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Le Japon «condamné à s’entendre» avec la Russie

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  • Le Japon «condamné à s’entendre» avec la Russie

    Pour assurer sa sécurité énergétique :

    Le Japon «condamné à s’entendre» avec la Russie

    par R.E/AFP
    Le Japon, vorace en pétrole et en gaz, lorgne de plus en plus les immenses ressources naturelles de la Russie qui, en dépit de frictions diplomatiques récurrentes, reste un partenaire relativement fiable par rapport aux pays du Moyen-Orient, soulignent les analystes.

    En visite officielle à Tokyo il y a quelques jours, le Premier ministre russe, Mikhaïl Fradkov, a promis que son pays serait un fournisseur d’énergie «stable» pour le Japon, qui est quasiment dépourvu de ressources naturelles. M. Fradkov est venu rassurer les Japonais après que le Kremlin eut jeté un froid parmi les investisseurs étrangers en obtenant, à l’issue de mois de pressions, la majorité des parts du gigantesque projet pétrolier et gazier Sakhaline 2 pour le géant national Gazprom.

    Deux maisons de commerce japonaises, Mitsui and Co et Mitsubishi Corporation, sont engagées dans ce projet en Extrême-Orient russe, auparavant contrôlé par le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et dont la principale finalité est d’approvisionner le Japon en gaz.

    «Bien sûr, il faut faire attention avec la Russie, mais ce pays est un pourvoyeur d’énergie beaucoup plus sûr que d’autres», assure Koji Nakatsu, spécialiste de la politique énergétique russe à l’Université d’Osaka. En 2004, le Japon avait signé un contrat historique de deux milliards de dollars pour développer les vastes champs pétroliers d’Azadegan en Iran, suscitant la désapprobation ouverte de son allié américain.

    Mais l’an dernier, Tokyo a réduit de 75 % à 10 % sa participation dans ce projet lorsque la crise nucléaire iranienne s’est aggravée et que la communauté internationale a menacé d’infliger des sanctions à Téhéran. Le Japon, la deuxième économie mondiale, importe presque tout son pétrole du Moyen-Orient et cherche depuis longtemps à diversifier ses sources.



    Ainsi, Mitsui et une autre maison de commerce, Marubeni, viennent de signer un contrat pétrolier de 15 ans et 3,5 milliards de dollars avec le Venezuela. Les Japonais sont, en outre, de plus en plus avides de gaz naturel liquéfié (GNL), dont ils sont les premiers importateurs mondiaux.

    A ce titre, «il est important de sécuriser l’accès au gaz russe», qui représente près de 30 % des réserves connues dans le monde, explique M. Nakatsu. La visite du Premier ministre russe a été presque entièrement consacrée aux questions énergétiques, laissant de côté l’insoluble contentieux des îles Kouriles, un archipel au nord du Japon annexé par la Russie en 1945 et dont Tokyo réclame, depuis, la restitution.

    Le Japon et la Russie se sont engagés vers un pacte de coopération nucléaire sans précédent aux termes duquel le premier ferait enrichir son uranium par la seconde. «Le Japon est condamné à s’entendre avec la Russie, qui est à la fois un voisin et un pays riche en énergie», juge Koji Inomata, chercheur à l’Institut japonais des relations internationales.

    Mais le fait que la Russie possède gaz et pétrole, et que le Japon en soit dépourvu, ne signifie pas forcément que Tokyo se trouve en position de faiblesse pour négocier. «Les Russes ont besoin de la technologie des Japonais et de leur argent», relève Hiroshi Kimura, professeur à l’Université de Takushoku à Tokyo.

    «La Russie ne peut fabriquer du GNL sans la technologie japonaise», renchérit son collègue Nakatsu. R. E./ AFP.
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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