La résurgence du choléra cet été dévoile la situation tragique des services publics algériens. Un symptôme du mal général : l'abandon du peuple par le clan Bouteflika, appuyé par un patronat corrompu.
« L'épidémie est maîtrisée ! » annonçaient, le 5 septembre, les autorités sanitaires algériennes, après le scandale du choléra qui avait fait deux morts et semé l'affolement dans les aéroports français, sur les vols en provenance d'Oran. D'Alger à Boufarik et à Tipaza, le citoyen y croyait à peine, l'œil fixé sur ses réserves d'eau minérale épuisées.
C'est que l'affaire fut cachée trois longues semaines. Après la dissimulation, retour au « tout est normal », leitmotiv d'un quotidien infecté par l'anormalité comme l'oued Beni Azza, au-dessus de Blida, ex-Ville des roses, par le vibrion cholérique. « Rien ne fonctionne, rien ! » fulmine Amin, généraliste aux Eucalyptus, une banlieue algéroise naguère haut lieu de la terreur. « A l'hôpital Mustapha, les scanners tombent en panne, poursuit le médecin.
Les patients doivent se procurer leurs traitements, et même leurs stents, les ressorts d'appareillage pour les sténoses artérielles ! La production locale de médicaments est d 'une qualité désastreuse et les trabendistes s'en donnent à cœur joie avec le marché noir des médicaments rapportés de France… » Les photos des couloirs d'hôpital d'une saleté repoussante et des brancards ensanglantés circulent sur les réseaux sociaux.
“CE SONT LES OLIGARQUES ALGÉRIENS QUI ONT MIS LE PAYS EN COUPE RÉGLÉE : LE CLAN RESTE MAÎTRE DES AFFAIRES POLITIQUES ET LAISSE AUX ISLAMISTES NON VIOLENTS LA GESTION SOCIALE ET L'ÉCONOMIE INFORMELLE.”
La catastrophe, miroir de toutes les autres - crise du logement, de l'éducation, de la voirie -, déclenche la même logorrhée, cette colère algérienne en mille morceaux qui se reproduit à travers les décennies sans oser se rassembler ni exploser : l'islamisme pourrait revenir ! Le pouvoir gouverne sur ce cri rentré, cette asphyxie. Il s'appuie cyniquement sur le traumatisme des 150 000 morts de la barbarie djihadiste, une...
Marianne
« L'épidémie est maîtrisée ! » annonçaient, le 5 septembre, les autorités sanitaires algériennes, après le scandale du choléra qui avait fait deux morts et semé l'affolement dans les aéroports français, sur les vols en provenance d'Oran. D'Alger à Boufarik et à Tipaza, le citoyen y croyait à peine, l'œil fixé sur ses réserves d'eau minérale épuisées.
C'est que l'affaire fut cachée trois longues semaines. Après la dissimulation, retour au « tout est normal », leitmotiv d'un quotidien infecté par l'anormalité comme l'oued Beni Azza, au-dessus de Blida, ex-Ville des roses, par le vibrion cholérique. « Rien ne fonctionne, rien ! » fulmine Amin, généraliste aux Eucalyptus, une banlieue algéroise naguère haut lieu de la terreur. « A l'hôpital Mustapha, les scanners tombent en panne, poursuit le médecin.
Les patients doivent se procurer leurs traitements, et même leurs stents, les ressorts d'appareillage pour les sténoses artérielles ! La production locale de médicaments est d 'une qualité désastreuse et les trabendistes s'en donnent à cœur joie avec le marché noir des médicaments rapportés de France… » Les photos des couloirs d'hôpital d'une saleté repoussante et des brancards ensanglantés circulent sur les réseaux sociaux.
“CE SONT LES OLIGARQUES ALGÉRIENS QUI ONT MIS LE PAYS EN COUPE RÉGLÉE : LE CLAN RESTE MAÎTRE DES AFFAIRES POLITIQUES ET LAISSE AUX ISLAMISTES NON VIOLENTS LA GESTION SOCIALE ET L'ÉCONOMIE INFORMELLE.”
La catastrophe, miroir de toutes les autres - crise du logement, de l'éducation, de la voirie -, déclenche la même logorrhée, cette colère algérienne en mille morceaux qui se reproduit à travers les décennies sans oser se rassembler ni exploser : l'islamisme pourrait revenir ! Le pouvoir gouverne sur ce cri rentré, cette asphyxie. Il s'appuie cyniquement sur le traumatisme des 150 000 morts de la barbarie djihadiste, une...
Marianne
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