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L’Europe défie l’Amérique de Trump sur le dossier iranien

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    L’Europe défie l’Amérique de Trump sur le dossier iranien

    La stratégie de la «pression maximale», chère au président américain, Donald Trump, connaît ses limites dans une succession de désaveux et de réticences des alliés européens eux-mêmes placés dans le viseur de «l’Amérique d’abord» en victimes expiatoires de la guerre commerciale instaurée par les taxes sur les exportations de l’acier et l’aluminium.

    Le front atlantique, déjà fragilisé par les accusations américaines sur la faiblesse des dépenses militaires de l’Europe au financement de l’Otan et appelé à «partager le fardeau», se fissure encore plus à la lumière de la crise iranienne, Si, effectivement, Trump est convaincu de la viabilité de cette stratégie qui a permis au «formidable» Kim Jong–un de retourner à la table des négociations, l’absence de solidarité européenne dans le cas iranien traduit un malaise grandissant et des divergences acres.

    A la veille du discours de Trump à l’Assemblée générale de l’ONU, suivi immédiatement par l’intervention du président iranien Hassan Rohani, la riposte européenne résonne comme un sévère camouflet à la Maison Blanche appelant «tous les pays à rejoindre les États-Unis» dans leur combat contre le torrent d’activités destructrices» de l’Iran rejetant les conditions draconiennes pour un nouvel accord portant sur une «longue liste de conditions préalables insultantes».

    Mobilisée pour défendre l’accord sur le nucléaire iranien, malgré la sortie fracassante des États- Unis, l’Europe a annoncé la mise en place d’une «entité» spécifique pour la poursuite de la coopération avec l’ennemi juré.

    Dans une déclaration lue, lundi soir, conjointement avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Moghe-rini, a affirmé que «concrètement, les États membres de l’Union européenne vont instaurer une entité légale pour faciliter les transactions financières légitimes avec l’Iran» pour, en définitive, permettre aux entreprises européennes de préserver leurs intérêts «conformément au droit européen».

    Au cours d’une rencontre organisée en marge des travaux de la 73e Assemblée générale de l’ONU, entre les représentants des six pays signataires encore membres de l’accord - France, Grande-Bretagne, Chine, Russie, Allemagne et Iran, la démarche vise à instaurer une sorte de «chambre de compensation» pour éviter les transactions en dollar justifiant les sanctions américaines.

    Le «véhicule dédié» (Special purpose vehicle - SPV) «fonctionnera comme une bourse d’échange ou de système de troc à partir de la vente du pétrole iranien» qui a valeur d’immunité entre acheteurs et vendeurs.
    A l’approche de la date butoir du 4 novembre, étendant les sanctions au secteur pétrolier et bancaire, la sortie européenne oppose une fin de non recevoir au dictat de l’Amérique de Trump.


    Horizon
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent
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