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Monsieur le Président, rendez-nous l’Algérie de naguère !

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  • Monsieur le Président, rendez-nous l’Algérie de naguère !

    Monsieur le Président, rendez-nous l’Algérie de naguère !(*)
    Algérie Patriotique - septembre 10, 2018 - 7:40 Kenzi Adam


    Par Mesloub Khider – L’Algérie, ce pays embryonnaire, tout juste enfantée dans la douleur par l’Histoire, arrachée du ventre dévorant du colonialisme au moyen d’une opération militaire qui n’eut rien de chirurgical, tant les dommages sanglants et collatéraux occasionnés par l’ennemi ont été particulièrement meurtriers, a entamé, dès son indépendance, son évolution, son accroissement. Certes, avec un retard manifeste sur de nombreux pays. Mais ce qui est tout à fait normal, ayant subi longtemps des occupations étrangères. Quoiqu’avec difficulté, lentement, mais sûrement, l’Algérie a su se dresser sur ses pieds pour marcher à pas forcés vers le progrès.



    Après une fulgurante enfance, menée dans la réjouissance de la liberté recouvrée, l’Algérie s’est retrouvée propulsée en quelques années en une nation prodige, admirée par le monde entier. Elle est devenue la Mecque des révolutionnaires. La Sorbonne de l’Afrique. Elle forçait ainsi l’admiration de nombreux pays, particulièrement pour sa glorieuse victoire sur le colonialisme.

    En effet, animée par un esprit de sacrifice et armée d’un courage exemplaire, elle a su vaincre la plus grande puissance coloniale. Sortie victorieuse de cette guerre pourtant militairement inégale, elle a aussitôt entrepris de construire le pays avec le même état d’esprit révolutionnaire. Et dans un esprit démocratique et égalitaire, du moins pour une grande partie de la population.

    A peine dressée sur ses pieds, l’Algérie a chaussé les souliers des connaissances pour courir ardemment vers le progrès. La tête résolument tournée vers l’avenir, elle a pris d’assaut les savoirs dans un élan brûlant d’énergie pour effacer l’ignorance orchestrée et laissée par la France coloniale. Détentrice de ce butin de guerre symbole révolu de l’occupation séculaire, l’Algérie s’est attelée à fructifier ce trésor linguistique français pour bâtir des têtes pensantes et les propulser, telles des fusées, vers le firmament du savoir. Le résultat ne s’est pas fait attendre.

    En quelques années, une prestigieuse génération est apparue sur la scène publique dotée d’une prodigieuse instruction à faire pâlir de jalousie l’ancienne puissance coloniale. Ses nouveaux bagages intellectuels en tête, cette florissante génération, toute ragaillardie par ses connaissances, a entrepris de grimper dans le wagon de l’Histoire du progrès pour rattraper le train de la civilisation moderne. Mais, à peine les fruits du développement économique, surgis sur l’arbre de l’Algérie en phase de croissance, récoltés, obtenus grâce à l’ensemencement des graines du savoir déversées par cette brillante et entreprenante génération animée d’une volonté de réalisation extraordinaire, que les pouvoirs politiques ont contrarié la pérennisation de cette germination prometteuse.

    Obnubilée par le pouvoir et résolue à s’y accrocher, s’est lancée, en effet, dans une politique policière répressive fondée sur une économie rentière d’où elle puisait sa richesse et sa domination.

    Cette économie, basée sur le sable du Sahara, a transformé rapidement l’Algérie en désert industriel. Les puits de pétrole ont vidé toute l’énergie intellectuelle et manuelle du pays. La jeunesse a été réduite à une existence végétative. Plus l’extraction de l’or noir augmentait, plus l’activité productive du pays reculait. Plus l’étendue des champs pétrolifères s’élargissait, plus la surface allouée à l’agriculture s’amenuisait. Plus la population se multipliait, plus l’activité professionnelle se raréfiait. Plus la richesse obtenue grâce au pétrole grandissait, plus la pauvreté s’accentuait. Plus la culture des raffineries s’érigeait dans le désert algérien, plus le raffinement culturel urbain des Algériens se désagrégeait pour finir par les déserter. Plus l’éducation arabisée à outrance se massifiait, plus la masse d’ignorances outrageait l’Algérie d’antan. Plus les lieux de culture se tarissaient, plus les lieux de culte croissaient. Au même moment où les minarets sur l’ensemble du pays pullulaient, dans le même temps les écoles algériennes polluaient. Au point où le délabrement du système éducatif algérien a fini par favoriser l’emballement et l’embrasement de l’islamisme.

    Cela pour aboutir à ce saccage et carnage des années noires, où la mort rôdait à chaque coin de rue. Au final, acculés par la dégradation des conditions économiques et le climat du terrorisme sanguinaire de la décennie noire, des millions d’Algériens, parmi lesquels une majorité d’intellectuels, ont plié bagage, au cours de ces dernières années, pour s’exiler à l’étranger, laissant un pays en friche culturelle, intellectuelle, industrielle et même spirituelle (car, contrairement à l’opinion répandue, la religion, et surtout la religion musulmane actuelle, ne recèle aucune spiritualité).

    Le reste de la population, demeurée malgré elle au pays, n’a eu d’autre choix que de continuer à vivre dans une Algérie kaboulisée, dévorée par une économie parasitaire.

    Le président de la République doit remédier à ce grave problème de fuite des cerveaux et des forces vives de la nation. On ne peut continuer de laisser les grands crânes algériens accaparés par les pays étrangers. Il est de l’honneur de notre pays de rapatrier ces prestigieux crânes exploités par d’autres pays. Il est de notre devoir de récupérer ces cerveaux algériens qui seront plus utiles à notre économie.

    Autre requête primordiale. Déployez tous les moyens en votre pouvoir pour nous restituer (ressusciter) les nobles têtes couronnant les fiers corps des Algériennes et des Algériens de jadis. Aujourd’hui, en effet, même leur corps s’est rabougri, leur allure gauchie, leur tête vidée, leur âme anémiée, leur fierté ravalée, leur échine baissée, leur croyance religieuse pervertie, leur conscience politique atrophiée, leur humeur aigrie, leur humour évanoui, leurs sentiments desséchés, leurs émotions gelées, leurs larmes taries, leurs amours avilies, leur honneur déshonoré, leur morale dépravée, leurs valeurs mercantilisées, leur dignité monnayée, leurs espérances désespérées, leur éducation assassinée, leur civisme massacré, leur politesse étranglée, leur élocution appauvrie, leur regard éteint, leur sourire crispé, leur rire noirci, leur intelligence viciée, leur culture islamisée, leur islam déculturé, leur algérianité orientalisée, leur amazighité politisée, leur combativité volatilisée, leur personnalité infantilisée.

    Monsieur le Président, si vous deviez accomplir quelque geste salutaire pour le bien de l’Algérie, accédez à cette requête : exaucez ces vœux, rendez-nous l’Algérie de naguère, récupérez tous les nobles crânes entreposés (exilés) à l’étranger et à l’intérieur du pays pour leur permettre de relever, dans la dignité, le pays.

    Enfin, laissons les crânes de nos martyrs reposer en paix.

    Occupons-nous plutôt des crânes des vivants, tués à petit feu par un système ennemi des Lumières, de la Vie.

    M. K.

    (*) Clin d’œil à la controverse actuelle sur le rapatriement des crânes des résistants algériens entreposés au Musée de l’Homme en France.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Un grand Khider...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Monsieur le Président, rendez-nous l’Algérie de naguère !

      C'est quoi l'Algérie de naguère??? Dès 1963 l'Algérie a choisi la mauvaise voie.
      Et la forte poussé de l'Islamisme n'a rien arrangé!
      Ce qu'il faut ce n'est pas l'Algérie de naguère, c'est une Algérie nouvelle, libre démocratique avec une nouvelle constitution avec la séparation de la religion et de l'état.
      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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      • #4
        une nouvelle constitution avec la séparation de la religion et de l'état.
        si le peuple ne veut pas, le fera t on bessif, democratiquement biensur ?

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        • #5
          Monsieur le Président, si vous deviez accomplir quelque geste salutaire pour le bien de l’Algérie, accédez à cette requête : exaucez ces vœux, rendez-nous l’Algérie de naguère, récupérez tous les nobles crânes entreposés (exilés) à l’étranger et à l’intérieur du pays pour leur permettre de relever, dans la dignité, le pays.
          Un cadavre qui accomplit des gestes salutaires.
          et ce geste salutaire pour l'Algérie, ce sont des crânes !

          WOW !
          un cadavre ramenant des crânes ! Voilà ce qui va propulser l'Algérie en avant !

          krissssss de clowns !

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          • #6
            si le peuple ne veut pas, le fera t on bessif, democratiquement biensur ?
            Le problème est là justement on œuvrer depuis sa soit disant indépendance en 1962 à faire du peuple algérien un peuple de fatalistes ...A présent il est difficile de le sortir de la torpeur et de la médiocrité dans laquelle il se dore et se complait ...

            En cette nuit de Roscha-Schanna 5779 nouvel an Juif qui se confond cette année avec Aouel el Mouharem 1440 de l'Hégire: priez (moi je ne suis pas croyant) pour que l'Algérie puisse un jour décollée..., ou à la limite de cesser au moins la dégringolade ! ...
            Dernière modification par infinite1, 11 septembre 2018, 07h56.

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            • #7
              si le peuple ne veut pas, le fera t on bessif, democratiquement biensur ?
              Démocratiquement, c'est souhaitable mais dans l'état ou le peuple se trouve, je pense que aucune réforme n'est possible.
              Le jour ou le peuple aura faim, il fera sa révolution et les Islamistes prendront le pouvoir.
              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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              • #8
                la décolonisation de l algerie à été mal faite le fln parti islam conservateur à pris le pouvoir par la force et ne la jamais lâché ces messieurs pense que l algerie leurs appartient ont en paye les conséquences jusqu'à aujourd'hui

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