Présenté devant le juge d'instruction à sa demande, Tariq Ramadan a reconnu avoir eu des relations sexuelles «consenties» avec les deux plaignantes qui l'accusent de viols. Des aveux inédits depuis sa mise en examen et son incarcération le 2 février.
Tariq Ramadan, mis en examen et incarcéré pour le viol de deux femmes, Henda Ayari et Paule-Emma Aline, dite «Christelle», avec lesquelles il niait jusqu'ici tout rapport physique, a finalement reconnu le 22 octobre devant les juges d'instruction avoir eu avec elles des relations sexuelles «consenties», selon son avocat Emmanuel Marsigny.
La récente révélation de SMS échangés avec la deuxième plaignante, «Christelle», démontre une relation suivie et explicite. En prévision de leur rendez-vous, le seul où ils se sont rencontrés, Tariq Ramadan y détaillait par avance ses fantasmes sexuels violents et dominateurs, qui concordent avec la description initiale des faits par Christelle : gifles, coups de poing, cheveux tirés, humiliations. «J'ai senti ta gêne… désolé pour ma "violence"», reconnaissait-il le lendemain dans un sms. «Tu n'as pas aimé... je suis désolé», A-t-il écrit par la suite dans l'un de ses 255 messages. Dans l'un d'eux non daté, Christelle écrit «tu m'as manqué dès que j'ai passé la porte» et dans un autre «si je passais un mauvais moment je serais partie».
Lors de leur confrontation devant la justice le 18 septembre, Tariq Ramadan n'avait concédé qu'un «jeu de séduction» et réaffirmé n'avoir bu qu'un verre avec cette «mythomane» au bar de l'hôtel. La semaine suivante, sa version était contredite par la remise d'une expertise dévoilant 399 SMS échangés entre le 31 août et le 15 décembre 2009, témoignant d'une relation suivie et explicite.
Des SMS interprétés différemment par la défense et la partie civile
Chacune des parties interprète désormais ces messages à son avantage : témoignage d'une relation consentie pour la défense, preuve des mensonges et des manipulations de Tariq Ramadan pour les parties civiles.
Les messages échangés entre l'intellectuel musulman et ces deux femmes, «démontrent que les parties civiles ont menti et que les relations sexuelles ont été parfaitement souhaitées, consenties et même par la suite de nouveau recherchées», selon la défense de l’islamologue. Pour l'avocat de Christelle, Eric Morain, ces échanges démontrent en revanche «l'emprise» exercée par Tariq Ramadan sur plusieurs femmes et en particulier sur sa cliente, une convertie de fraîche date qui croyait se marier bientôt avec cette figure populaire de l'islam francophone.
Christelle a dénoncé un viol commis lors de leur unique rencontre le 9 octobre 2009 à Lyon, après neuf mois de relation à distance.
Quant à Henda Ayari, la première accusatrice de Tariq Ramadan dont la plainte a déclenché l'affaire le 20 octobre 2017, l'islamologue avait réaffirmé devant les juges cet été n'avoir eu aucune relation physique avec elle. Dans son pays, la Suisse, Tariq Ramadan est également visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève après qu'une femme a déposé plainte en avril dernier.
Depuis le début du scandale, l'intellectuel et ses soutiens dénoncent une «collusion» entre les plaignantes, ses adversaires politiques et, désormais, ses anciennes maîtresses.
L'intellectuel est actuellement détenu à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), en raison de sa sclérose en plaques dont le traitement a été jugé compatible avec sa détention.
RT
Tariq Ramadan, mis en examen et incarcéré pour le viol de deux femmes, Henda Ayari et Paule-Emma Aline, dite «Christelle», avec lesquelles il niait jusqu'ici tout rapport physique, a finalement reconnu le 22 octobre devant les juges d'instruction avoir eu avec elles des relations sexuelles «consenties», selon son avocat Emmanuel Marsigny.
La récente révélation de SMS échangés avec la deuxième plaignante, «Christelle», démontre une relation suivie et explicite. En prévision de leur rendez-vous, le seul où ils se sont rencontrés, Tariq Ramadan y détaillait par avance ses fantasmes sexuels violents et dominateurs, qui concordent avec la description initiale des faits par Christelle : gifles, coups de poing, cheveux tirés, humiliations. «J'ai senti ta gêne… désolé pour ma "violence"», reconnaissait-il le lendemain dans un sms. «Tu n'as pas aimé... je suis désolé», A-t-il écrit par la suite dans l'un de ses 255 messages. Dans l'un d'eux non daté, Christelle écrit «tu m'as manqué dès que j'ai passé la porte» et dans un autre «si je passais un mauvais moment je serais partie».
Lors de leur confrontation devant la justice le 18 septembre, Tariq Ramadan n'avait concédé qu'un «jeu de séduction» et réaffirmé n'avoir bu qu'un verre avec cette «mythomane» au bar de l'hôtel. La semaine suivante, sa version était contredite par la remise d'une expertise dévoilant 399 SMS échangés entre le 31 août et le 15 décembre 2009, témoignant d'une relation suivie et explicite.
Des SMS interprétés différemment par la défense et la partie civile
Chacune des parties interprète désormais ces messages à son avantage : témoignage d'une relation consentie pour la défense, preuve des mensonges et des manipulations de Tariq Ramadan pour les parties civiles.
Les messages échangés entre l'intellectuel musulman et ces deux femmes, «démontrent que les parties civiles ont menti et que les relations sexuelles ont été parfaitement souhaitées, consenties et même par la suite de nouveau recherchées», selon la défense de l’islamologue. Pour l'avocat de Christelle, Eric Morain, ces échanges démontrent en revanche «l'emprise» exercée par Tariq Ramadan sur plusieurs femmes et en particulier sur sa cliente, une convertie de fraîche date qui croyait se marier bientôt avec cette figure populaire de l'islam francophone.
Christelle a dénoncé un viol commis lors de leur unique rencontre le 9 octobre 2009 à Lyon, après neuf mois de relation à distance.
Quant à Henda Ayari, la première accusatrice de Tariq Ramadan dont la plainte a déclenché l'affaire le 20 octobre 2017, l'islamologue avait réaffirmé devant les juges cet été n'avoir eu aucune relation physique avec elle. Dans son pays, la Suisse, Tariq Ramadan est également visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève après qu'une femme a déposé plainte en avril dernier.
Depuis le début du scandale, l'intellectuel et ses soutiens dénoncent une «collusion» entre les plaignantes, ses adversaires politiques et, désormais, ses anciennes maîtresses.
L'intellectuel est actuellement détenu à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), en raison de sa sclérose en plaques dont le traitement a été jugé compatible avec sa détention.
RT
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