L’armée israélienne est sur le pied de guerre dans le Golan. Pour le moment tout semble pourtant calme. L’armée de Bachar al-Assad a repris le contrôle de la partie restée syrienne du plateau du Golan sans qu’Israël intervienne. Auparavant, l’Etat hébreu a cessé, depuis quelques mois, par «réalisme», d’aider et de financer une douzaine de groupes anti-Assad qui contrôlaient cette région stratégique dans le cadre d’une opération surnommée «bon voisinage».
Sur le terrain, ce sont deux brigades de l’armée syrienne qui se sont déployées. Mais ces militaires restent à distance de la ligne de démarcation par prudence bien que, selon les renseignements militaires israéliens, des miliciens libanais du Hezbollah aient revêtu des uniformes syriens pour tenter de passer inaperçus. Jusqu’à présent, cette présence n’a pas eu d’incidence sur le terrain.
La Russie a, pour sa part, déployé cinq bataillons de police militaire, ce qui pourrait constituer un sérieux élément de stabilité, selon les responsables israéliens. Les milices chiites pro-iraniennes ont, pour leur part, été éloignées avec l’assentiment de Moscou à plus de 80 km des positions israéliennes. Mais ces milices qui comptent 8 000 hommes, ainsi que les 4 000 combattants du Hezbollah et les 2 000 membres des Gardiens de la Révolution iraniens déployés en Syrie continuent à représenter une sérieuse menace potentielle pour Israël.
Cet «axe» chiite va jouer un rôle décisif dans le partage des zones d’influence dans la période d’après-guerre qui se profile, reconnaît un officier. Pour lui, des tensions, voire une confrontation ne manqueront pas d’apparaître entre Bachar al-Assad et la Russie, son allié privilégié, et Qasem Souleimani, le patron des Gardiens de la Révolution qui incarne à lui seul les «ambitions hégémoniques iraniennes» en Syrie. «Actuellement, les Russes, qui veulent éviter des pertes parmi leurs soldats, ont besoin des Iraniens et de leur alliés pour se battre sur le terrain, mais il n’est pas du tout évident que cette alliance tienne une fois la guerre achevée au moment du partage du butin», ajoute l’officier.
L’autre inconnu de taille porte sur la politique des Etats-Unis, qui disposent d’une carte importante avec leur base d’Al-Tanf, à la frontière entre l’Irak et la Syrie. «Cette position est une épine dans le pied aussi bien pour Vladimir Poutine que pour Assad», poursuit l’officier. Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’ont pas retiré leurs militaires de cette position à la plus grande satisfaction d’Israël. Mais les Américains ont fait savoir qu’ils étaient opposés à des raids aériens qu’Israël pourrait lancer contre des batteries de missiles déployées par l’Iran ou ses alliés en Irak susceptibles de menacer le territoire israélien.
Ce scénario a été évoqué très sérieusement aussi bien par Benjamin Netanyahu, le chef du gouvernement, que par son ministre de la Défense, Avigdor Lieberman. Tous deux sont plus que jamais décidés, à quelques mois des élections, à se présenter comme les meilleurs garants de la sécurité nationale. Histoire de bien faire passer le message, l’état-major a reçu le feu vert du gouvernement pour reconnaître publiquement que l’aviation israélienne avait lancé en un an et demi plus de 200 attaques en Syrie.
Jusqu’alors, la censure militaire interdisait de confirmer qu’Israël était à l’origine de ces raids visant le Hezbollah, des convois d’armes iraniennes destinées à cette milice, des positions des Gardiens de la Révolution, des aéroports militaires, des stocks d’armes, des batteries de défense aérienne. L’objectif était de ne pas pousser Bachar al-Assad à réagir. «Nous estimons qu’il n’y a désormais plus de raison de prendre des gants», ajoute l’officier. Histoire de ne pas être pris de court, les militaires israéliens se préparent au pire face au Hezbollah. L’infanterie israélienne a ainsi participé récemment à un important exercice mené sur le plateau du Golan par la 36e division blindée et la 7e brigade blindée en vue d’une confrontation avec le Hezbollah.
TTU on line
Sur le terrain, ce sont deux brigades de l’armée syrienne qui se sont déployées. Mais ces militaires restent à distance de la ligne de démarcation par prudence bien que, selon les renseignements militaires israéliens, des miliciens libanais du Hezbollah aient revêtu des uniformes syriens pour tenter de passer inaperçus. Jusqu’à présent, cette présence n’a pas eu d’incidence sur le terrain.
La Russie a, pour sa part, déployé cinq bataillons de police militaire, ce qui pourrait constituer un sérieux élément de stabilité, selon les responsables israéliens. Les milices chiites pro-iraniennes ont, pour leur part, été éloignées avec l’assentiment de Moscou à plus de 80 km des positions israéliennes. Mais ces milices qui comptent 8 000 hommes, ainsi que les 4 000 combattants du Hezbollah et les 2 000 membres des Gardiens de la Révolution iraniens déployés en Syrie continuent à représenter une sérieuse menace potentielle pour Israël.
Cet «axe» chiite va jouer un rôle décisif dans le partage des zones d’influence dans la période d’après-guerre qui se profile, reconnaît un officier. Pour lui, des tensions, voire une confrontation ne manqueront pas d’apparaître entre Bachar al-Assad et la Russie, son allié privilégié, et Qasem Souleimani, le patron des Gardiens de la Révolution qui incarne à lui seul les «ambitions hégémoniques iraniennes» en Syrie. «Actuellement, les Russes, qui veulent éviter des pertes parmi leurs soldats, ont besoin des Iraniens et de leur alliés pour se battre sur le terrain, mais il n’est pas du tout évident que cette alliance tienne une fois la guerre achevée au moment du partage du butin», ajoute l’officier.
L’autre inconnu de taille porte sur la politique des Etats-Unis, qui disposent d’une carte importante avec leur base d’Al-Tanf, à la frontière entre l’Irak et la Syrie. «Cette position est une épine dans le pied aussi bien pour Vladimir Poutine que pour Assad», poursuit l’officier. Jusqu’à présent, les Etats-Unis n’ont pas retiré leurs militaires de cette position à la plus grande satisfaction d’Israël. Mais les Américains ont fait savoir qu’ils étaient opposés à des raids aériens qu’Israël pourrait lancer contre des batteries de missiles déployées par l’Iran ou ses alliés en Irak susceptibles de menacer le territoire israélien.
Ce scénario a été évoqué très sérieusement aussi bien par Benjamin Netanyahu, le chef du gouvernement, que par son ministre de la Défense, Avigdor Lieberman. Tous deux sont plus que jamais décidés, à quelques mois des élections, à se présenter comme les meilleurs garants de la sécurité nationale. Histoire de bien faire passer le message, l’état-major a reçu le feu vert du gouvernement pour reconnaître publiquement que l’aviation israélienne avait lancé en un an et demi plus de 200 attaques en Syrie.
Jusqu’alors, la censure militaire interdisait de confirmer qu’Israël était à l’origine de ces raids visant le Hezbollah, des convois d’armes iraniennes destinées à cette milice, des positions des Gardiens de la Révolution, des aéroports militaires, des stocks d’armes, des batteries de défense aérienne. L’objectif était de ne pas pousser Bachar al-Assad à réagir. «Nous estimons qu’il n’y a désormais plus de raison de prendre des gants», ajoute l’officier. Histoire de ne pas être pris de court, les militaires israéliens se préparent au pire face au Hezbollah. L’infanterie israélienne a ainsi participé récemment à un important exercice mené sur le plateau du Golan par la 36e division blindée et la 7e brigade blindée en vue d’une confrontation avec le Hezbollah.
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