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Rachid Taha, une blessure algérienne

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  • Rachid Taha, une blessure algérienne

    Rachid Taha, une blessure algérienne

    L'artiste algérien Rachid Taha, décédé d’un arrêt cardiaque le 11 septembre en banlieue parisienne, a toujours cherché en vain la reconnaissance du pays qui l’a vu naître.
    Il y a quelques mois, dans une soirée parisienne. Le disc-jockey joue Ya Rayah, le plus célèbre tube de Rachid Taha. Tout le monde danse, sauf lui. « Il me disait, en parlant des Algériens : « T’as vu, je suis pas un salaud, je leur ai tout donné ! Et pourtant ils ne me reconnaissent toujours pas… » Pour moi, c’est ça qui explique son mal-être profond », diagnostique aujourd’hui Salah Gaoua, artiste d’origine algérienne qui le croisait régulièrement à Paris.
    Transformé par leur première rencontre à Tizi Ouzou, au mitan des années 1980, celui qui interprète parfois ses chansons se souvient d’une autre anecdote symptomatique de « l’incompréhension » de Taha avec le public algérien. Elle lui avait été racontée par l’ex-directeur du Centre culturel français d’Alger. Précédemment en poste à Pékin, ce dernier n’admettait pas que l’idole soit plus connue des « mamies chinoises » que de ses compatriotes algériens. Pour son retour après deux décennies d’absence, il voit les choses en grand et lui réserve l’esplanade Riadh El Feth, devant l’emblématique Mémorial du Martyr. Le concert est un fiasco. « Il n’y avait personne ! Rachid en a pleuré toute la nuit », relate son ami.
    Pour Salah Gaoua, le fondateur du groupe Carte de séjour a cependant réussi à « rendre écoutable » la musique nord-africaine en France, ouvrant « un boulevard » à des artistes comme lui. Il a également légué un hymne à toute une génération d’immigrés. « Quand j’écoute Douce France, j’ai simplement envie de pleurer. Elle évoque à la fois cette douceur de vivre française, bien réelle, mais aussi le racisme qui existe toujours dans ce pays, même trente ans après », témoigne le binational.
    L’arabe pour le cœur, le français pour les idées

    Selon la sociolinguiste Dominique Caubet, auteure en 2004 de l’ouvrage Les mots du bled (L’Harmattan), Rachid Taha s’inscrit dans le même mouvement que les artistes Manu Chao, Elli Medeiros ou encore les Rita Mitsouko, qui ont été parmi les pionniers à mettre en avant l’idiome de leurs parents. « Cela leur permet d’exprimer des sentiments plus intimes, mais aussi de faire accepter une langue et une population marginalisées. Aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre Ya Rayah et de voir des gens danser « à la maghrébine » dans des mariages français », s’amuse la professeur émérite d’arabe maghrébin à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).


    Depuis le milieu des années 2000, la chercheuse travaille avec l’ex-ouvrier sur la traduction de ses textes. Elle lui donne quelques « coups de pouce » pour étoffer son vocabulaire en arabe dialectal algérien, dont il n’a qu’une maîtrise « basique », après être arrivé dans l’Hexagone à l’âge de dix ans. C’est également elle qui l’assiste pour adapter Rock the Casbah des Clash. Avec un certain succès, puisque le guitariste du groupe britannique ne cessera de répéter que la copie est meilleure que l’originale !


    « Algérien toujours, français pour tous les jours », écrit Taha dans son autobiographie publiée en 2008. Pour Dominique Caubet, la formule de cet Algérien « sans concession », qui s’est toujours refusé à demander la nationalité française, résume aussi bien son rapport à l’identité qu’à la langue. Son cœur s’épanche en algérien mais ses idées s’affirment en français, comme dans le titre anti-Front national Voilà, voilà (1993).
    Engagements déçus

    Si dans ses textes, il ne s’engage pas directement contre le système politique algérien, Rachid Taha n’en critique pas moins « en privé » et à longueur d’interviews les « régimes arabes fascistes ». Dans les années 1990, l’actualité de sa patrie d’origine le hante. « C’est à ce moment-là qu’il m’a appelé pour lui faire découvrir des chanteurs arabes comme Farid El Atrache ou Ahmed Saber », confie Nidam Abdi, ex-chroniqueur musical à Libération. Cette expérience donnera notamment l’album Diwân, sorti en 1998.

    Déçu par la récupération de l’association SOS Racisme de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, celui qui a toujours préféré le cosmopolitisme au « patriotisme exacerbé » ou au « militantisme d’extrême-gauche » l’a été également par les Printemps arabes. « Il pensait qu’enfin, l’espoir qu’il avait attendu toute sa vie allait se réaliser, que la jeunesse allait se libérer. Mais ça n’a pas été le cas », s’exaspère Nidam Abdi. « C’est un printemps sans rose, sans fleur. Quand on voit ce qui se passe : remplacer des fascistes par d’autres fascistes, remplacer le choléra par la peste, ça fait mal », déclarait Taha en 2012.

    Disparu quelques jours avant son soixantième anniversaire, il n’honorera pas la proposition de Salah Gaoua de revenir à Tizi Ouzou le temps d’un festival. Malgré le message de condoléances du ministre algérien de la Culture Azzedine Mihoubi, qui a salué mercredi 12 septembre la mémoire d’un homme qui a « toujours porté ses racines algériennes sur les scènes internationales », l’écorché vif est parti sans refermer ses blessures.


    jeune afrique
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

  • #2
    Mort de Rachid Taha : son enterrement n'a pas lieu en France



    Décédé ce mercredi à l'âge de 59 ans, le chanteur Rachid Taha ne sera pas enterré en France, là où il vivait. Son enterrement a lieu en Algérie, là où il est né, ce vendredi.

    [Mis à jour le 14 septembre 2018 à 12h05] Triste semaine pour la chanson française avec l'annonce, ce mercredi, de la mort de Rachid Taha. L'emblématique chanteur de raï n'a pas survécu à une crise cardiaque, intervenue dans son sommeil, alors qu'il était seulement âgé de 59 ans. Rachid Taha, qui a grandi en Alsace, s'est installé à Lyon puis à Paris, était devenu célèbre notamment pour ses reprises de "Rock the Casbah", de "Douce France", ou encore le titre "Ya rayah" ainsi que pour son trio avec Khaled et Faudel, avec qui il chantait 1, 2, 3, Soleils. Alors que les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux, les fans français ne pourront pas - facilement du moins - venir se recueillir sur la tombe de Rachid Taha. Et pour cause, celui qui est né à Oran reposera sur ses terres d'origine, en Algérie.

    Les obsèques de l'artiste se déroule ce vendredi à Alger, comme l'a annoncé son label. Si les causes de son décès ont été expliquées par un arrêt cardiaque, il semblerait que Rachid Taha ait connu des soucis de santé ces derniers temps. A en croire son ami et producteur, Michel Levy, qui s'est confié dans les colonnes du Parisien, la star algérienne était souffrant. "Il avait une maladie génétique et la dernière fois que l'on s'est vus, il m'avait dit qu'il aimerait bien en parler un jour à la télé, dans une émission de santé", rapporte celui qui confie par ailleurs être ému en pensant au fait qu'il ne pourra plus déjeuner avec Rachid Taha "tous les quinze jours". Mais de quoi souffrait-il ? "Je n'ai pas osé lui demander de quoi il s'agissait vraiment. Il était très discret sur le sujet", explique Michel Levy.
    linternaute



    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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    • #3
      Ya Rayah, le plus célèbre tube de Rachid Taha
      s'il n'à pas sauté sur la religion pour satisfaire les maîtres comme ont fait bon nombres d'artistes ALLAH YERAHMOU sinon qu'il aille demandé soutient aupres du cabinet d'elyse

      c'est juste une petite remarque que j'ai constaté qui a suscité mon intervention.
      si ma mémoire ne me trompe pas y'a rayah n'est elle pas le titre d'une chanson de célèbre chanteur algerien d'ahmane el harachi? pourquoi imputé le succès qu'a fait la chanson à ceux qui l'ont repris et vecu en france au dépit de l'auteur cavalier de champ cha3bi algerien dahman lui l'enfant del harach?il n'est presque jamais cité.

      Pour Salah Gaoua, le fondateur du groupe Carte de séjour a cependant réussi à « rendre écoutable » la musique nord-africaine en France
      N'est ce pas trop exagéré la ?juste parceque qu'on ignore l'histoire ou ce sont des coups monté volontairement qui visent certains figure emblématique de l'histoire de chants nord africains en France.

      Depuis 90 l'algerie ne pond pas des chanteurs mais des usurpateurs de chants.
      L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
      Albert Einstein

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      • #4
        Je pense que taha l a rendu internationalement connue
        La haine aveugle

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        • #5
          Je tiens à présenter mes condoléances, j'espère que ce sera pas supprimé,
          Allah yerahmo ô yewessa3 3lih daîkat al Kobour.amin.

          J'adorais certaines de ses chansons.

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          • #6
            Allah yerahmou,je me souviens d'un concert en Suisse fin des années 1980 ou au début ds années 1990 avec le groupe carte séjour,il était tellement saoul qu'il n'a presque pas chanté.

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            • #7
              @mohoo: " Allah yerahmou,je me souviens d'un concert en Suisse fin des années 1980 ou au début ds années 1990 avec le groupe carte séjour,il était tellement saoul qu'il n'a presque pas chanté."

              Si je méconnais ce chanteur, lors d'interviews, il me paraissait pas très net.

              Quand à dire qu'il fut une star mondial du rock, quel qualificatif alors accordé à Bruce Springsteen qui lors de son soutien à Obama avait attiré 800' 000 de spectateurs en dix concerts?

              - Le succès du show «Springsteen on Broadway» a fait beaucoup de bien au chiffre d'affaires du célèbre quartier des théâtres de New York, atteignant 1,7 milliard de dollars au cours de la saison hivernale. Un record!

              En reconnaissance de son travail, le chanteur de «Born in the USA» a reçu un prix spécial lors des Tony Awards de cette année-.

              Le Matin.ch

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              • #8
                J'ai lu ici et là qu'il ne détient pas de nationalité française et ce malgré ses 50 ans de vie en France; plus encore : Avant sa reprise de Rayah et son trio 1, 2, 3 Soleil, il était considéré bien plus français que algérien. Il aurait déclaré qu'il ne souhaitait pas la demander par respect à son oncle Martyr de la guerre d'Algérie.

                Rien que pour ça il mérite tout le respect. Mais avec le pouvoir en Algérie il ne semble pas être en odeur de sainteté dû probablement à ses déclarations et sa tenue pas trop politiquement correctes.
                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                Socrate.

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                • #9
                  Je ne le connais pas ou à peine.
                  Allah yar7mou w iwassa3 3lih w issaber ahlou

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                  • #10
                    Rien ne prévoyait une mort prochaine, il est mort subitement et aucune autopsie n'a été faite, il a quitté le territoire national très rapidement pour rejoindre l'Algérie!
                    Le moins que l'on puisse dire c'est que cette mort est suspecte.
                    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                    • #11
                      Je ne crois pas qu'il y a quelque que soit de suspect dans sa mort, il était dans l'excès et son heure est arrivé.

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                      • #12
                        . Allah yerahmou,je me souviens d'un concert en Suisse fin des années 1980 ou au début ds années 1990 avec le groupe carte séjour,il était tellement saoul qu'il n'a presque pas chanté.
                        Mohoo

                        Apparemment , il n’etait Pas saoul , c’etait Sa maladie


                        Le chanteur Rachid Taha est décédé dans la nuit du 11 septembre à l'âge de 59 ans d'une crise cardiaque. Le quotidien algérien El Watan lève le voile sur une maladie qui le rongeait depuis de nombreuses années : le syndrome d'Arnold Chiari.

                        Dans une interview donnée au Parisien, son ami et producteur Michel Levy a confié que l'artiste avait "une santé fragile" et qu'il souffrait d'une maladie génétique : "Je n'ai pas osé lui demander de quoi il s'agissait vraiment. Il était très discret sur le sujet", a-t-il déclaré. Rachid Taha envisageait d'en parler et de nommer enfin le mal qui le rongeait "un jour, dans une émission de santé". Jeudi 13 septembre, le quotidien algérien El Watan a révélé cette maladie, qu'avait confiée le musicien avant son décès : le syndrome d'Arnold Chiari. Malformation congénitale du cervelet, cette maladie rare provoque des troubles neurologiques.

                        Rachid Taha a décidé de se confier à El Watan pour "alerter, sensibiliser les gens quant à cette maladie, et surtout prévenir et se prémunir des mariages consanguins", rapporte le quotidien. "J’en ai marre que les gens me prennent pour quelqu’un de 'bourré' sur scène, déclarait-il. Alors que ce sont les symptômes de la maladie d’Arnold Chiari. Je titube, car je perds l’équilibre. Je vacille. Cela génère un dérèglement dans le corps, [...] l’incontinence, un calvaire, la constipation et bien sûr le déséquilibre…[...] C’est une maladie où l’on peut perdre la vue."

                        Rachid Taha a découvert sa maladie à l'âge de 27 ans en 1987, après avoir perdu de la force dans sa main droite. Il a finalement été opéré à deux reprises en 1989 et 1999. Pour lui, ce syndrome vient de la consanguinité : "Mes grand-mères étaient sœurs. Elles portaient le même nom. Elles avaient le même père et la même mère. Et mon père s’est marié avec sa cousine. [...] Arrêtez de vous marier entre vous!"

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                        • #13
                          Je préfère ça, au moins il n'y a pas de doute!
                          Quelle sale maladie!!!!
                          Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                          • #14
                            Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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