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L'Otan a lancé mardi sa plus grande offensive en Afghanistan depuis le renversement du régime taliban en 2001, dans la province de Helmand, où sévissent taliban et narco-trafiquants alors que des centaines d'Afghans ont manifesté dans l'est du pays après la mort de civils.
L'opération Achille impliquera à terme 4.500 soldats de l'Otan et 1.000 soldats afghans. Elle a débuté mardi à l'aube dans cette province méridionale, où se concentre la culture de l'opium dont l'Afghanistan est le premier pays producteur, a indiqué dans un communiqué le général Ton van Loon, commandant des forces de l'Otan dans le Sud.
"Nous la considérons comme une opération majeure et je ne pense pas qu'il serait erroné de présenter cela comme le début des opérations majeures de l'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité) en 2007", a déclaré à la presse le colonel Tom Collins, porte-parole de l'Isaf.
Les taliban ont repris le contrôle il y a un mois de la ville stratégique de Musa Qala mais un porte-parole de l'Otan a précisé que l'opération Achille n'avait pas pour objectif principal de reprendre cette ville.
"C'est le début d'une offensive programmée pour ramener la sécurité dans le nord du Helmand et assurer les conditions d'opérations importantes qui vont améliorer la qualité de vie des Afghans dans cette région", a indiqué Van Loon.
L'un des objectifs d'Achille est en effet de réparer et d'agrandir le barrage hydroélectrique de Kajaki. L'opération doit en outre permettre "d'améliorer la sécurité dans les zones où les extrémistes taliban, les narco-trafiquants ainsi que d'autres éléments tentent de déstabiliser le gouvernement", a précisé Van Loon.
L'Otan a annoncé que l'un de ses soldats était mort au combat mardi.
Plus de 4.000 personnes ont été tuées dans les combats l'année dernière, un bilan sans précédent depuis le renversement du régime taliban par une coalition emmenée par les Etats-Unis.
ENQUETE DU GOUVERNEMENT AFGHAN
Les taliban, qui affirment préparer leur propre offensive de printemps, ont déclaré qu'Achille n'était qu'une opération de routine et ont mis au défi les forces de l'Otan de pouvoir soutenir des combats terrestres dans la province de Helmand.
"Ils auront recours aux bombardements qui tueront des innocents", a déclaré un porte-parole, Qari Mohammad Yousuf, par téléphone satellitaire.
Dans l'est du pays, à Jalalabad, plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi pour dénoncer la mort de plusieurs civils tués par les forces américaines.
Une foule estimée à 2.000 personnes a bloqué aux cris de "mort aux Américains" la route principale reliant cette ville proche de la frontière pakistanaise à Kaboul.
Ils ont réclamé des mesures fermes du gouvernement afghan à l'encontre des soldats américains impliqués.
D'après des responsables, des "marines" américains ont tué au moins dix personnes lors d'une fusillade qui s'est produite près de Jalalabad après un attentat suicide.
Human Rights Watch, organisation de défense des droits de l'homme basée à New York, a dit que huit à seize civils avaient été tués dans ces tirs.
"Les auteurs d'attentat suicide en Afghanistan se font régulièrement passer pour des civils, mais cela ne donne pas carte blanche aux forces de la coalition pour riposter par des 'tirs aveugles'", a estimé le directeur de HRW pour l'Asie, Brad Adams.
"Le fait que les insurgés violent les lois et coutumes de guerre ne décharge pas les Etats-Unis et leurs alliés de la nécessité de les observer", a-t-il ajouté.
L'armée américaine se contente pour sa part d'annoncer que seize personnes ont été tuées dans l'attentat suicide et la fusillade qui a suivi.
Le gouvernement afghan a ouvert une enquête. Le palais présidentiel a publié un communiqué indiquant que Hamid Karzaï condamnait fermement cet incident. De précédentes enquêtes sur des incidents analogues ont cependant confirmé les témoignages sur la mort de civils.
Lundi, les forces américaines ont également tué neufs civils - cinq femmes, trois enfants et un homme âgé - près de Kaboul après une attaque contre une de leur position.
"Nous ne savions pas qui se trouvait dans ce bâtiment mais nous avons vu des combattants se rendre dans cette zone, qui étaient des cibles légitimes", a déclaré Collins. "Le bâtiment a été la cible d'un raid et comme nous le savons tous malheureusement des civils ont été tués".
l'express.fr
L'opération Achille impliquera à terme 4.500 soldats de l'Otan et 1.000 soldats afghans. Elle a débuté mardi à l'aube dans cette province méridionale, où se concentre la culture de l'opium dont l'Afghanistan est le premier pays producteur, a indiqué dans un communiqué le général Ton van Loon, commandant des forces de l'Otan dans le Sud.
"Nous la considérons comme une opération majeure et je ne pense pas qu'il serait erroné de présenter cela comme le début des opérations majeures de l'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité) en 2007", a déclaré à la presse le colonel Tom Collins, porte-parole de l'Isaf.
Les taliban ont repris le contrôle il y a un mois de la ville stratégique de Musa Qala mais un porte-parole de l'Otan a précisé que l'opération Achille n'avait pas pour objectif principal de reprendre cette ville.
"C'est le début d'une offensive programmée pour ramener la sécurité dans le nord du Helmand et assurer les conditions d'opérations importantes qui vont améliorer la qualité de vie des Afghans dans cette région", a indiqué Van Loon.
L'un des objectifs d'Achille est en effet de réparer et d'agrandir le barrage hydroélectrique de Kajaki. L'opération doit en outre permettre "d'améliorer la sécurité dans les zones où les extrémistes taliban, les narco-trafiquants ainsi que d'autres éléments tentent de déstabiliser le gouvernement", a précisé Van Loon.
L'Otan a annoncé que l'un de ses soldats était mort au combat mardi.
Plus de 4.000 personnes ont été tuées dans les combats l'année dernière, un bilan sans précédent depuis le renversement du régime taliban par une coalition emmenée par les Etats-Unis.
ENQUETE DU GOUVERNEMENT AFGHAN
Les taliban, qui affirment préparer leur propre offensive de printemps, ont déclaré qu'Achille n'était qu'une opération de routine et ont mis au défi les forces de l'Otan de pouvoir soutenir des combats terrestres dans la province de Helmand.
"Ils auront recours aux bombardements qui tueront des innocents", a déclaré un porte-parole, Qari Mohammad Yousuf, par téléphone satellitaire.
Dans l'est du pays, à Jalalabad, plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi pour dénoncer la mort de plusieurs civils tués par les forces américaines.
Une foule estimée à 2.000 personnes a bloqué aux cris de "mort aux Américains" la route principale reliant cette ville proche de la frontière pakistanaise à Kaboul.
Ils ont réclamé des mesures fermes du gouvernement afghan à l'encontre des soldats américains impliqués.
D'après des responsables, des "marines" américains ont tué au moins dix personnes lors d'une fusillade qui s'est produite près de Jalalabad après un attentat suicide.
Human Rights Watch, organisation de défense des droits de l'homme basée à New York, a dit que huit à seize civils avaient été tués dans ces tirs.
"Les auteurs d'attentat suicide en Afghanistan se font régulièrement passer pour des civils, mais cela ne donne pas carte blanche aux forces de la coalition pour riposter par des 'tirs aveugles'", a estimé le directeur de HRW pour l'Asie, Brad Adams.
"Le fait que les insurgés violent les lois et coutumes de guerre ne décharge pas les Etats-Unis et leurs alliés de la nécessité de les observer", a-t-il ajouté.
L'armée américaine se contente pour sa part d'annoncer que seize personnes ont été tuées dans l'attentat suicide et la fusillade qui a suivi.
Le gouvernement afghan a ouvert une enquête. Le palais présidentiel a publié un communiqué indiquant que Hamid Karzaï condamnait fermement cet incident. De précédentes enquêtes sur des incidents analogues ont cependant confirmé les témoignages sur la mort de civils.
Lundi, les forces américaines ont également tué neufs civils - cinq femmes, trois enfants et un homme âgé - près de Kaboul après une attaque contre une de leur position.
"Nous ne savions pas qui se trouvait dans ce bâtiment mais nous avons vu des combattants se rendre dans cette zone, qui étaient des cibles légitimes", a déclaré Collins. "Le bâtiment a été la cible d'un raid et comme nous le savons tous malheureusement des civils ont été tués".
l'express.fr