Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Produits financiers islamiques, les offres arrivent

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Produits financiers islamiques, les offres arrivent

    Le Comité des établissements de crédit se réunit dans les prochains jours pour donner son feu vert.

    Attijariwafa bank, BMCE Bank et la Banque populaire sur les starting-blocks. Les offres et les campagnes de communication déjà prêtes.

    L’appellation «produits islamiques» est proscrite. Bank Al Maghrib propose «produits alternatifs».

    C’est la dernière ligne droite pour le lancement des produits bancaires islamiques. Selon des sources à Bank Al-Maghrib, le Comité des établissements de crédit se réunira incessamment en vue de donner son feu vert pour que les banques puissent mettre leurs produits sur le marché. L’avis de ce comité, prévu par l’article 19 de la loi bancaire, est incontournable et requis par le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM) sur toute question, à caractère général ou individuel, ayant trait à l’activité des établissements de crédit et des organismes assimilés. A l’occasion de cette rencontre, le Comité des établissements bancaires qui regroupe, outre les représentants de BAM, ceux du GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc), du ministère des finances et de l’APSF (Association professionnelle des sociétés de financement), validera aussi le schéma comptable proposé par BAM pour le traitement de ces nouveaux produits. Ce schéma devra apporter une réponse à la question des ratios et à celle de la classification des actifs des banques.

    Aujourd’hui, ce n’est donc plus qu’une simple question de jours. D’ailleurs, les contrats modèles des trois types de produits qui seront mis sur le marché en premier sont déjà finalisés (lire encadré ci-dessous), nous confie la même source. Selon BAM, l’offre de produits alternatifs donnera lieu à la signature de contrats types établis sur la base des règles édictées par The Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions, organisme basé à Bahreïn qui compte 115 membres représentant 27 pays et chargé d’édicter les standards conformes aux préceptes de la chariaâ, applicables aux produits et aux institutions financières islamiques.

    Objectif : attirer les milliers de Marocains qui évitent la banque classique
    Auprès des banques, on essaie autant que possible de préserver le secret. Chaque institution, et c’est normal, veut éviter de donner le moindre indice à la concurrence. Ce qui est certain, c’est que les banques, après l’épisode de la guerre des intérêts sur le segment immobilier, vont de nouveau déterrer la hache de guerre dans une logique de course aux parts de marché. Le taux de bancarisation stagne depuis plusieurs années et à peine atteint-il les 24 %. Actuellement, des milliers de personnes repoussent les offres classiques proposées par les banques et ne traitent avec ces dernières qu’en cas de besoin extrême, les jugeant non conformes aux préceptes de l’islam. Du coup, elles se retrouvent en dehors des circuits formels. Ces personnes trouvent parfois réponse à leurs besoins dans des circuits parallèles avec tous les dangers de récupération, politique notamment, que cela représente. La prise de conscience chez les responsables du secteur bancaire, quoique tardive, est louable. «L’introduction des modes de financement alternatifs devrait permettre de répondre aux vœux de certaines catégories de la population et de contribuer à une meilleure bancarisation de l’économie», peut-on lire sur une note interne de BAM.

    Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que les trois premières banques qui sont inscrites dans une logique de taille vont investir ce créneau. Dans cette course, Attijariwafa bank semble disposer d’une petite longueur d’avance puisqu’elle hérite de l’expérience de Wafabank. Cette dernière (voir encadré ci-après), rappelons-le, a fait une tentative, avortée, en 1985, et se préparait à lancer des produits de ce genre. Les équipes de Khalid Oudghiri sauront-elles capitaliser sur cette expérience ? Ce qui est sûr, c’est qu’Attijariwafa bank, qui travaille déjà depuis 2006 sur le développement de produits islamiques, dispose déjà d’une offre ficelée.

    Pour leur part, les responsables de la BMCE affirment que les choix de la banque sont déjà arrêtés. «Au moins deux banques, Attijariwafa et la Banque populaire vont se jeter en même temps que nous dans le bain. La BMCE lancera ses produits dès que l’autorisation définitive de BAM sera donnée». Qu’en est-il du degré de préparation en interne ? Cette nouvelle gamme de produits nécessite, selon ce responsable de la BMCE, des procédures et des montages spécifiques. «Nous travaillons sur plusieurs scénarios et nous allons offrir un panel de produits diversifiés». A la BP, les responsables sont moins bavards et adoptent une attitude réservée, concurrence oblige.

    Mais peut-on affirmer pour autant que le Maroc a définitivement opté pour une ouverture tous azimuts au profit de la finance islamique ? Rien n’est moins sûr puisque les banques islamiques étrangères ne sont pas encore autorisées à opérer directement sur le territoire national. Pourtant, le gouvernement marocain a été à plusieurs reprises approché ces dernières années par des fonds islamiques qui ont émis le souhait d’opérer sur le marché marocain. Des milliards de pétrodollars ont, depuis le 11 septembre, migré depuis les Etats-Unis et les places européennes, auxquels se sont ajoutés les revenus générés par le surenchérissement du baril, et sont en quête d’opportunités d’investissements. Des financiers arabes et orientaux qui se déclarent plus regardants en matière de conditions de placement sont toujours à la recherche d’occasions en adéquation avec leur «éthique». Les spécialistes de la finance islamique évaluent les capacités d’intervention de ces fonds à plus de 400 milliards de dollars.

    L’approbation de l’installation de ces banques n’est pas pour bientôt. Selon un spécialiste, «cela risque de provoquer une dichotomie sur le marché en taxant les banques qui ne relèvent pas de cette catégorie d’institutions justement non islamiques». Et c’est certainement la raison pour laquelle Bank Al Maghrib insiste beaucoup sur les mots et la terminologie. Les banques devront ainsi, dans leurs publicités pour ces produits, utiliser le terme «alternatifs» et non pas «islamiques».

    Communication

    Dites «alternatifs» pas islamiques !

    BAM est catégorique. L’appellation adoptée pour les produits islamiques et les campagnes marketing organisées par les établissements de crédit ne devront pas faire de mentions ayant une connotation ou un caractère religieux. «Les établissements de crédit procéderont à la commercialisation de ces produits via leurs réseaux ou filiales. Chacun conduira sa propre communication sur ces produits dans le cadre du respect des principes directeurs».

    Selon une note de Bank Al-Maghrib, trois produits sont susceptibles d’être commercialisés au départ, à savoir Ijara, Moucharaka et Mourabaha. D’autres produits pourraient être mis en vente à l’avenir.


    Histoire

    La tentative avortée de Wafabank en 1985

    En 1985, et selon des témoins de l’époque, l’Association marocaine d’études et de recherches en économie islamique (Asmeci) avait approché feu Moulay Ali Kettani, son président, qui était sensible à la question. M. Kettani ouvrira les bras aux initiateurs de ce projet et accueillera favorablement l’idée. Une équipe projet fut constituée et l’ancien président de Wafabank donnera ses instructions pour que ses troupes suivent une formation dédiée aux produits islamiques.

    Feu Sami Mahmoud, palestinien d’origine et spécialiste de la banque islamique, fut sollicité pour superviser la formation des cadres de Wafabank, appuyé dans sa mission par plusieurs chercheurs marocains. Selon un ancien membre de l’équipe dirigeante de la banque, «les équipes de Wafa avaient étudié tous les contours du dossier. Les études juridique et de marché étaient ficelées. Azzedine Laraqui, alors Premier ministre, avait donné son accord de principe. Bank Al Maghrib fut aussi saisie par écrit. Tout était prêt. Le premier jour de la campagne de communication, M’hammed Sekkat, alors gouverneur de Bank Al Maghrib, nous surprend en demandant le report de l’opération sine die».

    Message décodé : on ne veut pas de banques islamiques car cela risque de déséquilibrer le système bancaire en causant une ruée vers les agences de Wafabank. Depuis, le projet est resté dans les placards.

    http://www.lavieeco.com/Economie/pro...ffres-arrivent

  • #2
    Les produits islamiques existent en Algérie depuis 1991, date de la création de la Banque algéro-saouédienne Al-Baraka. Une nouvelle banque islamique du Bahreïn Al-Salam vient de s'installer en Algérie.
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

    Commentaire


    • #3
      Oui au Maroc c'estr pas des banques a 100% islamique comme al barak ! ce sont des banques normales qui offrent des produits financiers islamiques.

      Ca va juste commencer et perso je ne connais pas quelle forme ca va prendre !

      Commentaire


      • #4
        Ca va juste commencer et perso je ne connais pas quelle forme ca va prendre !
        Le sgrandes banques de la place vont intégrer les produits islamiques à leur porte feuille de produit déjà existant.

        Commentaire

        Chargement...
        X