Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Grave précédent anti-constitutionnel au nom d'un autoritarisme "démocratique"

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Grave précédent anti-constitutionnel au nom d'un autoritarisme "démocratique"

    Nous vivons en ces moments une grave dérive à la chambre basse où des parlementaires sensés faire la loi de la république s'arrogent le droit de pratiquer un acte illégal aux lois, règlements et constitution du pays. L'ensemble des constitutionnalistes affirment qu'il est illégal pour des députés de proclamer le retrait de confiance à leur président, pire, il est profondément choquant de faire constater une prétendue vacance d'un poste où on a empêché par le force son titulaire de rejoindre le parlement et son bureau. Le comble de la méprise, ces voyous, car il n'y a pas d'autre nom pour les qualifier, s'arrogent le droit de changer les serrures des bureaux du parlement, acte qui démontre l'état avancé de putréfaction de la morale politique et du droit dans ce pays. Le seul droit qui vaille pour ces voyous, encouragés par leur dirigent qui ose parler de baroud pour actionner leurs méfaits, est la force brutale. Il est temps que cela cesse.

    Dans un pays qui dit engager des réformes démocratiques, nous assistons à un précédent gravissime, qui ne s’accommode même plus des formes, comble du paradoxe, au nom même de la démocratie. Imaginer un élu par le suffrage direct ou indirect se voir retirer son mandat, par une simple motion qu'ils sont incapables de produire, le comble au nom de la transparence et de la démocratie. Imaginez qu'un élu, soit il un président de la république se voir stipuler de remettre son mandat par une motion de défiance, parce qu'il aurait dans l'exercice de ses fonctions constitutionnelles déplu, ne voulant plus distribuer de subsides, ou aurait démis un conseillé ou un fonctionnaire, ou aurait acté toute décision qui aurait ainsi froissé ceux qui s'arrogent le droit à tout moment de retirer ainsi un mandat électif. Imaginez ainsi que les algériens décident de récolter des signatures pour mettre fin à un quelconque mandat, soit il président de la république pour des raisons valables ou farfelues. La seule procédure qui vaille est celle qui y est stipulée par la loi, autrement, c'est la porte ouverte à toutes les dérives, et c'est au nom des réformes constitutionnelles et de la stabilité que ces voyous opèrent en toute impunité.

    L'apprentissage démocratique est malheureusement un long processus, et si les plus hautes autorités de ce pays tiennent réellement à l'encrage de ce processus, ils se doivent de garantir l'alternance et de remettre le mandat de ces voyous qui l'ont profané au point de protester par solidarité avec leur collègues pris en flagrant délie de corruption au peuple. Les prochaines échéances électives pourront garantir une alternance devenue vitale pour permettre à cette génération qui nous avait annoncé dans un discours mémorable, en 2012 la fin de son souffle politique, la fin de la légitimité révolutionnaire, et la remise du flambeaux aux générations montantes afin de renouveler une classe politique qui démontre par ces pratiques un profond mépris pour le peuple, pour la démocratie, pour le droit, et pour les réformes qu'on dit démocratiques qui ont accouchés de pratiques autoritaires, de comportements mafieux et d'une concentration des pouvoirs telle qu'aucun équilibre des pouvoirs ne subsiste à la merci de n'importe quelle ivresse et fièvre du pouvoir. Force est de constater que les réformes proclamées tambours battants sont poignardées tout les jours et sont vidées de toute substance par une bande de malfrats qu'il est temps de faire dégager des institutions nationales.
    Dernière modification par ott, 17 octobre 2018, 21h17.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Bonsoir ott
    Merci beaucoup pour avoir écrit ce texte. Merci.

    Commentaire


    • #3
      Bonsoir Aloha, ulcéré par ce qui arrive... Bien à toi...
      Othmane BENZAGHOU

      Commentaire


      • #4
        ,,,,,,,,,
        Dernière modification par Bachi, 17 octobre 2018, 23h00.

        Commentaire


        • #5
          Dans la forme, c'est vrai, ces députés agissent comme des voyous.
          Dans le fond, il faut voir ce que dit la constitution algérienne bien que de nombreuses fois cette constitution s'est fait tripoter au gré des besoins du pouvoir.
          normalement le parlement peut en effet retirer sa confiance au gouvernement, au président de l'assemblée. Il doit y avoir des règles pour ce faire. Je ne connais pas la constitution algérienne.
          Quand on ne sait pas, il vaudrait mieux s'abstenir de critique littéraire... Le retrait de confiance du président de l'APN n'existe pas, ce que tout les constitutionnalistes confirment...
          Dernière modification par ott, 17 octobre 2018, 23h13.
          Othmane BENZAGHOU

          Commentaire


          • #6
            Malheureusement il ne faut pas s'en étonner. L'épisode du lâchage des dobermans est encore vivace dans les esprits... sans oublier drebkiVS Belayat ...
            J'ai appris que le courage n 'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Nelson Mandela

            Commentaire


            • #7
              S'il ne demissionne pas personne ne peut le deloger c'est à lui de ne pas ceder au bluff , bouhadja doit jouer sa partie de poker sans hesiter avec une quinte floche dans les mains

              Commentaire


              • #8
                Quand il s'agissait d'un parti politique voyous, il n'y avait rien de surprenant au vu des qualités des acteurs de ces basses oeuvres, cependant fermer les bureaux et changer les serrures du parlement est le comble du mépris pour cette bande de malfrats...
                Othmane BENZAGHOU

                Commentaire


                • #9
                  S'il ne demissionne pas personne ne peut le deloger c'est à lui de ne pas ceder au bluff , bouhadja doit jouer sa partie de poker sans hesiter avec une quinte floche dans les mains
                  Ce que tu dis est vrai. Bouhadja a tous les atouts dans les mains comme convoquer une conférence de presse par exemple mais il ne va rien faire de tout cela. Car il va attendre un signal de ses chefs.
                  Malheureusement on n'a pas des hommes de grande valeur qui ont le courage et savent défendre leur honneur et leur combat jusqu'àu bout.
                  J'ai appris que le courage n 'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Nelson Mandela

                  Commentaire


                  • #10
                    Le fonctionnement de l'APN (et du Conseil de la Nation) n'est pas régit par la Constitution mais par un règlement intérieur comme le stipule l'article 132 de la Constitution algérienne (Art 132: L'Assemblée Populaire Nationale et le Conseil de la Nation élaborent et adoptent leur règlement intérieur).

                    Selon l'article 10 du règlement interieur de l'APN, un président de l’APN peut être destitué dans le cas d'une vacance du pouvoir. Cette vacance du pouvoir est décrété dans les cas suivants: démission du président de l'APN, son décès, son incapacité ou son incompatibilité. Or aucun de ces 4 cas n'est constaté et la décision de l'éviction du président de l'APN par les députés est illégale.

                    Commentaire


                    • #11
                      Les équilibres institutionnels sont régis par la constitution. S'il était prévu de soumettre une institution à des mécanismes de contrôles et de sanction, ils seraient stipules par la première des lois, la loi fondamentale, et détaillées dans les règlements et autres décrets d'application. La motion de censure du gouvernement est ainsi stipulee par la constitution...
                      Othmane BENZAGHOU

                      Commentaire


                      • #12
                        ,,,,,,,,,,
                        Dernière modification par Bachi, 17 octobre 2018, 23h01.

                        Commentaire


                        • #13
                          Bachi

                          merci Hakim

                          mais dans les faits, j'ai lu quelque part Bouhadja dire qu'il n'y a que le président qui pouvait le démettre.
                          Ceci pour dire que tout le monde se moque des regles et constutution
                          De la critique littéraire aux remerciements maghrébins d'un algérien qui se fait apprendre les règles de son pays par celui qu'il traitait de tous les noms sur une batterie de posts. Je suis ravi d'apporter ma contribution à l'apaisement maghrébin... il y a pas de honte à apprendre tous les jours, c'est ce qu'on fait tous, et parfois on apprend des choses tellement cocasses
                          Dernière modification par ott, 17 octobre 2018, 23h09.
                          Othmane BENZAGHOU

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par hakimcasa
                            Selon l'article 10 du règlement interieur de l'APN, un président de l’APN peut être destitué dans le cas d'une vacance du pouvoir. Cette vacance du pouvoir est décrété dans les cas suivants: démission du président de l'APN, son décès, son incapacité ou son incompatibilité. Or aucun de ces 4 cas n'est constaté et la décision de l'éviction du président de l'APN par les députés est illégale.
                            Bouhadja est peut être incompatible avec ceux qui soutiennent un 5eme mandat de Bouteflika
                            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                            Commentaire


                            • #15
                              incompatibilité au sens juridique est le fait de nouvel element prouvant qu'il n'est pas compatible avec les criteres de ce poste administrativement parlant ex: si on decouvre une condamnation non declarée avant son election .
                              Le poste etant neutre , le sens politique ne peut etre traiter d'incompatibilité; donc tous ce bendir est un smoge pour montrer ses biceps la loi etant ce qu'elle est moi je serai lui "hna imout kaci"

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X