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Le Sahara occidental, la monarchie et la gauche marocaine

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  • Le Sahara occidental, la monarchie et la gauche marocaine

    - Parution : le Sahara occidental, la monarchie et la gauche marocaine

    Dans « Confessions à propos du Sahara », le cofondateur de l'UNFP et acteur spécialiste de la question du Sahara occidental, Mohamed El Yazghi, dénonce les « erreurs » du roi Hassan II et livre sa vision sur un sujet encore très sensible au Maroc.

    Le 30 septembre, Mohamed El Yazghi était l’invité de « Confidences de presse », animé sur la chaîne 2M par le journaliste Abdellah Tourabi. Ce dernier s’en est réjoui, car le rendez-vous a rassemblé plus d’un million de téléspectateurs. En direct, le cofondateur de l’Union nationale des forces populaires (UNFP), spécialiste de la question du Sahara, s’était montré audacieux : il a appelé à respecter la mémoire de Mustapha Sayed el-Ouali, le premier dirigeant du Front Polisario, aujourd’hui encore symbole du mouvement indépendantiste, sous-entendant même qu’Alger l’avait possiblement laissé se faire prendre au piège en Mauritanie, où il a été tué par balles en juin 1976.
    (…).
    L’histoire contemporaine du Sahara occidental est en fait peu connue au Maroc. Sorti le 1er octobre en arabe, le livre Confessions à propos du Sahara (Ed. Dar Annachr Al Maghribia), fruit d’un long entretien entre Mohamed El Yazghi et le journaliste Youssef Jajili, contribue à la mettre en lumière. L’ex-premier secrétaire du parti de gauche UNFP est légitime à plus d’un titre : dès 1957, il a été chargé de se pencher sur le dossier du Sahara, avec d’autres militants, par le leader nationaliste Mehdi Ben Barka. À la fin des années 1990, il sera consulté sur la question en tant que ministre de l’Aménagement du territoire du gouvernement d’alternance.

    Le leader socialiste aide avant tout à déchiffrer l’articulation parfois complexe entre la situation politique intérieure marocaine et la ligne adoptée par Rabat concernant le Sahara. Il ne s’agit jamais d’un duel, mais plutôt d’une partie à trois joueurs et plus : d’un côté, le mouvement national, l’Armée de libération marocaine et la gauche ; d’un autre la monarchie et les Forces armées royales (FAR) ; enfin, les capitales étrangères. Les anciens colons français et espagnols y pèsent de tout leur poids, puisque ce sont eux qui achèvent littéralement l’Armée de libération nationale marocaine au Sahara, en 1958 – dans le cadre de la célèbre opération « Ecouvillon ». Alger et Tripoli ne s’invitent dans la danse que la décennie suivante-.

    Jeune Afrique (extraits).
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