Par Amira SOLTANE - Jeudi 27 Septembre
Depuis l'arrivée des médias russes RT Russia Today et le média électronique Sputnik, les lobbyistes français ne dorment plus. Après avoir alerté sur leur force de nuisance concernant le dossier de la Syrie, quand le CSA avait adressé une mise en demeure à la chaîne d'information en français du groupe de télévision russe RT pour manquements à l'honnêteté et à la rigueur de l'information après la diffusion d'un sujet sur la Syrie. Les français relancent l'affaire au sujet des médias russes et leurs lignes éditoriales, en alertant le gouvernement français et ses alliés en Afrique sur leur présence en Afrique et dans le Maghreb. Dans un rapport cosigné par le ministère français des Affaires étrangères et l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire française (Irsem), il avertit certains responsables sur l'existence de plusieurs signaux affirmant que l'Afrique pourrait être le prochain terrain de jeu de la guerre informationnelle russe. Le rapport s'alarme notamment d'une «propagation croissante des contenus russes à travers le Web africain francophone», notamment via les sites Web Sputnik et RT (Russia Today). Selon les auteurs, ces médias russes surfent sur la grande popularité des discours anti-occidentaux et trouvent un large public, notamment en Côte d'Ivoire, auprès des partisans de Laurent Gbagbo.«Les théories du complot et autres nouvelles sensationnalistes dont sont friands les médias russes leur permettent d'augmenter considérablement leur audience dans un continent où ce genre de presse à sensation est très populaire», expliquent les experts français.Le rapport déplore également que de nombreux sites africains d'information reproduisent in extenso les contenus de ces médias russes «aux côtés de dépêches des grandes agences occidentales telles que l'AFP ou Reuters». «Au Sénégal, de nombreux articles de Sputnik concernant l'Afrique sont repris par seneweb.com, quatrième site le plus consulté au Sénégal et suivi par plus d'un million et demi de personnes sur Facebook» regrettent les auteurs de ce rapport français, qui redoutent par ailleurs la fascination que la personnalité de Poutine peut exercer sur une partie de la jeunesse du Maghreb et d'Afrique subsaharienne. Dans le Maghreb, plusieurs sites francophones algériens, marocains et tunisiens partagent avec la Russie certaines thèses, notamment sur la Syrie, l'Iran, mais aussi sur les dénonciations de la politique de Trump et la France, ce qui inquiète les Français qui considéraient jusque-là l'Afrique comme un terrain conquis.
Depuis l'arrivée des médias russes RT Russia Today et le média électronique Sputnik, les lobbyistes français ne dorment plus. Après avoir alerté sur leur force de nuisance concernant le dossier de la Syrie, quand le CSA avait adressé une mise en demeure à la chaîne d'information en français du groupe de télévision russe RT pour manquements à l'honnêteté et à la rigueur de l'information après la diffusion d'un sujet sur la Syrie. Les français relancent l'affaire au sujet des médias russes et leurs lignes éditoriales, en alertant le gouvernement français et ses alliés en Afrique sur leur présence en Afrique et dans le Maghreb. Dans un rapport cosigné par le ministère français des Affaires étrangères et l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire française (Irsem), il avertit certains responsables sur l'existence de plusieurs signaux affirmant que l'Afrique pourrait être le prochain terrain de jeu de la guerre informationnelle russe. Le rapport s'alarme notamment d'une «propagation croissante des contenus russes à travers le Web africain francophone», notamment via les sites Web Sputnik et RT (Russia Today). Selon les auteurs, ces médias russes surfent sur la grande popularité des discours anti-occidentaux et trouvent un large public, notamment en Côte d'Ivoire, auprès des partisans de Laurent Gbagbo.«Les théories du complot et autres nouvelles sensationnalistes dont sont friands les médias russes leur permettent d'augmenter considérablement leur audience dans un continent où ce genre de presse à sensation est très populaire», expliquent les experts français.Le rapport déplore également que de nombreux sites africains d'information reproduisent in extenso les contenus de ces médias russes «aux côtés de dépêches des grandes agences occidentales telles que l'AFP ou Reuters». «Au Sénégal, de nombreux articles de Sputnik concernant l'Afrique sont repris par seneweb.com, quatrième site le plus consulté au Sénégal et suivi par plus d'un million et demi de personnes sur Facebook» regrettent les auteurs de ce rapport français, qui redoutent par ailleurs la fascination que la personnalité de Poutine peut exercer sur une partie de la jeunesse du Maghreb et d'Afrique subsaharienne. Dans le Maghreb, plusieurs sites francophones algériens, marocains et tunisiens partagent avec la Russie certaines thèses, notamment sur la Syrie, l'Iran, mais aussi sur les dénonciations de la politique de Trump et la France, ce qui inquiète les Français qui considéraient jusque-là l'Afrique comme un terrain conquis.
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