Agenda chargé pour la délégation marocaine à la 73e Assemblée générale de l'ONU.
Paix et sécurité internationale, lutte contre le terrorisme et la drogue, coopération sud-sud, migration... la délégation multiplie les rencontres.
Lundi 24 septembre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a participé à une conférence présidée par le président américain Donald Trump sur la lutte anti-drogue dans le monde.
Le Maroc est le seul pays maghrébin à avoir été sollicité par le président Trump afin de co-organiser cette réunion de haut niveau, marquée par la participation du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi que de chefs d’Etats, de gouvernements, et de chefs de délégations aux travaux de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
A cette occasion, le Royaume a cosigné la déclaration "Global call to action on the world drug problem", qui réaffirme l’engagement effectif des pays signataires de faire face au fléau de la drogue sur la scène mondiale, et ce conformément au droit international, dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des nations.
Le document reconnait également que le fléau de la drogue représente des défis en constante mutation, avec notamment l’émergence du fléau des drogues synthétiques, que le concert des nations entend adresser et contrer à travers une approche globale et scientifique.
Le même jour, le ministre a participé au "Sommet de la paix Nelson Mandela", qui s'assigne pour objectif de "déclarer la période 2019-2028 décennie de paix".
Le sommet a été marqué par un message du Roi Mohammed VI, dont lecture a été donnée par le ministre des AE.
Dans son message, le Souverain loue les "valeurs et idéaux de feu Nelson Mandela".
"Nelson Mandela, c’est surtout une foi inébranlable dans les vertus de dialogue, de paix et de tolérance", souligne le message.
Une statue de Nelson Mandela a été inaugurée ce même jour au siège de l'ONU à New York, pour marquer le centenaire de la naissance de ce "grand leader de l’humanité".
Réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’UA
Lors d'un débat ministériel du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine, le Maroc a appelé à une réforme effective de ce conseil pour "atteindre la paix en Afrique".
Intervenant lors du débat, le ministre des AE, Nasser Bourita, a souligné que cette réforme permettra de "transformer en acte ce potentiel et favoriser l’émergence d’un Conseil fort et efficace lui permettant de concevoir une architecture organisationnelle dotée de plus de souplesse et de flexibilité".
"Le diagnostic de la situation sécuritaire dans notre continent ne souffre d’aucune ambiguïté.
Malgré les progrès réalisés, beaucoup reste à faire pour atteindre la paix en Afrique, mais nous disposons toutefois des potentialités et des atouts nécessaires pour hisser notre continent au rang des plus grands sur la scène internationale", a-t-il dit.
Le ministre a évoqué dans ce cadre le rapport du Président du Rwanda, Paul Kagame, qui a préconisé une réforme complète du CPS, à travers une révision des membres de l’organe, un renforcement des méthodes de travail et un rôle plus grand des Etats membres, devant avoir le leadership dans la gouvernance de cet orange.
Afrique: faciliter la circulation entre les frontières
La Feuille de route principale de l’Union africaine sur les étapes pratiques pour "Faire taire les armes en Afrique d’ici 2020", a dit le ministre, "nous engage à atteindre l’objectif d’un continent exempte de conflits, à faire de la paix une réalité pour tous les peuples et à débarrasser l’Afrique des guerres, des conflits civils, des violations des droits de l’homme, des catastrophes humanitaires, des conflits violents et de prévenir le génocide".
Le Maroc, qui dispose d’une réglementation juridique stricte en matière de détention et de port d’armes à feu, ne souffre pas du problème de la circulation illégale des armes à feu, a-t-il dit.
Pour assurer la mise en œuvre effective et efficace de cette feuille de route, a-t-il fait savoir, le Royaume recommande de:
- consolider une coopération étroite, aux niveaux transnational, sous-régional, régional et international, entre la police, les douanes, ainsi que les services de renseignement et de surveillance des frontières, en matières d’identification et de traçage d’armes à feu et d’enquêtes sur le trafic transnational des armes légères et de petit calibre, et d’utilisation des armes à feu à des fins criminelles.
- faciliter la circulation entre les frontières et promouvoir le partage des informations et d’expertises sur la circulation des armes illicites, dans la perspective de mettre en place une plateforme africaine commune permettant la facilitation des échanges de données.
Au sujet du financement prévisible, le ministre a précisé que celui-ci reste tributaire de l’opérationnalisation du Fonds pour la paix du Conseil de Paix et de sécurité de l’UA, destiné à financer 25% des opérations de soutien à la paix, outre sa couverture des activités opérationnelles en matières de la médiation et la diplomatie préventive, ainsi que la capacité institutionnelle.
Dans ce contexte, le ministre a félicité les dirigeants de l'Ethiopie, de l’Erythrée et de Djibouti pour la signature des accords de paix qui permettent à la Corne de l’Afrique de retrouver la sérénité, saluant également les dirigeants du Soudan du sud pour les progrès importants réalisés en faveur de l’entente et de l’unité nationale.
En marge de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Nasser Bourita a tenu une série de rencontres , notamment avec Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine et Louise Arbour, représentante spéciale de l'ONU pour les migrations.
Pour sa part, le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a participé à deux réunions sur l’initiative africaine de l’adaptation et sur les sports et développement économique en Afrique.
medias24
Paix et sécurité internationale, lutte contre le terrorisme et la drogue, coopération sud-sud, migration... la délégation multiplie les rencontres.
Lundi 24 septembre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a participé à une conférence présidée par le président américain Donald Trump sur la lutte anti-drogue dans le monde.
Le Maroc est le seul pays maghrébin à avoir été sollicité par le président Trump afin de co-organiser cette réunion de haut niveau, marquée par la participation du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi que de chefs d’Etats, de gouvernements, et de chefs de délégations aux travaux de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
A cette occasion, le Royaume a cosigné la déclaration "Global call to action on the world drug problem", qui réaffirme l’engagement effectif des pays signataires de faire face au fléau de la drogue sur la scène mondiale, et ce conformément au droit international, dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des nations.
Le document reconnait également que le fléau de la drogue représente des défis en constante mutation, avec notamment l’émergence du fléau des drogues synthétiques, que le concert des nations entend adresser et contrer à travers une approche globale et scientifique.
Le même jour, le ministre a participé au "Sommet de la paix Nelson Mandela", qui s'assigne pour objectif de "déclarer la période 2019-2028 décennie de paix".
Le sommet a été marqué par un message du Roi Mohammed VI, dont lecture a été donnée par le ministre des AE.
Dans son message, le Souverain loue les "valeurs et idéaux de feu Nelson Mandela".
"Nelson Mandela, c’est surtout une foi inébranlable dans les vertus de dialogue, de paix et de tolérance", souligne le message.
Une statue de Nelson Mandela a été inaugurée ce même jour au siège de l'ONU à New York, pour marquer le centenaire de la naissance de ce "grand leader de l’humanité".
Réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’UA
Intervenant lors du débat, le ministre des AE, Nasser Bourita, a souligné que cette réforme permettra de "transformer en acte ce potentiel et favoriser l’émergence d’un Conseil fort et efficace lui permettant de concevoir une architecture organisationnelle dotée de plus de souplesse et de flexibilité".
"Le diagnostic de la situation sécuritaire dans notre continent ne souffre d’aucune ambiguïté.
Malgré les progrès réalisés, beaucoup reste à faire pour atteindre la paix en Afrique, mais nous disposons toutefois des potentialités et des atouts nécessaires pour hisser notre continent au rang des plus grands sur la scène internationale", a-t-il dit.
Le ministre a évoqué dans ce cadre le rapport du Président du Rwanda, Paul Kagame, qui a préconisé une réforme complète du CPS, à travers une révision des membres de l’organe, un renforcement des méthodes de travail et un rôle plus grand des Etats membres, devant avoir le leadership dans la gouvernance de cet orange.
Afrique: faciliter la circulation entre les frontières
Le Maroc, qui dispose d’une réglementation juridique stricte en matière de détention et de port d’armes à feu, ne souffre pas du problème de la circulation illégale des armes à feu, a-t-il dit.
Pour assurer la mise en œuvre effective et efficace de cette feuille de route, a-t-il fait savoir, le Royaume recommande de:
- consolider une coopération étroite, aux niveaux transnational, sous-régional, régional et international, entre la police, les douanes, ainsi que les services de renseignement et de surveillance des frontières, en matières d’identification et de traçage d’armes à feu et d’enquêtes sur le trafic transnational des armes légères et de petit calibre, et d’utilisation des armes à feu à des fins criminelles.
- faciliter la circulation entre les frontières et promouvoir le partage des informations et d’expertises sur la circulation des armes illicites, dans la perspective de mettre en place une plateforme africaine commune permettant la facilitation des échanges de données.
Au sujet du financement prévisible, le ministre a précisé que celui-ci reste tributaire de l’opérationnalisation du Fonds pour la paix du Conseil de Paix et de sécurité de l’UA, destiné à financer 25% des opérations de soutien à la paix, outre sa couverture des activités opérationnelles en matières de la médiation et la diplomatie préventive, ainsi que la capacité institutionnelle.
Dans ce contexte, le ministre a félicité les dirigeants de l'Ethiopie, de l’Erythrée et de Djibouti pour la signature des accords de paix qui permettent à la Corne de l’Afrique de retrouver la sérénité, saluant également les dirigeants du Soudan du sud pour les progrès importants réalisés en faveur de l’entente et de l’unité nationale.
En marge de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Nasser Bourita a tenu une série de rencontres , notamment avec Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine et Louise Arbour, représentante spéciale de l'ONU pour les migrations.
Pour sa part, le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a participé à deux réunions sur l’initiative africaine de l’adaptation et sur les sports et développement économique en Afrique.
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