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Tunisie:Mainmise sur des juges, des institutions de l'État et espionnage de citoyens: Les dangereux enregistrements

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  • Tunisie:Mainmise sur des juges, des institutions de l'État et espionnage de citoyens: Les dangereux enregistrements

    Mainmise sur des juges, des institutions de l'État et espionnage de citoyens: Les dangereux enregistrements audio dévoilés par l'avocate Dalila Ben Mbarek Msadek

    Ces enregistrements auraient été retrouvés en possession de Mustapha Khedher, soupçonné par le comité de Défense d’être derrière les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

    L’avocate Dalila Ben Mbarek Msadek a publié, samedi, une série d’enregistrements audio non datés -mais vraisemblablement enregistrée sous le gouvernement de la Troïka-, qui auraient été retrouvés en possession de Mustapha Khedher, soupçonné par le comité de Défense d’être derrière les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, sensés démontrer l’implication d’Ennahdha dans la mise en place d’une organisation secrète ayant pour objectif d’espionner les citoyens et d’infiltrer les institutions de l’État.

    Dans un premier enregistrement, l’avocate affirme qu’il s’agit d’un échange entre Mustapha Khedher, qui entretiendrait des relations étroites avec les dirigeants du parti Ennahdha selon le comité de Défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, et un informateur .

    L’informateur en question donne des informations précises sur des personnes qui seraient contre le parti Ennahdha dont notamment un conducteur de Taxi qualifié comme “l’un des plus grands ennemi de la révolution et d’Ennahdha (...)”. “Trouvez de qui il s’agit et ce qu’il veut” demande l’informateur en donnant le numéro du taxi et de la plaque d’immatriculation à Mustapha Khedher.

    D’autres personnes auraient été la cible de cet informateur à l’instar d’un vendeur d’alcool au marché noir qui investit dans l’immobilier ou encore de Sami El Fehri alors en prison, et de ses conditions de détention.

    Un deuxième enregistrement qui aurait été retrouvé chez Mustapha Khedher, et qui a été publié par l’avocate, fait état de l’infiltration au sein du pouvoir judiciaire mais également d’autres institutions étatiques.

    Un présumé informateur discutant avec Mustapha Khedher affirme s’occuper des affaires personnelles du premier président du tribunal de Tunis: “Je suis en train d’essayer de le ramener vers nous, il n’est pas difficile”.

    “Il y a des juges qui sont à nous” clame-t-il, citant les noms de deux juges.

    Lors de cette discussion les deux protagonistes évoquent également leur emprise sur l’Office de la Topographie et du Cadastre, sur la Conservation de la Propriété Foncière, sur le ministère de l’Équipement mais également sur l’ancien ministre des Domaines de l’État et de propriété foncière, Selim Ben Hmidane.

    Au niveau du ministère de l’Intérieur, ils évoquent également la volonté de se débarrasser de certains cadres.

    Largement partagés sur les réseaux sociaux, ces enregistrements ont beaucoup fait réagir, appelant notamment le gouvernement à agir et à dévoiler la vérité sur ces enregistrements.

    Le comité de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi a tenu, mardi, une conférence de presse, durant laquelle il est revenu sur les circonstances de l’assassinat des deux militants de gauche, sous le thème: “L’organisation spéciale du mouvement Ennahdha après la révolution et sa relation avec les assassinats politiques: Des vérités révélées pour la première fois”.

    Pointant du doigt le rôle joué par Ennahdha dans ces assassinats et présentant de nombreux document, le comité de défense a mis en exergue l’implication de Mustapha Khedher, un militant d’Ennahdha, chez qui plusieurs documents relatifs à ces affaires auraient été retrouvés chez lui.

    Le comité de défense a également affirmé qu’un appareil sécuritaire propre à Ennahdha a été mis en place par celle-ci, chargé d’espionner plusieurs personnalités politiques tunisiennes mais également des ambassades étrangères.

    Enfin, Ridha Raddaoui, avocat et membre du comité a expliqué qu’il existe une “chambre noire”, inaccessible, au sein du ministère de l’Intérieur qui contiendrait des documents dangereux et pouvant faire la lumière sur ces assassinats: “Le directeur des archives à l’époque nous avait refusé l’accès (...) tout comme ses successeurs” a-t-il regretté.

    Dans un communiqué publié sur son site, Ennahdha avait affirmé que la conférence de presse organisée par “le Front populaire” n’est basée que sur des “mensonges” et rejette toute activité du parti en dehors de la loi régissant les partis politiques.

    huffpostmaghreb
    Droite des Valeurs
    Gauche du Travail
    Centre "Intérêt de Mon Pays"

  • #2
    Chronique – Face aux révélations terribles, le silence est incompréhensible

    Les réactions aux révélations fracassantes faites, mardi 2 octobre 2018 par le Comité de défense dans l’affaire des assassinats des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi continuaient à faire la Une de tous les médias en Tunisie et même étrangers et à meubler les débats sur les plateaux radiotélévisés jusqu’au weekend end lorsque de nouveaux documents, sous formes d’enregistrement audio, cette fois-ci ont fait leur apparition.

    Il s’agit, en fait d’un complément de documentation adressée par le même Comité de défense par mail aux représentants des médias. Il s’agit de discussions entre le même Mustapha Khedher avec ses présumés informateurs et autres « indics ».



    Enregistrements compromettants

    Dans ces enregistrements, le sieur Khedher dit clairement qu’il agit au profit d’Ennahdha, qu’il réunit les « infos » pour les fournir aux responsables politiques du mouvement qui peuvent en disposer comme bon leur semble. Ce qui prouve, indiscutablement, l’existence d’une organisation spéciale, parallèle et secrète, chargée de recueillir le maximum de données et de recruter de personnes fiables et dévouées à « el haraka ».

    Dans ces enregistrements, il est question de recueillir des données sur les personnes hostiles à Ennahdha et de recruter les personnes susceptibles d’être de « bons éléments ». Ainsi, des infos pêle-mêle sont recueillis sur le frère de Slim Chiboub, sur quelqu’un « intéressé par l’acquisition de tout immeuble à vendre à l’Avenue Habib Bourguiba.

    Il est question de l’existence d’une éventuelle falsification de papiers par une dame et à propos de laquelle Salim Ben Hamidène aurait établi un rapport. On y apprend, aussi que Mustapha Khedher aurait « mis un haut magistrat dans sa poche en l’amadouant et en lui rendant plusieurs services. D’ailleurs, il confirme l’existence de toute une filière de juges acquis à leur cause, mais que d’autres leur échappent.



    Kamel letaïef, encore une fois

    Un autre passage évoque l’existence d’une lettre codée concernant le lobbyiste et homme d’affaires Kamel Letaïef laissant entendre qu’il serait mû par des sentiments hostiles à Ennahdha. Or on se rappelle bien de la cabale menée du temps de la Troîka, notamment par les Nahdhaouis et les CPRistes de Marzouki, à l’époque, allant jusqu’à mobiliser un juge d’instruction par un samedi après midi pour superviser « l’arrestation programmée et qui devait être filmée en direct par la chaîne Al Jazeera ».

    Mais, n’ayant rien trouvé comme affaire compromettante, la Troîka a dû, en fin de compte, laisser tomber toute poursuite contre cet homme, pourtant réputé pour être, certes un lobbyiste, mais patriote et un des rares à s’opposer à Ben Ali et au clan des Trabelsi

    On se rappelle aussi qu’il y a un an, lors de l’arrestation de Chafik Jerraya, plusieurs voix nahdhaouies dont notamment Mohamed Ben Salem qui, « dans un souci d’équité et loin de la pratique des deux poids deux mesures, selon ses dires, il fallait arrêter aussi Kamel Letaïef, sans en donner le moindre argument justifiant son appel.

    Bref, sans entrer dans les détails de ces enregistrements en deux parties de près de 45 minutes en tout, il ressort qu’il y a bien un réseau d’informateurs et que c’est Mustapha Khedher, avec un certain Ridha, qui chapeaute tout ce manège.



    Déni total chez Ennahdha

    Et près d’une semaine après, les dirigeants d’Ennahdha continuent à se cantonner dans un refus catégorique sans donner aucune réponse au contenu des documents. Ils continuent à accuser le Front populaire, plus précisément Mongi Rahoui, qui « ressortent ce chewing-gum pour camoufler leurs déboires politiques et électorales », selon leurs propres termes.

    Ils estiment que même s’ils sont véridiques, ces documents, « ont été volés, ce qui constitue, en soi, un délit passible de procès et de condamnation » parce qu’ils auraient dû être remis à la justice. « On a procédé, ainsi, une dizaine de fois, rétorquent les membres du Comité de défense, et à chaque fois, aucune suite n’y a été accordée… »

    D’ailleurs, les membres du même comité réclament une évocation spontanée de la part du ministère public pour étudier ces documents et donner la suite qui s’impose. Même la respectable juge, Kalthoum Kennou, ancienne présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) est du même avis et a lancé un appel solennel au ministère public pour bouger dans ce sens.

    Or, persistant dans cette logique de déni, les dirigeants d’Ennahdha sont allés jusqu’à mettre en doute un livre écrit par un des leurs et non des moindres, en l’occurrence feu Moncef Ben Salem, un des fondateurs et dirigeants adulés par le mouvement islamiste.

    En effet, dans son livre intitulé « Les années de braise », Moncef Ben Salem, ex-ministre de l’Enseignement supérieur, parle, sans le moindre équivoque, d’un mouvement armé qui s’apprêtait à réaliser son coup d’Etat en 1987 grâce à toute « une panoplie d’avions, de blindés, de pistolets spéciaux sans compter les hommes mobilisables dans un temps trop court… »

    Là encore, les dirigeants nahdhaouis trouvent le moyen de démentir en émettant l’hypothèse que feu Moncef Ben Salem n’en ait pas informé la direction.

    C’est dire combien l’atmosphère est malsaine et marquée par une tension extrême puisque le député nahdhaoui, Mohamed Ben Salem n’a pas hésité à dire sur un plateau télévisé que « la situation étant désormais ce qu’elle est, il ne serait pas étonnant qu’on assiste dans un proche avenir à de nouveaux attentats ». Des propos à double tranchant !



    Le PLF 2019, d'abord !

    Or, malgré la gravité de la situation, on assiste à une absence totale de réactions et à un black-out des plus curieux de la part du pouvoir à tous les échelons, en l’occurrence, la présidence de la République, la présidence de l’ARP et la présidence du gouvernement. Pour cette dernière, elle est excusée puisqu’elle est occupée par l’élaboration du PLF 2019.

    Donc, c’est tout à fait normal qu’on n’ait pas d’explication sur l’avenir de la nouvelle Coalition que tout le monde présente comme étant celle de Youssef Chahed, pas d’explication sur le gommage de tout un ministère avec ses principaux responsables malgré la promesse publique faite aux représentants des médias, il y a plus d’un mois, et pas d’explication sur les dernières révélation ni par le ministère de l’Intérieur, ni par celui de la Justice qui dépendent, théoriquement et logiquement, du chef du gouvernement…

    En tout état de cause, au vu de la gravité des dossiers brûlants à tous les niveaux, politique, économique, social et sécuritaire, les un et les autres vont finir par parler et informer les Tunisiens et l’opinion publique. Et le plus tôt sera le mieux !

    radioexpressfm
    Droite des Valeurs
    Gauche du Travail
    Centre "Intérêt de Mon Pays"

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    • #3
      les suppletifs de l'otan que sont les ikhwans veulent dominer le peuple tunisien.
      J'aime surfer sur la vague du chaos.

      Commentaire

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