Bruno et Patricia Perez sont ravagés de chagrin. Leur fils Adrien a été poignardé à mort, dimanche matin, sur le parking d'une boîte de nuit à Meylan, près de Grenoble. Ils témoignent pour dire leur douleur mais aussi leur colère, pour dire stop à la violence gratuite.
Adrien Perez avait la vie devant lui, un travail qu'il aimait, des amis, un projet de voyage en Chine. C'était un boute-en-train que tout le monde aimait pour sa gentillesse et son humour. Samedi dernier, il fête ses 26 ans dans une discothèque de Meylan, près de Grenoble, Le Phoenix.
Au petit matin, Adrien quitte les lieux avec ses amis. Mais l'un d'eux, Thibault, est pris à parti par trois jeunes. Il se fait frapper à la tête et tombe à terre. Adrien se précipite pour l'aider et c'est là qu'il se fait poignarder à mort, dans le cœur. "Mon fils est un héros, il n'a écouté que son courage pour défendre son camarade et il est mort à sa place" lâche son père, Bruno, 53 ans, en pleurs. "Adrien est mort pour rien, pour un mot de travers. Et nous, notre vie s'est arrêtée, ce dimanche matin. Sans Adrien, ce ne sera plus jamais pareil."
Patricia, 50 ans, la mère d'Adrien ne peut pas non plus retenir ses larmes : "Je veux vous parler de mon petit, mon trésor, la chair de ma chair. J'ai retrouvé un questionnaire de Proust auquel il avait répondu. A la question, quel est votre rêve de bonheur? Adrien avait répondu : « Une femme, deux ou trois gosses, un chien et une belle maison au soleil.» Vous voyez ça ? C'était le souhait de ma vie. Avoir des petits-enfants, m'en occuper, profiter de la vie avec eux. Ils nous ont enlevé tout ça ! Ils ont brisé une famille entière, des amis ! C'est impardonnable!"
Patricia Perez sort une photo de son fils de son sac. "Chaque fois qu'il quittait la maison, je lui disais de faire attention. Il me disait : «T'inquiètes, Maman. Que veux tu qu'il m'arrive ?» Je ne leur pardonnerai jamais, jamais ! Hier c'était les autres, aujourd'hui c'est nous. Et demain, qui ? Y 'en a marre, je crie ma révolte. J'en appelle à tous les politiques, de tous bords. Faites quelque chose ! Mais regardez, notre pays sombre dans la violence. Il faut arrêter ça ! Sauvez nos enfants !!!"
"On doit survivre, car nous avons encore notre fille, Marjorie. Elle n'a que 21 ans. Son grand frère, c'était tout pour elle. Il s'aimaient tant tous les deux !" lâche Patricia, les yeux brouillés de larmes. "Vous vous rendez compte, je travaille non loin de l'endroit où mon fils est mort et tous les jours, je vais devoir passer devant cet endroit maudit." Elle dit aussi : "Maintenant, je vais voir mon fils, à travers ses amis. Ils sont tous effondrés. Mathieu, qui a failli mourir, car son poumon avait été perforé par les agresseurs, est heureusement tiré d'affaire. "
Trois mises en examen
Les trois agresseurs d'Adrien ont été mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre, violences en réunion avec arme. Deux d'entre eux, deux frères, Younes, 20 ans, et Yanis, 19 ans, ont été écroués. Le troisième individu a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet de Grenoble a fait appel de cette décision, devant la chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Grenoble, estimant qu'il devait être écroué, au vue du dossier.
Source : France Bleu
Adrien Perez avait la vie devant lui, un travail qu'il aimait, des amis, un projet de voyage en Chine. C'était un boute-en-train que tout le monde aimait pour sa gentillesse et son humour. Samedi dernier, il fête ses 26 ans dans une discothèque de Meylan, près de Grenoble, Le Phoenix.
Au petit matin, Adrien quitte les lieux avec ses amis. Mais l'un d'eux, Thibault, est pris à parti par trois jeunes. Il se fait frapper à la tête et tombe à terre. Adrien se précipite pour l'aider et c'est là qu'il se fait poignarder à mort, dans le cœur. "Mon fils est un héros, il n'a écouté que son courage pour défendre son camarade et il est mort à sa place" lâche son père, Bruno, 53 ans, en pleurs. "Adrien est mort pour rien, pour un mot de travers. Et nous, notre vie s'est arrêtée, ce dimanche matin. Sans Adrien, ce ne sera plus jamais pareil."
Patricia, 50 ans, la mère d'Adrien ne peut pas non plus retenir ses larmes : "Je veux vous parler de mon petit, mon trésor, la chair de ma chair. J'ai retrouvé un questionnaire de Proust auquel il avait répondu. A la question, quel est votre rêve de bonheur? Adrien avait répondu : « Une femme, deux ou trois gosses, un chien et une belle maison au soleil.» Vous voyez ça ? C'était le souhait de ma vie. Avoir des petits-enfants, m'en occuper, profiter de la vie avec eux. Ils nous ont enlevé tout ça ! Ils ont brisé une famille entière, des amis ! C'est impardonnable!"
Patricia Perez sort une photo de son fils de son sac. "Chaque fois qu'il quittait la maison, je lui disais de faire attention. Il me disait : «T'inquiètes, Maman. Que veux tu qu'il m'arrive ?» Je ne leur pardonnerai jamais, jamais ! Hier c'était les autres, aujourd'hui c'est nous. Et demain, qui ? Y 'en a marre, je crie ma révolte. J'en appelle à tous les politiques, de tous bords. Faites quelque chose ! Mais regardez, notre pays sombre dans la violence. Il faut arrêter ça ! Sauvez nos enfants !!!"
"On doit survivre, car nous avons encore notre fille, Marjorie. Elle n'a que 21 ans. Son grand frère, c'était tout pour elle. Il s'aimaient tant tous les deux !" lâche Patricia, les yeux brouillés de larmes. "Vous vous rendez compte, je travaille non loin de l'endroit où mon fils est mort et tous les jours, je vais devoir passer devant cet endroit maudit." Elle dit aussi : "Maintenant, je vais voir mon fils, à travers ses amis. Ils sont tous effondrés. Mathieu, qui a failli mourir, car son poumon avait été perforé par les agresseurs, est heureusement tiré d'affaire. "
Trois mises en examen
Les trois agresseurs d'Adrien ont été mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre, violences en réunion avec arme. Deux d'entre eux, deux frères, Younes, 20 ans, et Yanis, 19 ans, ont été écroués. Le troisième individu a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet de Grenoble a fait appel de cette décision, devant la chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Grenoble, estimant qu'il devait être écroué, au vue du dossier.
Source : France Bleu
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