouest-France . Le mot-clé #whynotswastika («pourquoi pas une croix gammée») a été utilisé par plusieurs d'entre eux pour mettre en cause l'utilisation de symboles associés à un régime totalitaire. Certains ont détourné le T-shirt vendu en y affichant des symboles nazis.
Les symboles de la faucille et du marteau sont bannis dans plusieurs pays de l'ancien bloc soviétique. La Lituanie les a interdits sur son territoire il y a dix ans: le fait d'arborer des drapeaux, des emblèmes ou un insigne intégrant la faucille et le marteau y constitue la même infraction que le fait d'arborer une croix gammée. Le pays de 2,8 millions d'habitants dispose de la loi la plus restrictive à ce sujet, mais l'Estonie interdit également l'affichage de ces symboles. Ces mesures s'inscrivent dans un contexte plus général d'opposition à la Russie de ces pays, qui accueillent de nombreux dissidents russes.
La mode des tenues arborant de symboles soviétiques avait déjà engendré une polémique en Europe, au printemps. La ligne de vêtements lancée par Adidas en vue du Mondial de foot en Russie avait déclenché la colère de plusieurs pays de l'ex-URSS, comme le racontait alors RFI. L'un des vêtements de la marque avait été détourné et la mention «URSS» remplacée par «Das Reich» en référence au nazisme.
À l'image d'Adidas, de nombreux organismes avaient choisi des références à l'URSS à l'occasion de la Coupe du monde de football cet été, à commencer par la Fifa, dont l'affiche officielle reprenait les codes visuels de l'URSS.
Source : Le Figaro
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