Casablanca: après El Ouasti, trois bidonvilles à Ain Sebaâ seront démolis demain samedi 29 septembre , le conseil de la ville s'attend au pire
Une opération de relogement des habitants des bidonvilles de Ain Sebaâ Hay Mohammadi a démarré le samedi 22 septembre à Douar El Ouasti. Deux autres quartiers subiront le même sort le samedi 29 septembre. Certains habitants refusent de quitter les baraques. Ce qu'ils dénoncent: l’absence de structures vitales sur les sites du relogement.
Une opération de relogement a commencé le samedi 22 septembre à Casablanca, précisément à Hay Hoummane Fetouaki à Ain Sebaa, plus connu sous le nom de «Douar El Ouasti».
Les forces de l’ordre ont été massivement déployées sur les lieux pour démolir les bidonvilles et évacuer les habitants.
Une vidéo qui a circulé sur Facebook montre des affrontements entre les habitants et les agents de l’autorité. Certains d’entre eux déclarent qu’ils n’ont pas été prévenus. Des slogans dénonçant le mépris ont été répétés.
Une autre opération d’évacuation est prévue pour la journée du 29 septembre. 3 quartiers sont concernés: Douar Hsibou, Douar Rigui et Douar Jdid, situés également à Ain Sebaâ.
Villes sans bidonvilles: Casablanca, un cas complexe
Lancé en 2004, le programme «Villes sans bidonvilles » devait s’achever en 2012. Aujourd’hui, selon les statistiques du ministère de tutelle, 58 villes seulement ont été assainies sur les 85 villes ciblées. Casablanca est un cas complexe.
Le programme consiste à supprimer les quartiers insalubres et reloger les habitants dans des quartiers résidentiels conformes. A Casablanca, le relogement est géré par la SDL Idmaj-Sakan.
Le travail de la société consiste à trouver le foncier, le lotir et l'équiper (école, mosquée…).
En 2018, le programme de relogement à Casablanca concerne la préfecture d’Ain Sebaâ/ Hay Mohammadi. Les objectifs de cette année sont la suppression de 4 quartiers ; Douar El Ouasti, Douar Hsibou, Douar Rigui, Douar Jdid.
Douar El Ouasti, première cible du programme, est un bidonville qui existe depuis 1986. Le quartier compte 752 baraques, abritant 976 ménages selon un recensement effectué en 2010.
Dans le cadre du programme de relogement, deux options ont été présentées aux habitants de Douar El Ouasti ; un logement social par ménage (moyennant 100.000 DH) à Chellalate, ou un terrain de 84 m² (moyennant 20.000 DH de frais d’enregistrement) pour deux ménages à Sidi Hejjaj.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, 7 familles seulement n’ont pas accepté l’offre et refusent de quitter le quartier.
Toutes les parties ont des contraintes
Les habitants ayant refusé de bénéficier du programme demandent à être relogés au sein même d’Ain Sebaâ. Ils se plaignent également de l’absence de structures vitales dans les sites de relogement.
Aussi, pour pouvoir profiter du nouveau logement, les bénéficiaires devront attendre environ une année (durée de la construction).
Face à son devoir de combattre l’habitat insalubre et supprimer les bidonvilles, le conseil de la ville de Casablanca est également dans une situation contraignante.
«Il est extrêmement difficile de trouver le foncier nécessaire pour reloger un millier de ménages au sein même d’Ain Sebaâ», nous explique Karim Glaibi, membre du conseil de la ville de Casablanca.
«Les habitants du bidonville central de Hay Mohammadi ont été relogés à El Hamd, à proximité de El hraouiyine. Pourquoi les habitants d’El Ouasti bénéficieraient-ils d’un traitement de faveur ?», continue notre source.
Le relogement dans le cas du bidonville El Ouasti était devenu urgent. «La LGV passe à proximité des baraques. Nous devions évacuer les lieux le plus tôt possible», déclare notre interlocuteur.
«S’agissant du préavis, les habitants sont informés de l’opération depuis janvier 2018. Nous avons tenu avec les représentants des habitants des réunions fréquentes et nous avons reporté l’opération à deux reprises», insiste-t-il.
Le conseil de la ville est dans l’obligation de respecter les délais du programme «villes sans bidonvilles». «Les quartiers insalubres d’Ain Sebaâ représentent 40% de la totalité des quartiers insalubres de la ville de Casablanca. La réussite du programme dans la ville repose sur sa réussite au niveau de notre préfecture. On ne peut plus reporter le délogement», explique M. Glaibi.
Qui est responsable de la situation ?
Selon notre interlocuteur, la responsabilité est partagée entre les habitants qui refusent les compromis présentés, la SDL Idmaj-Sakan qui n’a pas respecté le cahier de charges des commodités et des structures devant équiper le site de relogement.
Le relogement des 3 quartiers Douar Hsibou, Douar Rigui, Douar Jdid est prévu pour le samedi 29 septembre. Le conseil s’attend à d’autres protestations de la part des habitants.
media24
Une opération de relogement des habitants des bidonvilles de Ain Sebaâ Hay Mohammadi a démarré le samedi 22 septembre à Douar El Ouasti. Deux autres quartiers subiront le même sort le samedi 29 septembre. Certains habitants refusent de quitter les baraques. Ce qu'ils dénoncent: l’absence de structures vitales sur les sites du relogement.
Une opération de relogement a commencé le samedi 22 septembre à Casablanca, précisément à Hay Hoummane Fetouaki à Ain Sebaa, plus connu sous le nom de «Douar El Ouasti».
Les forces de l’ordre ont été massivement déployées sur les lieux pour démolir les bidonvilles et évacuer les habitants.
Une vidéo qui a circulé sur Facebook montre des affrontements entre les habitants et les agents de l’autorité. Certains d’entre eux déclarent qu’ils n’ont pas été prévenus. Des slogans dénonçant le mépris ont été répétés.
Une autre opération d’évacuation est prévue pour la journée du 29 septembre. 3 quartiers sont concernés: Douar Hsibou, Douar Rigui et Douar Jdid, situés également à Ain Sebaâ.
Villes sans bidonvilles: Casablanca, un cas complexe
Lancé en 2004, le programme «Villes sans bidonvilles » devait s’achever en 2012. Aujourd’hui, selon les statistiques du ministère de tutelle, 58 villes seulement ont été assainies sur les 85 villes ciblées. Casablanca est un cas complexe.
Le programme consiste à supprimer les quartiers insalubres et reloger les habitants dans des quartiers résidentiels conformes. A Casablanca, le relogement est géré par la SDL Idmaj-Sakan.
Le travail de la société consiste à trouver le foncier, le lotir et l'équiper (école, mosquée…).
En 2018, le programme de relogement à Casablanca concerne la préfecture d’Ain Sebaâ/ Hay Mohammadi. Les objectifs de cette année sont la suppression de 4 quartiers ; Douar El Ouasti, Douar Hsibou, Douar Rigui, Douar Jdid.
Douar El Ouasti, première cible du programme, est un bidonville qui existe depuis 1986. Le quartier compte 752 baraques, abritant 976 ménages selon un recensement effectué en 2010.
Dans le cadre du programme de relogement, deux options ont été présentées aux habitants de Douar El Ouasti ; un logement social par ménage (moyennant 100.000 DH) à Chellalate, ou un terrain de 84 m² (moyennant 20.000 DH de frais d’enregistrement) pour deux ménages à Sidi Hejjaj.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, 7 familles seulement n’ont pas accepté l’offre et refusent de quitter le quartier.
Toutes les parties ont des contraintes
Les habitants ayant refusé de bénéficier du programme demandent à être relogés au sein même d’Ain Sebaâ. Ils se plaignent également de l’absence de structures vitales dans les sites de relogement.
Aussi, pour pouvoir profiter du nouveau logement, les bénéficiaires devront attendre environ une année (durée de la construction).
Face à son devoir de combattre l’habitat insalubre et supprimer les bidonvilles, le conseil de la ville de Casablanca est également dans une situation contraignante.
«Il est extrêmement difficile de trouver le foncier nécessaire pour reloger un millier de ménages au sein même d’Ain Sebaâ», nous explique Karim Glaibi, membre du conseil de la ville de Casablanca.
«Les habitants du bidonville central de Hay Mohammadi ont été relogés à El Hamd, à proximité de El hraouiyine. Pourquoi les habitants d’El Ouasti bénéficieraient-ils d’un traitement de faveur ?», continue notre source.
Le relogement dans le cas du bidonville El Ouasti était devenu urgent. «La LGV passe à proximité des baraques. Nous devions évacuer les lieux le plus tôt possible», déclare notre interlocuteur.
«S’agissant du préavis, les habitants sont informés de l’opération depuis janvier 2018. Nous avons tenu avec les représentants des habitants des réunions fréquentes et nous avons reporté l’opération à deux reprises», insiste-t-il.
Le conseil de la ville est dans l’obligation de respecter les délais du programme «villes sans bidonvilles». «Les quartiers insalubres d’Ain Sebaâ représentent 40% de la totalité des quartiers insalubres de la ville de Casablanca. La réussite du programme dans la ville repose sur sa réussite au niveau de notre préfecture. On ne peut plus reporter le délogement», explique M. Glaibi.
Qui est responsable de la situation ?
Selon notre interlocuteur, la responsabilité est partagée entre les habitants qui refusent les compromis présentés, la SDL Idmaj-Sakan qui n’a pas respecté le cahier de charges des commodités et des structures devant équiper le site de relogement.
Le relogement des 3 quartiers Douar Hsibou, Douar Rigui, Douar Jdid est prévu pour le samedi 29 septembre. Le conseil s’attend à d’autres protestations de la part des habitants.
media24
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