Cinquième mandat de Bouteflika: La France s’en lave les mains
Par khaled Bel - 12 octobre 2018 à 12:34
La France ne veut plus s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie. Une position adoptée avant quelques mois de la sensible élection présidentielle de 2019 et l’éventuel cinquième mandat convoité par le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, a appris Observ’Algérie de source se disant très bien informée.
La position de l’ancienne puissance coloniale implique une abstention qui pourrait peser au profit des soutiens du cinquième mandat «tout en se lavant les mains». L’Elysée et Matignon fixent la stabilité de l’Algérie comme principale priorité, dans un contexte de flux migratoire qui s’accentue.
La France et l’Europe craignent l’ouverture d’une nouvelle porte sur la rive sud de la méditerranée.
Si la capitale française Paris est citée incessamment dans les accusations portées contre le président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), Said Bouhadja ciblé par une motion de retrait de confiance par la coalition de la majorité et les partis satellitaires de l’allégeance à Bouteflika. Celle-ci clame sa neutralité et «refuse de s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie» rajoute la même source.
Cependant, les déclarations de l’ex-patron de la DGSE, ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet qui multiplient les sorties sur la santé de Bouteflika sont, selon notre source, une «position personnelle et isolée de la volonté politique de l’Elysée».
Cohésion des soutiens de Abdelaziz Bouteflika
En revanche, l’épisode de l’arrestation d’un journaliste du groupe média Ennahar par des hommes identifiés comme «agents des renseignements» par le directeur dudit groupe. Ainsi que l’enregistrement vocal diffusé dans la même matinée, révélant une discussion surréaliste entre le PDG du groupe média Ennahar, Anis Rahmani et le commandant du mythique «Centre Anter» de l’Ex-Département des Renseignements et de la Sécurité devenu Direction des Affaires de Sécurité (DAS), laisse planer un véritable doute sur la cohésion des soutiens du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika.
Le patron du DAS, le Général Major Athmane Tartag dit BAchir a été frontalement défié par le PDG d’Ennahar. Anis Rahmani est sorti très réconforté après le relâchement de son journaliste par ordre du procureur de la république et le dépôt d’une plainte contre le corps des renseignements. Une première dans l’histoire de l’Algérie indépendante, qui risque de faire jurisprudence.
Cette affaire laisse place à plusieurs interrogations sur les nouveaux rapports de force dans les cercles du pouvoir et les «hommes à abattre» dans la préparation et la mobilisation des troupes pour le très attendu cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et dont la santé est considérablement affaiblie depuis plusieurs années.
observ'algérie
Par khaled Bel - 12 octobre 2018 à 12:34
La France ne veut plus s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie. Une position adoptée avant quelques mois de la sensible élection présidentielle de 2019 et l’éventuel cinquième mandat convoité par le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, a appris Observ’Algérie de source se disant très bien informée.
La position de l’ancienne puissance coloniale implique une abstention qui pourrait peser au profit des soutiens du cinquième mandat «tout en se lavant les mains». L’Elysée et Matignon fixent la stabilité de l’Algérie comme principale priorité, dans un contexte de flux migratoire qui s’accentue.
La France et l’Europe craignent l’ouverture d’une nouvelle porte sur la rive sud de la méditerranée.
Si la capitale française Paris est citée incessamment dans les accusations portées contre le président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), Said Bouhadja ciblé par une motion de retrait de confiance par la coalition de la majorité et les partis satellitaires de l’allégeance à Bouteflika. Celle-ci clame sa neutralité et «refuse de s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie» rajoute la même source.
Cependant, les déclarations de l’ex-patron de la DGSE, ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet qui multiplient les sorties sur la santé de Bouteflika sont, selon notre source, une «position personnelle et isolée de la volonté politique de l’Elysée».
Cohésion des soutiens de Abdelaziz Bouteflika
En revanche, l’épisode de l’arrestation d’un journaliste du groupe média Ennahar par des hommes identifiés comme «agents des renseignements» par le directeur dudit groupe. Ainsi que l’enregistrement vocal diffusé dans la même matinée, révélant une discussion surréaliste entre le PDG du groupe média Ennahar, Anis Rahmani et le commandant du mythique «Centre Anter» de l’Ex-Département des Renseignements et de la Sécurité devenu Direction des Affaires de Sécurité (DAS), laisse planer un véritable doute sur la cohésion des soutiens du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika.
Le patron du DAS, le Général Major Athmane Tartag dit BAchir a été frontalement défié par le PDG d’Ennahar. Anis Rahmani est sorti très réconforté après le relâchement de son journaliste par ordre du procureur de la république et le dépôt d’une plainte contre le corps des renseignements. Une première dans l’histoire de l’Algérie indépendante, qui risque de faire jurisprudence.
Cette affaire laisse place à plusieurs interrogations sur les nouveaux rapports de force dans les cercles du pouvoir et les «hommes à abattre» dans la préparation et la mobilisation des troupes pour le très attendu cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et dont la santé est considérablement affaiblie depuis plusieurs années.
observ'algérie
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