Après l'affaire de la mort du journaliste Jamal Khashoggi, le prince Mohammed Ben Salman aura du mal à retrouver la confiance des investisseurs en faveur des réformes en Arabie Saoudite et des partenaires stratégiques de son pays.
Il y a encore trois ans, il était *inconnu en dehors de la sphère des experts et des agents d'influence. Il est devenu "MBS", et ces trois lettres sont devenues synonymes de *modernité et de promesses. Mais cette semaine, Mohammed Ben Salman est aussi devenu dans le New York Times "Mr Bone Saw", "Monsieur Scie à os" : allusion à la façon dont Jamal Khashoggi aurait été assassiné et démembré dans les locaux du consulat saoudien d'Istanbul. La nouvelle version officielle du Palais prétend que le journaliste saoudien a été victime d'une rixe qui aurait mal tourné.
Pour la France, l'Arabie saoudite n'est "pas un client mais un partenaire stratégique"
Résultat, l'indignation et les appréhensions de ces derniers jours se sont transformées en méfiance. Les élus du Congrès américain, notamment républicains, entendent bien sanctionner le régime de Riyad, n'en déplaise au président Trump, qui semble ne pas croire les rapports à ce sujet de ses propres services de renseignement et pour qui la *diplomatie commerciale passe avant tout.
Pour Emmanuel Macron, qui a exigé "que toute la lumière soit faite sur l'affaire", le boycott par Bruno Le Maire du "Davos du *désert" du 23 au 25 octobre à Riyad ne suffira pas vis‑à-vis de ce pays "qui n'est pas qu'un client mais un partenaire stratégique", selon les mots de l'Élysée. Des sanctions? Contre qui? Avec quel risque de rétorsion sur nos contrats et quand on sait que les Saoudiens financent maintenant la moitié du budget du G5 Sahel, censé renforcer la lutte antidjihadiste dans cette région clé pour l'Europe? MBS saura alors peut-être utiliser d'autres outils que la scie à os.
jdd
Il y a encore trois ans, il était *inconnu en dehors de la sphère des experts et des agents d'influence. Il est devenu "MBS", et ces trois lettres sont devenues synonymes de *modernité et de promesses. Mais cette semaine, Mohammed Ben Salman est aussi devenu dans le New York Times "Mr Bone Saw", "Monsieur Scie à os" : allusion à la façon dont Jamal Khashoggi aurait été assassiné et démembré dans les locaux du consulat saoudien d'Istanbul. La nouvelle version officielle du Palais prétend que le journaliste saoudien a été victime d'une rixe qui aurait mal tourné.
Pour la France, l'Arabie saoudite n'est "pas un client mais un partenaire stratégique"
Résultat, l'indignation et les appréhensions de ces derniers jours se sont transformées en méfiance. Les élus du Congrès américain, notamment républicains, entendent bien sanctionner le régime de Riyad, n'en déplaise au président Trump, qui semble ne pas croire les rapports à ce sujet de ses propres services de renseignement et pour qui la *diplomatie commerciale passe avant tout.
Pour Emmanuel Macron, qui a exigé "que toute la lumière soit faite sur l'affaire", le boycott par Bruno Le Maire du "Davos du *désert" du 23 au 25 octobre à Riyad ne suffira pas vis‑à-vis de ce pays "qui n'est pas qu'un client mais un partenaire stratégique", selon les mots de l'Élysée. Des sanctions? Contre qui? Avec quel risque de rétorsion sur nos contrats et quand on sait que les Saoudiens financent maintenant la moitié du budget du G5 Sahel, censé renforcer la lutte antidjihadiste dans cette région clé pour l'Europe? MBS saura alors peut-être utiliser d'autres outils que la scie à os.
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