- C’est, en effet, cette stratégie de la terre brûlée et de violence aveugle qui a finalement poussé à l‘exode un grand nombre de pieds-noirs persuadés qu’après la prise du pouvoir, les Algériens leur feraient payer très cher cette folie meurtrière, à laquelle ils avaient assisté et que beaucoup condamnaient.
Pendant qu’elle se livrait à ces exactions, en application de la directive 29 de Salan, qu’il faut relire, les responsables de la Zone autonome d’Alger diffusaient une brochure intitulée Tous Algériens, qui rassemblait les prises de position du FLN exhortant les européens à considérer l’Algérie comme leur pays et à ne pas la quitter. Et, de son côté, l’équipe des libéraux de L’Espoir Algérie s’efforçait de diffuser les travaux réalisés quelques mois plus tôt par un groupe de travail où européens et « musulmans » détaillaient les garanties à accorder à ceux des européens qui choisiraient de rester dans l’Algérie indépendante où ils avaient leur place.
Les dirigeants de l’OAS n’étaient pas, d’ailleurs, pour la majorité d’entre eux, des pieds-noirs mais des généraux fêlons et des déserteurs après le putsch du 21 avril 1961. Comme le fait observer Jean Lacouture dans son dernier ouvrage L’Algérie algérienne [1], il est remarquable que le « A » du sigle de cette organisation ne renvoie pas à « l’Algérie française » que cette organisation prétendait défendre-.
Jean-Pierre Gonon : “ la responsabilité de l’OAS ” in histoirecoloniale.
Pendant qu’elle se livrait à ces exactions, en application de la directive 29 de Salan, qu’il faut relire, les responsables de la Zone autonome d’Alger diffusaient une brochure intitulée Tous Algériens, qui rassemblait les prises de position du FLN exhortant les européens à considérer l’Algérie comme leur pays et à ne pas la quitter. Et, de son côté, l’équipe des libéraux de L’Espoir Algérie s’efforçait de diffuser les travaux réalisés quelques mois plus tôt par un groupe de travail où européens et « musulmans » détaillaient les garanties à accorder à ceux des européens qui choisiraient de rester dans l’Algérie indépendante où ils avaient leur place.
Les dirigeants de l’OAS n’étaient pas, d’ailleurs, pour la majorité d’entre eux, des pieds-noirs mais des généraux fêlons et des déserteurs après le putsch du 21 avril 1961. Comme le fait observer Jean Lacouture dans son dernier ouvrage L’Algérie algérienne [1], il est remarquable que le « A » du sigle de cette organisation ne renvoie pas à « l’Algérie française » que cette organisation prétendait défendre-.
Jean-Pierre Gonon : “ la responsabilité de l’OAS ” in histoirecoloniale.
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