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Algerie- La planche à billets fête son premier anniversaire : 20% du PIB au bout de seulement quelques mois

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  • Algerie- La planche à billets fête son premier anniversaire : 20% du PIB au bout de seulement quelques mois

    La planche à billets fête cette semaine son premier anniversaire.
    C’est le 11 octobre 2017 qu’a été promulguée la loi sur le financement non conventionnel.
    Dans le but de calmer les inquiétudes, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait assuré à la fin de l’année dernière que « le financement non conventionnel n’est pas une porte ouverte à toutes les dérives ».
    « Nous travaillons dur et nous essayons par tous les moyens de réduire son montant », avait-il déclaré devant les députés invités à approuver ce dispositif exceptionnel mis en place pour une période de 5 ans.

    Démarrage en trombe

    Pour sa part, le vice-Gouverneur de la Banque d’Algérie, Saïd Maherzi, avait affirmé : « Ce qui serait inquiétant n’est pas le principe de recourir au financement non conventionnel mais le fait d’y recourir de manière abusive et démesurée ».
    Un an après le début de l’opération, on peut déjà faire un point de situation.
    Après un démarrage en trombe dès le dernier trimestre 2017, le recours par le Trésor public au financement monétaire de la Banque d’Algérie s’est poursuivi à un rythme soutenu au premier trimestre 2018.
    Il a ensuite marqué une pause au deuxième trimestre de cette année.
    La Banque d’Algérie a jusqu’à présent tenu ses promesses de transparence et on devrait continuer à pouvoir suivre quasiment « en temps réel » au cours des prochains mois les montants alloués au dispositif de financement non conventionnel.
    On attend actuellement les chiffres pour le troisième trimestre 2018 qui ne devraient pas tarder à être rendus publics.

    Déjà plus de 30 milliards de dollars

    En mars dernier, la Banque centrale révélait pour la première fois qu’un financement de 2.185 milliards de dinars, soit l’équivalent de plus de 19 milliards de dollars avait été dégagé au profit du Trésor public à la date du 30 novembre 2017.
    En juin dernier, on apprenait que le montant des titres émis dans le cadre du financement non conventionnel s’est établi à 3.585 milliards de dinars jusqu’au 31 mars 2018.
    Ce qui indiquait qu’un financement supplémentaire de 1400 milliards de dinars avait été dégagé entre ces deux dates.
    Cet été, la Banque d’Algérie annonçait que le montant alloué au financement non conventionnel est resté inchangé au deuxième trimestre. Au total, à la fin du premier semestre 2018, on était déjà à l’équivalent de plus de 30 milliards de dollars depuis le lancement de l’opération. Soit près de 20% du PIB au bout de seulement quelques mois.
    Quelques raisons donc de se poser des questions à propos du démarrage sur les chapeaux de roue d’un programme prévu pour s’étaler sur 5 ans.

    À quoi a servi l’argent ?

    Beaucoup d’argent, donc, a déjà été mis à la disposition du Trésor public en une année. À quoi a-t-il servi jusqu’ici ?
    Au sujet du premier financement de 2.185 milliards de dinars mis en œuvre par la Banque d’Algérie au profit du Trésor public à la date du 30 novembre 2017, on sait que seule une partie du montant annoncé, soit 570 milliards de dinars, a été consacrée au financement du déficit budgétaire.
    Le reste, pour l’essentiel, a servi à éponger la dette du Trésor public vis-à-vis des entreprises publiques Sonatrach et Sonelgaz.
    C’est en particulier cette opération qui a permis, suivant l’expression utilisée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, de « sauver la BNA » en situation aiguë de crise de liquidités et à laquelle le Trésor public a remboursé les créances d’un montant considérable que cette banque publique détenait sur la Sonelgaz.

    Des chiffres confirmés en juillet dernier par le FMI qui notait dans son rapport sur l’Algérie : « L’État a émis des obligations à hauteur d’environ 9% du PIB pour financer le rachat de la dette d’une entreprise de service public envers une banque publique et pour compenser les pertes subies par la compagnie pétrolière nationale en raison de la vente, à des prix subventionnés sur le marché intérieur, de produits raffinés importés ».
    Selon le FMI, « le financement monétaire s’est élevé à 11,6 % du PIB, à fin 2017, garanti par des titres à longues échéances (jusqu’à 30 ans) et à faible taux d’intérêt (0,5 %) ».

    Le financement du déficit budgétaire, priorité de 2018

    Pour 2018, les indications dont nous disposons suggèrent que, contrairement à 2017, le gros du financement non conventionnel devrait être réservé au déficit budgétaire et pourrait atteindre, selon des chiffres déjà communiqués par le ministère des Finances, un peu plus de 1800 milliards de dinars.
    C’est apparemment dans ce but que 1400 milliards de dinars supplémentaires ont été dégagés au premier trimestre 2018 et logés dans un compte du Trésor public auprès de la Banque d’Algérie dès le début de l’année.
    Les premiers chiffres en « données réelles » sur le montant du déficit budgétaire pour 2018 ont été révélés la semaine dernière par la Banque d’Algérie.

    Ils indiquent que « la hausse substantielle des dépenses totales du budget de l’État qui ont atteint 4079 milliards de dinars (contre 3222 milliards de dinars à fin mai 2017) a abouti à un creusement du déficit budgétaire qui a atteint 652 milliards de dinars, à fin mai 2018 ».
    Pour le premier semestre 2018, le déficit budgétaire confirme donc les prévisions du gouvernement et se situe sur une pente qui devrait le conduire à un montant proche de 800 milliards de dinars.
    On peut cependant s’attendre, compte tenu de la hausse des prix du pétrole depuis le début de l’été, à une légère réduction du déficit budgétaire prévu sur l’ensemble de l’année et donc des besoins de financement de ce déficit estimé initialement à 1800 milliards de dinars.

    Le FNI, autre bénéficiaire en 2018

    Une situation moins mauvaise qu’annoncée du budget de l’État qui pourrait bien profiter cette année au Fonds national d’investissement (FNI) dont les ressources sont consacrées à des « prises de participation de l’État dans des investissements ou des financements à long terme de programmes publics d’investissements ».
    C’était déjà l’option retenue par la LFC 2018 en juillet dernier.
    Ahmed Ouyahia avait précisé, en défendant son projet de loi, qu’il s’agissait de financer « des infrastructures liées au futur port centre de Cherchell et au pôle de mise en valeur des phosphates et de la pétrochimie à l’Est du pays, deux projets qui seront créateurs de près de 8 000 emplois au total ».

    Vers une relance de la planche à billets en 2019

    Pour l’heure, les montants des financements non conventionnels, annoncés ou prévus, un an après le lancement de l’opération, sont en dépit de leur montant important assez conformes aux prévisions des autorités financières algériennes.
    De nombreux motifs de préoccupations pourraient cependant se concrétiser dès l’année prochaine.
    Le premier concerne le financement du déficit budgétaire qui devrait être l’année prochaine sensiblement plus important que prévu en raison du maintien, dans le projet de loi de finance 2019, des dépenses publiques à un niveau très élevé. Les quelques 500 milliards de dinars prévus dans ce domaine par le ministre des Finances risquent fort d’être très largement dépassés.
    En 2018, contrairement aux vastes opérations de fin 2017, le financement non conventionnel n’aura pas été sollicité pour financer la dette du Trésor vis-à-vis des entreprises publiques.

    Ce qui ne va pas empêcher cette dette de continuer à gonfler en s’accumulant de nouveau dans le portefeuille des banques publiques dont la situation de liquidité s’est améliorée ces derniers mois.
    En l’absence de hausse des tarifs publics ou de réforme des subventions, il faudra donc sans doute envisager dès l’année prochaine, une nouvelle dose importante de financement non conventionnel au profit des banques créancières des grandes entreprises publiques.
    Pour boucler financièrement l’année 2019, des ressources importantes devront également être mises à la disposition du FNI qui doit, ainsi que vient de l’annoncer le gouvernement, être sollicité l’année prochaine pour des montants proches de 300 milliards de dinars au titre du financement des programmes AADL.
    TSA

  • #2
    La planche à billet ça rend addicte !

    Commentaire


    • #3
      et l’aumône et les courbettes envers les kahlidjis et FAFA ça rend comment ?

      Commentaire

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