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L’Algérie, un couloir majeur de transit des trafics illicites.
Selon la carte mondiale des trafics réalisée par Interpol et deux ONG norvégienne et suisse, l’Algérie a été marquée au rouge et figure parmi les itinéraires de suivi des drogues en provenance de Colombie.
L’Algérie constitue l’un des couloirs majeurs de transit des réseaux transnationaux des trafics illicites. C’est ce qu’a révélé un rapport de
150 pages réalisé par des experts de l’organisation internationale de la police criminelle, Interpol, et deux organisations non-gouvernementales, l’ONG norvégienne Rhipto et l’ONG suisse Global Initiative Against Transnational Organized Crime. Selon ce document, la carte mondiale des flux des trafics illicites montre pas moins de 1 000 routes où passent toutes les transactions du monde, dont la drogue, les ressources naturelles, les êtres humains et dont la manne s’élève à 31 milliards de dollars, soit 27 milliards d’euros chaque année. D’emblée, le rapport révèle qu’entre les commerces illicites, les taxes, les rançons et autres trafics humains et réseaux criminels, les filières de la contrebande et les ramifications des réseaux de financement du terrorisme tirent des profits qui donnent le tournis. À commencer par les organisations terroristes et les groupes armés qui se financent grâce aux ressources naturelles, soit 38% des revenus pour s’approvisionner en armes et en munitions. Au chapitre “commerce illégal et exploitation de carburant, huile et charbon de bois”, le document révèle que les ventes de pétrole, de gaz, d’essence et de diesel illégalement acquis représentent 20% du revenu des forces armées non étatiques dans le monde, y compris par les groupes armés. “Au Maroc, l’activité illicite d’hydrocarbures est centrée sur les chaînes d’approvisionnement illégales et la contrebande (…) L’Algérie est également à l’origine de la contrebande par voie terrestre. Selon un rapport, en 2013, les contrebandiers ont siphonné aux États 1,5 milliard de litres, soit 9,4 millions de barils, avec des pertes de 2 milliards de dollars par an, un montant équivalent à 200 dollars par baril”, a révélé encore ce rapport. Au volet “le Trans-Sahara, migrants, drogues et groupes armés”, la drogue et la cigarette constituent la principale rente pour les groupes terroristes, alors que l’exploitation des migrants par les entrepreneurs et les trafiquants est devenue une source sûre de financement pour les organisations criminelles, notamment au Mali, sur les routes de l’Ouest vers Gao, Kidal, Ménaka, Tessalit, l’Algérie et la Libye. En ce sens, ce rapport considère “le trafic de migrants et la traite humaine” comme le quatrième secteur mondial de la criminalité, dont la valeur marchande annuelle avoisine les
157 milliards de dollars. Ce rapport indique, dans le même sillage que l’organisation européenne de la police criminelle (Europol) et Interpol, que la valeur du trafic de migrants hors et vers l’Europe oscille entre 5 et 6 milliards de dollars chaque année. Selon leurs estimations, les passeurs ont extorqué près de 4,2 milliards de dollars, dont 672 millions de dollars sur le territoire européen, alors que les marges bénéficiaires des passeurs de clandestins avoisinent les 2,1 milliards de dollars. Quant au trafic de drogue, dont bénéficient également les réseaux criminels, l’Algérie a également été marquée au rouge et figure parmi les itinéraires de suivi des drogues en provenance de Colombie.
FARID BELGACEM
Selon la carte mondiale des trafics réalisée par Interpol et deux ONG norvégienne et suisse, l’Algérie a été marquée au rouge et figure parmi les itinéraires de suivi des drogues en provenance de Colombie.
L’Algérie constitue l’un des couloirs majeurs de transit des réseaux transnationaux des trafics illicites. C’est ce qu’a révélé un rapport de
150 pages réalisé par des experts de l’organisation internationale de la police criminelle, Interpol, et deux organisations non-gouvernementales, l’ONG norvégienne Rhipto et l’ONG suisse Global Initiative Against Transnational Organized Crime. Selon ce document, la carte mondiale des flux des trafics illicites montre pas moins de 1 000 routes où passent toutes les transactions du monde, dont la drogue, les ressources naturelles, les êtres humains et dont la manne s’élève à 31 milliards de dollars, soit 27 milliards d’euros chaque année. D’emblée, le rapport révèle qu’entre les commerces illicites, les taxes, les rançons et autres trafics humains et réseaux criminels, les filières de la contrebande et les ramifications des réseaux de financement du terrorisme tirent des profits qui donnent le tournis. À commencer par les organisations terroristes et les groupes armés qui se financent grâce aux ressources naturelles, soit 38% des revenus pour s’approvisionner en armes et en munitions. Au chapitre “commerce illégal et exploitation de carburant, huile et charbon de bois”, le document révèle que les ventes de pétrole, de gaz, d’essence et de diesel illégalement acquis représentent 20% du revenu des forces armées non étatiques dans le monde, y compris par les groupes armés. “Au Maroc, l’activité illicite d’hydrocarbures est centrée sur les chaînes d’approvisionnement illégales et la contrebande (…) L’Algérie est également à l’origine de la contrebande par voie terrestre. Selon un rapport, en 2013, les contrebandiers ont siphonné aux États 1,5 milliard de litres, soit 9,4 millions de barils, avec des pertes de 2 milliards de dollars par an, un montant équivalent à 200 dollars par baril”, a révélé encore ce rapport. Au volet “le Trans-Sahara, migrants, drogues et groupes armés”, la drogue et la cigarette constituent la principale rente pour les groupes terroristes, alors que l’exploitation des migrants par les entrepreneurs et les trafiquants est devenue une source sûre de financement pour les organisations criminelles, notamment au Mali, sur les routes de l’Ouest vers Gao, Kidal, Ménaka, Tessalit, l’Algérie et la Libye. En ce sens, ce rapport considère “le trafic de migrants et la traite humaine” comme le quatrième secteur mondial de la criminalité, dont la valeur marchande annuelle avoisine les
157 milliards de dollars. Ce rapport indique, dans le même sillage que l’organisation européenne de la police criminelle (Europol) et Interpol, que la valeur du trafic de migrants hors et vers l’Europe oscille entre 5 et 6 milliards de dollars chaque année. Selon leurs estimations, les passeurs ont extorqué près de 4,2 milliards de dollars, dont 672 millions de dollars sur le territoire européen, alors que les marges bénéficiaires des passeurs de clandestins avoisinent les 2,1 milliards de dollars. Quant au trafic de drogue, dont bénéficient également les réseaux criminels, l’Algérie a également été marquée au rouge et figure parmi les itinéraires de suivi des drogues en provenance de Colombie.
FARID BELGACEM
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